J'ai enfin terminé de dégager la ligne du talus de l'ancien muret. Depuis deux ans, je n'avais pas trouvé le temps de supprimer la végétation indésirable faite de ronces et de petits épineux dans lesquels les Ouessant risquaient de s'accrocher à cause de leur toison.
Outre l'intérêt pour la sécurité des moutons, ces zones qui bénéficient d'une bonne insolation de par leur orientation ne seront que plus accueillantes pour les lézards et serpents qui y vivent. Tout en permettant à la végétation de repousser un peu, une fréquentation plus régulière des lieux par le troupeau au printemps devrait permettre de conserver le milieu assez ouvert .
Aussitôt la place libre, les jeunes béliers apprécient de pouvoir escalader le talus par jeu, tout en dégustant le lierre qui rampe. Comme son ancêtre le mouflon, le Ouessant aime grimper et fréquenter les pentes rocheuses. Mais il est à noter que les plus assidus sont les animaux possèdant une partie du patrimoine génétique des Ouessant de souche hollandaise et pays voisins (cas des sujets en photo, les pèpères bretons étant restés calmement sur la prairie).
Ce n'est pas un hasard. Comme je l'expliquerai prochainement en ce qui concerne certains points physiques, cette souche a "bénéficié" de métissages divers, en particulier avec des races nordiques, cousines du Ouessant et plus primitives par certains traits. Ces apports ont également eu une influence sur le mental et de là le comportement: fougue, espièglerie, port de tête élevé...prédisposition pour "la grimpe".
Le jeune Taxon domine la situation et découvre la vue donnant sur ses congénères restés sur le plancher des vaches.