Cinq mois d'attente et voilà les petits nouveaux qui pointent le nez.
Vivre est bien une lutte. D'abord contre le froid... contraste des températures entre les dix degrés de l'air ambiant et la douceur du ventre maternel. Et puis la fatigue...
A propos du berger, il a rectifié le cordon à une longueur convenable alors qu'il encombrait les premiers pas.
J'imaginais qu'un second agneau pourrait sortir durant la nuit de cette outre sur pattes en peau de mouton d'Ouessant...
... mais finalement, au crépuscule, en passant près d'une cabane, grâce aux gloussements typiques d'une mère nouvelle, je découvris un second agneau tout juste né.
Le second est une seconde, Ysengrine. Une de ces naissances qu'on imagine, de par le volume de la mère durant les derniers jours, pour dans une semaine ou deux. Comme quoi les choses peuvent être trompeuses.
Me voilà condamné, pour quelques mois, à effectuer chaque nuit une visite au troupeau vers 1h du matin, sans compter les trois autres minimum (matin, midi et soir). Simple souci d'optimiser la réussite de l'agnelage... au cas où...