L'été est bien installé et aussi bien entamé. Les signes du changement sont là autour des Lutins, signes annonciateurs d'un automne qui approche et que la page du renouveau se tourne.
Mue chez les oiseaux, comme pour ce geai qui, sur la pâture, a perdu un des petits joyaux de plumes ornant son miroir de l'aile. Pendant ce temps, les bondrées apivores glissent en altitude pour rejoindre l'Afrique, tout comme les premières hirondelles les plus pressées. Mais seul le berger les remarque, les Ouessant ne décelant que les gobe-mouches qui font halte au pré et viennent attraper les insectes jusque sous leur "nez" avant de rejoindre un piquet, sans les contrarier pour autant...
L'herbe clairsemée laisse découvrir le cadavre d'un capricorne, dépouille déshydratée qu'on croirait un instant prête à s'animer...
...ou encore les restes de ces lucanes, modestes ou "géants" qui eux aussi n'ont vécu que le temps de procréer. L'été avance bien...
Un été bien sec et bien chaud pour les régions qui, depuis des semaines, n'ont toujours pas reçu une averse digne de ce nom et suffisante pour faire reverdir les sols. La pâture de nuit des Lutins, si verte en temps habituel, n'est plus qu'une paillasse où seules les fougères semblent tenir le coup (et encore les signes de déclin sont là pour certaines)..
Heureusement pour mes Ouessant, quelques parcelles au nord, assez ombragées et laissées libres leur apportent la verdure quotidienne qu'ils apprécient.
Tout comme sur la prairie semée et fauchée, véritable oasis, le regain abondant est un régal. Mais cette herbe n'apporte pas pout autant l'hydratation nécessaire et il faut souvent remplir les seaux d'eau.
Quand le ventre est rempli, on cherche l'ombre et on s'y installe pour ruminer.
A quand un bon arrosage tombé du ciel?