Traditionnellement, la reproduction est arrêtée au 1er janvier chez les Lutins, afin de définir les toutes dernières naissances possibles vers la fin mai.
Pourtant, cette année, le calendrier est un peu bousculé. Les Lutines joueront un mois de prolongations.
C'est la présence d'un mâle extérieur pour l'hiver qui chamboule un peu les habitudes. Autant tenter de maximiser l'utilité de son passage en Terres Lutins, au cas où quelques brebis n'auraient toujours pas été fécondées....
Pour cela, toutes les femelles reproductrices ont été regroupées avec le dit bélier.
Mais auparavant, durant une bonne semaine, il fallut laisser sans aucun bélier les lots de femelles qui n'avaient pas eu comme partenaire jusque là, ce mâle issu d'un autre élevage.
Cette période "morte" en reproduction permettra de définir avec certitude qui est bien le père de chacun des futurs agneaux, selon sa date de naissance. Il ne devrait pas y avoir d'incertitudes, cependant les faits montrent qu'il faudrait une quinzaine de jours de "pause d'accouplements" puisque chez les Lutins, l'expérience montre jusqu'alors des durées de gestation avec naissances viables allant dans les extrêmes, de 145 à 159 jours...
Cette précaution est indispensable pour pouvoir ensuite établir un pedigree fiable pour chaque jeune.
Voilà encore une étape franchie avant la réunification de tous les lots de femelles (il ne faut pas oublier les non reproductrices), puis plus tard celle de tout le troupeau.
Etape qui ravit les animaux concernés, tout comme moi qui ai l'impression de les retrouver. L'ambiance troupeau renaît doucement, graduellement.