Avec le retour du soleil, elles ont osé.
Les minces.
Les rondes.
Les doublement rondes.
Les antenaises impudiques.
Les vieilles brebis libérées.
Les vieilles timides.
Toutes les Lutines majeures se sont mises à poil pour leur berger.
Ou plutôt, c'est lui qui les a déshabillées car c'est bien ainsi qu'il les préfère.
De leur côté, sous la chaleur revenue, les Lutines préfèrent également la tenue d'été.
Leurs guenilles étaient devenues puantes et crasseuses, leur créant démangeaisons.
D'ailleurs!
Qu'on est bien ainsi!
Le corps exulte.
A l'ombre sur un carré de terre nue.
Vautrée dans l'herbe fraîche.
Sur ses pattes pour mieux profiter de la brise sur son corps.
Dans la pénombre car il faut se méfier des premiers soleils.
Raciste la Lutine?
Noooon!!
De toute façon, on peut être atypique et pour autant bien dans sa toison (même tondue).
Déjà bronzée.
La jeunesse devra garder et supporter son pull un an encore avant de connaître à son tour les joies du naturisme.
Les Lutins, côté garçons majeurs, ont subi le même sort.
Et si cela convient bien au berger là encore, cela semble bien leur convenir également.
Les béliers blancs auraient-ils davantage besoin de soleil en leur nouvelle tenue?
C'est ce que semble confirmer ce groupe de mâles noirs qui se prélassent à l'ombre.
Un peu logique puisque le noir absorbe la chaleur alors que le blanc la renvoie ...
Mais toute règle a ses exceptions!
Voilà, la tonte 2016 est faite, comme le montre cette partie de la troupe qui a bien voulu se laisse photographier.
Le début de l'été est la meilleure période pour s'y attaquer et une fois encore cette année, la météo pourrie de tout le printemps a incité à ne pas se précipiter et savoir attendre le bon moment, en particulier pour les animaux qui risquaient de grelotter.
Chez les Lutins, le berger étant contraint de tondre à l'extérieur, il fallut saisir les beaux jours de cette semaine pour attaquer cette corvée.
Une bonne chose de faite une fois encore, d'autant que cette année, les toisons et les encolures en particulier ont feutré à cause des pluies et d'une végétation haute continuellement trempée, rendant l'exercice difficile et dangereux pour chaque cou à dénuder.