Le larmier est d'abord le sillon à l'avant de l'oeil qui permet d'évacuer le larmoiement et les poussières qui peuvent l'accompagner. Cette gouttière est pauvre en poils, mais ceux qui la bordent peuvent s'encrasser et former un pinceau.
Ainsi encrassé ou simplement luisant selon la lumière, ce larmier morphologique peut faire croire à tort à une coloration du pelage à cet endroit.
Ensuite, on utilise également le terme de larmier pour désigner une sorte de virgule de poils décolorés, plus ou moins longue, plus ou moins large, qui borde le véritable larmier sans véritablement l'épouser et qui lui est presque perpendiculaire.
Ce dessin correspond à un élément de certains patrons exprimés chez le mouton, selon son patrimoine génétique de coloration. Il existe ainsi chez l'ovin, dont le Ouessantin, divers gènes qui permettent cette expression. De fait, si l'absence de larmier ne fait pas forcément un mouton d'Ouessant de type ancien, sa présence n'exclut en rien qu'il en est bien un.