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  • : Le Mouton d'Ouessant Elevage des Lutins
  • : Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite....... Merci de venir visiter mon blog qui a pour but de vous faire découvrir le mouton d'Ouessant et de partager au moins un instant ma passion pour cet animal singulier et ce qui l'entoure.
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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 18:01

Jean Dorst, Konrad Lorenz, Théodore Monod, Paul Géroudet, Robert Hainard,....quelques uns parmi bien d'autres. Des disparus aujourd'hui dont le nom est gravé dans la mémoire de tous ceux qui comme moi ont penché très tôt leur regard sur le monde du vivant, dans la seconde moitié du siècle dernier (déjà!).

Des hommes, des scientifiques, des naturalistes qui par leurs travaux, par leurs ouvrages, ont ouvert les yeux, ont instruit, ont sensibilisé sur les réalités de la Nature et du monde animal, tout autant que sur les menaces qui pesaient déjà sur eux et qui, malheureusement, ne sont bien souvent que toujours plus d'actualité face à l'expansion de l'Humanité.

Le Ouessant dans tout cela? Pas vraiment concerné?... puisque "simple" animal domestique relique d'une des nombreuses ramifications, prolongements au phénomène de l'Humanité.

Pourtant, pour moi, on ne peut comprendre pleinement le mouton et le Ouessant en l'occurrence, si on ne le voit pas comme unité animale prise dans le fleuve du vivant, fusse-t-il domestique, puisqu'en cette forme il n'en prend pas moins racines dans le vivant naturel, celui de ses lointains ancêtres mouflons.

C'est pourquoi, dans ce blog, à l'occasion, je présente un peu du vivant qui entoure les Lutins.

Parce que cet autre monde non ovin m'intéresse tout autant, sinon plus encore. Parce que j'ai toujours espoir que cela amènera d'autres éleveurs à se pencher sur "ce qui" (la petite faune en particulier assez souvent) entoure leurs moutons, à y voir le merveilleux, le comprendre, lui reconnaître ses droits à exister et donc au moins le respecter à défaut de chercher à le protéger.

La rubrique "Autour des Lutins" n'est pas aussi souvent alimentée que je le voudrais; je n'y consacre pas assez de temps.

Pour réparer un peu les choses, je ne peux qu'inviter les curieux de nature et de l'animal à découvrir le travail de ces hommes que je cite en début de cet article, lire leurs ouvrages.

Si je ne devais en présenter qu'un, ce serait sans doute Robert Hainard. Tout autant artiste que naturaliste, par cette double entrée, il devrait pouvoir inviter ceux qui ne le connaissent pas à accéder à son monde, monde qui est pourtant le nôtre également, mais dont beaucoup d'entre nous se sont bien éloignés.

Elle séduit et instruit, l'œuvre de Robert Hainard. Une entrée en lien vidéo pour découvrir l'œuvre et le maître.... en espérant que de là chacun en quête de découverte cherchera à en savoir plus...

(c'est chose facile aujourd'hui avec le net!)

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22 octobre 2015 4 22 /10 /octobre /2015 14:35

Les lots de reproduction sont constitués depuis une semaine chez les Lutins et les premiers accouplements ne se sont pas fait attendre.

Chambres d'amour

L'éclatement du troupeau des femelles est toujours délicat.

Les affinités et les liens font que les animaux ont tendance à vouloir demeurer proches les uns des autres de chaque côté des clôtures. Il faudra du temps pour que chaque groupe soit amené à vivre sa vie sans qu'il n' y ait plus tentative de regroupement, comme le soir en particulier au moment du coucher. Certains moutons préférant dormir près de leurs congénères, même séparés par le grillage, que de se rendre au sec en cabane pour la nuit.

Pendant ce temps l'herbe diminue bien à nouveau avec seulement une vingtaine de millimètres de pluie à ce jour durant le mois d'octobre....

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14 octobre 2015 3 14 /10 /octobre /2015 16:44

Le premier souci pour la sauvegarde du Mouton d'Ouessant de type ancien est la conservation de l'identité de son patrimoine génétique (ce que j'appelle le "contenu").

Le second est son apparence, ses différentes caractéristiques morphologiques (ce que j'appelle le "contenant"). Parmi ces caractéristiques, il y a la taille, bien moindre que chez les autres races, ce qui en fait une particularité première chez le Ouessant.

En souhaitant faire passer le mouton Ouessant d'un type ovin à une race ovine, s'imposa un standard qui définit à l'heure actuelle une taille maximale au garrot (46 cm maxi pour une brebis adulte de plus de trois ans, 49 cm maxi pour un bélier, adulte également).

Aussi chaque année, chez les Lutins, tous les animaux entre un et quatre ans passent sous la toise après la tonte, le moment où ils sont nus garantissant le plus d'exactitude possible.

Les jeunes Lutins de l'année ne sont pas en reste. La taille à six mois est celle qui me permet d'avoir une première idée de l'hypothétique réalité de l'animal quand il sera adulte. En souches Lutins, l'expérience montre qu'un maximum de 38/39 cm garantit en général le respect du standard une fois l'animal adulte, sinon le "meilleur".

Comme en toute chose, il y a les exceptions avec le mouton qui grandira plus tard et plus longtemps ou inversement celui qui a grandi vite mais s'arrêtera plus tôt. Variations aussi selon les souches.

Ceci étant, le gros des naissances se situant en avril chez les Lutins, l'heure était venue pour le berger de toiser les agnelles et agneaux de l'année qui avoisinent maintenant six mois.

C'est chose faite. Ces données sont précieusement conservées pour connaître chaque animal, son troupeau, tout comme le Ouessant de type ancien.

Il y a les bonnes et moins bonnes surprises, mais dans tous les cas, cette phase du toisage n'est qu'une étape pour la connaissance, il est nécessaire ensuite, sinon d'abord, de savoir être patient et laisser ses animaux grandir et se construire quelques années.

Dans le lot des jeunes Lutins, un animal m'intrigue.

Néoténie la dernière naissance, n'a certes que quatre mois et demi, mais ne mesure que 31 cm. C'est la taille d'une agnelle de deux mois appelée à être dans la moitié basse du standard taille.

Née déjà petite, il est vrai, elle a vécu normalement avec sa mère qui semblait bien avoir du lait. La sécheresse de juillet ne fut cependant pas le mieux pour son premier mois d'activité herbivore.

Ses parents sont plutôt dans la moitié haute du standard taille et dans ses ascendants plus lointains, je ne note pas d'animaux particulièrement petits.

Elle n'est pas maigre, est bien vive, mais je m'interroge sur les raisons de son manque de croissance et surtout me demande si elle aura la chance d'atteindre l'âge adulte, en particulier si elle ne rattrape pas son retard.

Encore une qui devra passer ses nuits d'hiver dans mon lit...

Le mystère Néoténie

Néoténie. Ce nom de baptême ne pouvait mieux tomber lorsque je la découvris si petite à la naissance. (Je n'ai pas eu le réflexe de la peser alors car je ne la voyais pas comme un cas extrême.)

En effet, on parle de "néoténie" en zoologie face à certains individus ou espèces qui gardent leurs caractères juvéniles toute leur vie.

Le mystère Néoténie
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4 octobre 2015 7 04 /10 /octobre /2015 14:54
Plus blanc que blanc

Deux tons de blanc différents chez ces deux brebis de 18 mois, bien qu'elles soient nées bien blanches toutes les deux et qu'aucune ne soit plus sale que l'autre à présent.

Un blanc jaunâtre à gauche, un blanc plus éclatant à droite (car lavé avec...).

Ces deux animaux sont des blancs hétérozygotes, c'est à dire ayant hérité la coloration blanche d'un seul parent.

En mon troupeau, je me suis toujours demandé si les Ouessant plus blancs que blanc ne seraient pas des sujets homozygotes pour le gène "faded " (gène qui fadit à la base les couleurs noires ou brunes).

Il est difficile de le vérifier si ce n'est en orchestrant programmes de reproduction précis en accouplements sur toute la vie de ces animaux particuliers.... chose que je ne fais pas à ce jour ayant déjà beaucoup à étudier.

Les éleveurs qui élèvent Ouessant blancs et noirs sans ségrégation dans les accouplements ont peut-être des réponses à m'apporter, surtout ceux qui ne possèdent pas le gène "faded" en leur troupeau.

Plus simplement, les personnes qui ne possèdent pas le gène "faded" chez leurs Ouessant, observent-elles des variations d'intensité du blanc pour des sujets n'ayant pas présenté de "bronzage" (blanc roussissant ou brunissant) à la naissance?

L'observent-elles aussi bien entre animaux blancs homozygotes (si elles en possèdent) qu'entre blancs hétérozygotes?

Observent-elles, pour celles qui possèdent des blancs homozygotes (ce que je n'ai pas) des différences entre leurs sujets blancs homozygotes et leurs sujets blancs hétérozygotes?(toujours nés blancs à la naissance)

Compliqué? Pas forcément! On peut me contacter pour mieux me comprendre. Celles et ceux qui souhaitent apporter leur témoignage peuvent le faire pour faire avancer ma connaissance, La connaissance. Merci!

Le blog des Lutins pour les éleveurs, les éleveurs pour le blog des Lutins s'ils le veulent et plus largement pour le Ouessant de type ancien.

Seule l'union fait la force en nos connaissances...

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29 septembre 2015 2 29 /09 /septembre /2015 18:38

Malgré de l'eau pour s'abreuver, cet été, trois brebis ont souffert de complications suite à une alimentation trop peu hydratée, en ayant problèmes urinaires et infections...auxquelles le berger a évidemment remédié.

Conséquence de la sécheresse

Comme dernièrement cette brebis de 10 ans touchée pour la première fois de sa vie. Ce n'est pas dû à son âge car une agnelle eut également des soucis d'ailleurs assez graves.

J'ai déjà noté effectivement ce genre de problème par le passé lors d'étés secs et on m'en a signalé d'autres cette année.

Heureusement cela demeure rare chez les Lutins, 4 ou 5 cas en 19 ans d'élevage.

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28 septembre 2015 1 28 /09 /septembre /2015 15:27

70 mm (70l au m2) sur quinze jours de septembre.

C'est peu d'eau, mais mieux que rien et déjà suffisant, sur sols totalement déshydratés, pour faire reverdir les pâtures.

Pour combien de temps?

Là où il n'y avait plus aucune végétation vivante, les banques de graines disséminées se sont transformées en plantules nouvelles.

Pour combien de temps?

Cette tendreté végétale régale les palais délicats et les papilles gourmandes.

Bon ce n'est pas tout, il faut qu'il pleuve véritablement à présent, pour humidifier les sols durablement et en profondeur, car ce n'est pas la semaine de beau temps fixe annoncé qui va améliorer les choses sur ce point!

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27 septembre 2015 7 27 /09 /septembre /2015 12:16

L'automne est là.

En cette période de transition, certaines formes de vie déclinent, partent ou commencent à se cacher.

Dans le même temps, d'autres n'ont pas fini leur cycle et s'accrochent pour y arriver avant une baisse trop conséquente de la température et une trop grande réduction de l'ensoleillement.

La vie continue

C'est le cas à la mare pour les tardives pontes du triton alpestre. Les dernières larves non totalement métamorphosées s'activent encore à l'eau. Les belles journées annoncées devraient permettre à ces jeunes amphibiens de passer sous peu en une forme apte à l'activité terrestre et donc de pouvoir quitter le milieu aquatique.

La vie continue

Il n'en est pas de même des "pontes" d'août et septembre des alytes dont les têtards devront passer l'hiver dans la mare en attendant de pouvoir se transformer en crapelets terrestres au printemps prochain. Mais rien de grave, il en est souvent ainsi chez cette espèce, le "crapaud accoucheur".

La splendeur de ces observations des jours derniers a pris une dimension plus grande encore quand dans le même temps, le miroir de l'eau me renvoya l'image de deux grands corbeaux, véritables Einstein des airs, volant à leurs occupations tout en laissant chuter quelques croassements puissants mais étouffés par les cris de quémandage d'un jeune faucon crécerelle tout proche qui, bien qu'émancipé, ne semblait toujours pas vouloir grandir dans sa tête.

Il est des instants magiques durant lesquels on ne peut que s'enivrer du bonheur d'être témoin privilégié du miracle du vivant.

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26 septembre 2015 6 26 /09 /septembre /2015 13:53

Dite FCO (ou encore maladie de la langue bleue en rapport avec un des symptômes), elle a fait sa réapparition dans le centre de la France depuis quelques semaines. Elle est véhiculée par un moucheron piqueur contaminé sur un animal malade et qui va ensuite piquer un animal sain. (Elle touche également les bovins et non seulement les ovins)

Et "bingo", les Lutins se trouvent cernés par quelques foyers dans les vingt kilomètres.

Mon troupeau n'avait eu aucun souci remarqué lors des épisodes épidémiologiques similaires d'avant 2010. J'avais suivi les recommandations d'usage d'alors, comme la désinsectisation des animaux à titre préventif ou encore la campagne de vaccination obligatoire et même celle volontaire.

A ce jour, la vaccination ne concerne que les animaux destinés à l'exportation. A titre préventif, histoire de dire que je n'aurai pas rien fait, tout le troupeau a été traité avec un produit "pour on". Cependant ce genre d'intervention n'a aucun effet garanti, d'autant que quand on lit les notices, ces produits ne protègeraient les ovins que des poux et des mélophages (alors qu'également des mouches pour les bovins)

Il ne reste surtout qu'à croiser les doigts et espérer que l'arrivée de températures plus basses diminue la vitalité du moucheron et bloque ainsi la propagation de la maladie.

Sans conséquence sur l'Homme, sur les ovins, la FCO provoque fièvre et complications dont pustules et nécroses en bouche justement.... mais aussi soucis de reproduction et avortements, ainsi que parfois la mort.

Le genre de truc dont on se passe, même quand l'élevage n'est pas mené dans un but de rente.

Ouvre et fais "Aaaaaaa...h"

Ouvre et fais "Aaaaaaa...h"

Humour à part, il faut positiver, courber l'échine ... et attendre que cela passe en espérant que cela ne tombera pas chez soi!

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20 septembre 2015 7 20 /09 /septembre /2015 18:58

7 ans aujourd'hui que le blog des Lutins du M. existe.

7 ans de travail, 7 ans de partage

7 ans d'information pour la découverte et la sauvegarde du mouton Ouessant de type ancien.

7 ans

Combien d'années de vie encore pour le blog des Lutins?

(Pour info, le blog des Lutins c'est à ce jour:

près de 214 000 visites, 535 000 pages vues, 2 700 commentaires... et plus que les commentaires, un nombre incalculable de messages en privé. Merci aux visiteurs!)

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15 septembre 2015 2 15 /09 /septembre /2015 12:11

Rustique le Ouessant?

Oui, peut-être! Et encore tout dépend,... des conditions d'élevage... Sans oublier que c'est d'abord un être vivant avec ses exigences et que rustique ou pas, cet ovin réclame un minimum d'attention et de soins, d'autant que comme tout animal domestique, prisonnier du lieu qu'on lui impose il n'est pas forcément à même de subvenir à ses besoins. De plus le mouton Ouessant est avant tout un ovin et se retrouve concerné par tout ce qui peut toucher les ovins.

Selon donc les conditions d'élevage et les contraintes imposées par l' environnement local, les interventions pour garantir santé et bien-être de ses moutons peuvent être variables.

L'agenda des Lutins

Voici donc, à titre de simple exemple, sous mes cieux, les interventions incontournables qui rythment la vie du troupeau des Lutins sur une année.

1er janvier, les béliers ne sont plus autorisés à se reproduire et dès lors deux troupeaux séparés sont formés: celui des mâles de tous âges et celui de toutes les femelles.

Durant cette période hivernale, tous les animaux reçoivent ration quotidienne de céréales (mélange d'orge et d'avoine), 100 g par tête (120 à 150 g en période de grands froids), en complément du foin à volonté (d'ailleurs disponible toute l'année) et de l'herbe qu'il veut bien y avoir sur les prairies, sans oublier le seau de minéraux et vitamines à lécher à volonté (accessible également toute l'année).

Fin février, premier parage (taille des onglons) de tous les animaux, en veillant à laisser en particulier les femelles gestantes sur leurs pattes durant cette opération.

Fin février, c'est aussi le moment du rappel annuel de vaccination chez les Lutins.

Mars, arrivée du printemps, première vermifugation préventive contre le maximum de parasites internes, en prenant soin que le produit utilisé ne soit pas contre indiqué chez les brebis dans les derniers mois de gestation.

1er Avril, tous les animaux, mâles comme femelles et agneaux, se trouvent à nouveau réunis pour les cinq mois qui suivront.

Avril, en attendant la tonte, chaque femelle ayant agnelé est toilettée dans les jours qui suivent la naissance afin de supprimer les salissures en taillant la laine sur la queue et l'arrière souillé des cuisses de l'animal. Cette intervention pratiquée également sur les brebis non gestantes salies par l'urine et les excréments, ou encore autour du pénis des mâles à toison épaisse, limite les myiases qui pourraient se développer les semaines suivantes avec le redoux et évite de voir le Lutin dévoré vivant par les asticots.

Mai, je suis attentif dès lors aux myiases qui peuvent se développer ailleurs sur le corps en toison salie ou humide, en repérant le mouton agacé qui cherche à se frotter.

Selon le principe du "quelle mouche l'a piqué?" , suite à l'introduction d'un animal, le troupeau peut avoir été parasité par poux ou mélophages dont on se débarrassera en traitant les moutons juste après la tonte contre ces parasites externes.

Mai, une belle journée est saisie pour curer et désinfecter abris et coin bergerie, puis repailler à neuf.

Mai-juin, les agneaux les plus précoces peuvent avoir été infestés par le ténia de l'ovin. Ténia décelé (mais pas toujours) par les segments dans les excréments ou accrochés à la toison ou la peau sous la queue. Un traitement régulier ciblé peut devoir s'envisager sur de nombreux mois selon les cas d'infestation.

Courant juin, la tonte des adultes (obligatoire chaque année), si la météo permet aux animaux de se retrouver nus sans trop souffrir de ce changement de tenue.

1er juillet, l'oestrose est là et parfois même avant. Chaque Lutin est traité pour être tranquille durant deux mois.

Juillet, peu après la tonte, est le meilleur moment pour faire pratiquer par son vétérinaire les prises de sang périodiques du dépistage de la brucellose, la gorge du mouton étant plus facilement palpable sans la laine.

Début juillet, chez les Lutins, élevés en programmes de sauvegarde et de sélection, c'est aussi le bon moment pour mesurer au garrot les moutons de un à quatre ans afin de découvrir ou vérifier leur taille.

Mi-juillet, première vaccination de l'ensemble des agneaux.

1er août, première vermifugation préventive à spectre large pour l'ensemble des agneaux.

Mi-août, rappel de vaccination de l'ensemble des agneaux.

Fin août, les bras des ronces ne poussent plus guère. Les couper évite les accidents d'animaux piégés par leur laine qui a bien repoussé.

1er septembre, les béliers quittent le troupeau pour être isolés des femelles.

1er septembre, le second traitement contre l'oestrose laissera les Lutins tranquilles pour deux mois encore et donc le reste de l'année avec l'arrivée du froid.

Septembre, c'est aussi le moment du second parage (premier pour les agneaux de l'année qui le nécessitent). Les années sèches, on s'aperçoit que certains animaux n'en avaient guère besoin, alors d'autres qui produisent beaucoup de corne mériteraient trois parages annuels au moins.

Fin septembre, la seconde vermifugation pour tous à spectre large, à titre préventif.

15 octobre, mise en place pour deux mois et demi, des groupes de reproduction. Chaque lot, composé d'un bélier et quelques brebis, dispose d'un enclos pour cette période de fécondation.

Octobre est également le moment de toiser les jeunes Lutins de l'année qui ont alors plus ou moins six mois.

Octobre (voire toute période de "vaches maigres") peut nécessiter de commencer à complémenter les animaux au quotidien, si l'été fut sec et que l'automne l'imite.

Octobre peut voir s'intensifier le remplissage régulier des râteliers en foin, et ce pour de longs mois.

Chaque manipulation des animaux est l'occasion de jauger leur état général qui peut nécessiter intervention ponctuelle sur l'un ou l'autre. Il y a également les incidents, accidents tout au long de l'année auxquels il faut remédier.

Novembre, décembre et au-delà, en saison "morte" il y a l'entretien des clôtures et des haies.

L'agenda des Lutins

Etre éleveur de Ouessant, même sans démarche de rente comme en exploitation agricole, c'est bien plus qu'être simple propriétaire de moutons. Il faut y songer avant de prendre des animaux, leurs besoins impliquant pour celui qui les possède des devoirs et des obligations, et donc demandant du travail et de la disponibilité. Si les "corvées" ne procurent pas un minimum de plaisir dans le même temps, il faut s'interroger sur le bien-fondé d'élever qui doit demeurer une passion avant tout dans nos élevages de loisir.

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