Fin mars les béliers se trouvaient encore isolés des brebis.
Comme chaque année désormais, je prévoyais d'autoriser les retrouvailles à la date symbolique du 1er avril.
Mais les chenapans en décidèrent autrement... Après sept mois de séparation, le grillage malmené finit par céder et la bande des cornus retrouva d'elle-même les filles avec 48h d'avance. Pas bien grave.
Tout le monde s'en trouve épanoui, moi y compris à voir la troupe qui l'est véritablement pour cinq mois.
Agneaux, brebis, béliers, chacun vit sa vie selon les priorités de son âge, son sexe, son caractère, son humeur, ses besoins...
Même si un pervers aux pieds pointus, face à la situation nouvelle, vient encore parfois vous renifler le derrière avant de comprendre que l'heure des festivités est malheureusement passée pour lui...
Déçus, les mâles préfèrent se congratuler...
... confessant que le bonheur est bien dans le pré avec les brebis et leurs agneaux et qu'ils vont en abuser encore et encore jusqu'à la fin de l'été...
... à l'occasion près d'une belle, rien que pour le plaisir des yeux, et aussi dans la bonne entente.
L'épanouissement des béliers...
... une nécessité à leur équilibre en une zen attitude.
Mutant, mais toujours mouflon, le bélier qui peut vivre pleinement une vie sur le modèle de celle de ses ancêtres n'a aucune raison de développer des troubles comportementaux problématiques (parfois dirigés vers les humains qu'il côtoie).