Dans les plaisirs de la tétée, l'agneau tortille de la queue.
De son côté, surtout le premier jour, la mère se montre attentive à une certaine propreté du petit, restes instinctifs de la séance de lèchage qui a suivi la naissance.
Dans les plaisirs de la tétée, l'agneau tortille de la queue.
De son côté, surtout le premier jour, la mère se montre attentive à une certaine propreté du petit, restes instinctifs de la séance de lèchage qui a suivi la naissance.
Le premier est une première pour cette saison d'agnelage. Cette dernière, programmée pour avril pour les premiers, va donner pas mal de petit monde à accueillir parmi les Lutins.
Sonnaille savoure le repos et le bonheur d'être deux après cinq mois de gestation (grâce à Ouranos, le père).
Son agnelle blanche (le roux disparaîtra avec la croissance) possède des sabots blancs alors que ceux-ci peuvent être noirs ou panachés dans ce type de toison
Cytosine, moins de 10 heures, a attendu le passage au 2 avril pour être prise au sérieux.
Le premier agneau (ici agnelle) est toujours un évènement car le berger a vécu également l'attente et est récompensé par le résultat qu'il découvre.
Au creux de l'aine, brebis et béliers présentent un point de production de graisse bien notable. De ce petit volcan, cette graisse jaune-orangée va imbiber la peau et la laine des membres postérieurs en priorité.
Enfin, comme on le voit sur ce cliché pris sur un bélier, autre chose insolite, les tétons vestiges du mâle se trouvent placés ,par la force des choses, au haut de chaque testicule. Cette dernière remarque (qui n'est pas une blague malgré la date de parution) valait d'être mentionnée car j'ai pu m'apercevoir que certains nouveaux éleveurs croyaient parfois avoir décelé une tique ou autre verrue...
Les jeunes d'un an (antenais et antenaises) subissent ces dernières semaines de grandes métamorphoses dans la construction de leur physique.
Avec le rallongement de la lumière du coeur de l'hiver coïncide une reprise notable de la pousse du cornage. Tout comme la sève monte dans les rameaux, les cornillons des jeunes béliers voient leurs anneaux de croissance se succéder à grande vitesse.
Golas, sur ce cliché, a plus que doublé la longueur de croissance de son premier été. A l'aspect rosé de la base, on devine toute l'activité de construction qui s'opère.
Pourtant d'un calme remarquable, mais parfois ancien combattant (de déjà 5 ans) par obligation, Besk vient de se casser une corne, sans doute suite à un coup mal placé de la part d'un copain.
Heureusement, ce genre d'accident n'a aucune incidence sur la santé puisque cette cassure a eu lieu dans la partie non irriguée du cornage.
Vainqueur de la catégorie antenais au concours 2006, sa participation à un éventuel futur concours est bien compromise.
"Bélier à l'esprit frappeur es-tu là?
Si tu es là...Aïe!..."
Trop tard. Il était bien là. Beaucoup de monde a un souvenir d'enfance pour l'avoir parfois vécu, souvent entendu raconter, lu ou en avoir bien ri dans une BD ou un dessin animé...un bélier
ça peut charger ou du moins frapper.
Rapidement, car j'ai déjà abordé la chose dans d'autres articles, un bélier ne charge pas par méchanceté (mot qui désigne le désir de faire du mal pour le plaisir que l'auteur y
trouve), un raccourci vite établi.
Plusieurs cas se présentent.
Le bélier n'a que peu de contacts avec l'humain et de ce fait va s'en méfier naturellement, ne s'autorisant pas à s'en approcher, ayant bien d'autres choses à faire dans sa bande.
Le bélier voit peu de monde et est seul, cherche un peu le contact car vit mal ses frustrations diverses ...et donc pourra chercher à se précipiter sur l'intrus par
territorialité ou besoin de jeu.
Le bélier seul avec ses brebis ou dominant peut voir un rival dans l'humain qui arrive, s'il est occupé avec les chaleurs de ses dames, ou plus simplement un compagnon de jeux à d'autres
moments.
Le bélier Ouessant ayant souvent un statut privilégié dans la vie de ceux qui l'accueilllent, la frontière animal/humain va tendre à s'estomper. L'éleveur va vite être assimilé à l'un
des siens ou du moins à un bélier-humain. Le bélier pouvant alors établir avec nous un rapport qu'il aurait avec un autre de ses congénères. Si tel est le cas, il faut dès le départ éduquer
l'animal , d'abord en ne jouant pas avec lui dans son jeune âge, ensuite en établissant son propre pouvoir sur lui et en fixant des limites précises pour que le coup de tête sympathique
en soi du bélier espiègle et joueur ne se transforme pas en une torture à subir systématiquement en sa présence.
L'idéal, d'abord une bonne éducation, ensuite des conditions de vie dans lesquelles le bélier puisse s'épanouir s'il est un peu taquin, c'est à dire des brebis et quelques autres copains,
pourquoi pas, pour se défouler.
L'idéal, c'est aussi une souche d'animaux pacifiques à ce niveau de préoccupation, car comme je l'évoquais Tempérament et hérédité le tempérament s'hérite parfois et il peut être intéressant d'écarter de la
reproduction des béliers un peu top caractériels ou hyperactifs. Si, si, cela existe que ce soit la souche, la lignée ou l'individu qui veuille cela.
Enfin la castration changeant les influences hormonales, on peut arriver à cette décision si on souhaite garder son compagnon.
Pour anecdote, lorsque je suis allé acheter mon premier bélier, l'éleveur m'a reçu le bras dans le plâtre. En plaisantant, je lui demandai si c'était son bélier qui l'avait mis dans cet état...La
réponse fut oui et il me raconta l'évènement. Il s'était baissé dans l'enclos, la lutte commençait ...
Le jeune que j'emmenai se révéla du même tempérament malgré son extraordinaire gentillesse, seule la castration put remédier à cette hérédité dérangeante.
Heureusement , je me suis orienté depuis vers des souches Ouessant sans problème de cet ordre, pouvant vivre au milieu d'une douzaine de béliers sans soucis après un peu d'éducation en
jeunesse pour certains seulement.
Un autre bélier à problème, le beau Maout, ce n'est pas tellement sur l'humain que son hyperactivité se manifestait mais bien plus encore sur tout ce qui était
matériel, défonçant absolument tout dans les constructions et aménagements. Heureusement (dans un sens seulement), il est mort du tétanos avant d'avoir eu le temps de se reproduire; cela évita
d'introduire ses gènes dans le troupeau des Lutins.
La problématique du bélier frappeur s'aborde donc sous différents angles et j'ai compris assez tôt que l'hérédité et l'orientation de la sélection pouvaient ne pas être sans influence, au
delà de l'éducation qui reste primordiale malgré tout.