Nous ne sommes pas tous égaux d'un point de vue santé et il en va de même pour les autres espèces.
Chez le mouton, Ouessant y compris, la vieillesse s'exprime souvent d'abord par la perte progressive des incisives suivie de l'usure du reste de la dentition. Cela prend certains
relativement tôt (6-7 ans), d'autres quelques années plus tard. Toujours est-il qu'à sept ans certains Ouessant sont déjà des petits vieux alors que d'autres en exprimeront les signes qu'à
dix ans et plus.
Herbivore ruminant, le mouton d'Ouessant passe une grande partie de sa vie à brouter et ruminer d'où une sollicitation particulièrement importante de la dentition. L'usure dépend
également des conditions d'alimentation selon le type d'éléments à broyer.
Stockés dans la panse les aliments sont ensuite longuement mâchés par petits lots éructés lors de la rumination.
Le bol alimentaire qui ne peut être finement broyé finit par former une grosse pelote herbeuse que l'animal ne pourra pas avaler pour la diriger vers la réelle digestion qui devrait
suivre. Le mouton n'a d'autre issue que de recracher cette boule d'aliments. Et il recommence après une autre éructation....sans plus de succès. Et ainsi de suite. Au final, le Ouessant ne
s'est que peu ou pas réellement alimenté même si on le voit passer beaucoup de temps à brouter. Et pour cause...
Pourtant constituées d'herbe fraîche qu'il est plus facile de broyer que le foin, ces pelotes n'ont pas pu être avalées pour
être digérées. C'est un signe annonciateur de déclin. L'animal va dépérir peu à peu et finir sous-alimenté.
Que faire?
Vérifier que cela n'est pas la cause d'une blessure dans la bouche ou d'un abcès.
Compenser le problème par une alimentation à base de granulés qui sont constitués d'éléments fins qui sont faciles à mâcher, mais sans pour autant abandonner foin ou herbe nécessaires au
"lestage" de la panse. Donner d'autes compléments en vitamines , minéraux et oligo-éléments.
Enfin, se résoudre, si on voit son Ouessant devenir l'ombre de lui-même, à considérer que les choses ont assez duré et qu'il vaut mieux arrêter là.......
Un peu à l’image de ce qui se passe dans une cour de récréation (mais en bien plus calme), la vie au troupeau fourmille de mille et une anecdotes. Et en ce qui concerne les agneaux, comme pour des enfants, on se demande souvent comment ils se sont mis dans une telle situation. Situation qu’on n’aurait pas pu imaginer s’il avait fallu l’inventer.
Ils n’en ratent pas une .
Une de ces anecdotes, assez cocasse est celle d’il y a trois ans quand, un matin, je remarque un agneau de quelques semaines qui marche bizarrement. Surprise encore plus grande au moment où il grimpe sur la pente pierreuse et qu'il se met « à faire des claquettes ».
En m’approchant, je découvre qu’un de ses sabots est emboîté dans une coquille de noix qui lui forme un soulier. Après quelques ruses pour l’attraper, je le libère de ce chausson inconfortable qui, en y regardant bien, ne se serait pas enlevé si facilement de lui-même.
Cela faisait pas mal de temps que je voulais raconter cette anecdote pour le moins cocasse ; et aussi incroyable que cela puisse
paraître. Ce dimanche 22/03, allant rendre visite à Vénus (Vrai espoir. ) dans ses premiers pas à l’air libre,
la voilà qui, sous mes yeux, pose son sabot avant droit dans une demi coque de noix, qu’elle emmène ainsi chaussée dans ses explorations de son nouveau monde. Une chance inouïe que cette
situation se reproduise, que je sois là, que j’aie l’appareil photo autour du cou.
L’occasion de pouvoir illustrer, sans trucage aucun certifié, une situation que j’imaginais avoir été unique.
C’est décidé, je joue au loto…
Il faut le faire...
Pas très pratique mais assez joli...
A y regarder de plus près, on voit qu'étrangement l'intérieur
de la coquille de noix correspond assez bien à celle du sabot d'un jeune Ouessant.
Et avec les différentes pointures que Dame Nature semble avoir fait spécialement pour eux, il y en a pour tous les âges.
Aucun noyer ne pousse dans le parc de mise-bas des Lutins, mais tout l'hiver, les corvidés, en particulier, viennent y ouvrir leur casse-crôute, abandonnant nombre de coquilles vides.
Connaissant le nombres de coques ouvertes, le nombre de Lutins présents et la superficie de sol où ils peuvent poser le pied (même s'ils en ont quatre), qui pourra me dire la probalité de chances
pour quece genre d'anecdote se reproduise une troisième fois?