Les campagnols sont de petits rongeurs qui selon les espèces fréquentent les bois, les champs et prairies voire les milieux aquatiques.
Certaines de ces espèces sont présentes sur certaines régions seulement et absentes d'autres, mais tout endroit de l'hexagone possède ses campagnols..
Comme le reste de la faune, ces animaux ne me dérangent pas, ni à titre personnel (au contraire étant toujours curieux de connaître ce que le vivant propose là où je vis), ni en tant qu'éleveur (bien conscient que l'activité contre nature d'élever des animaux domestiques interfère avec le vivant naturel légitime).
Par contre, j'observe ..., et en fin d'hiver je notais la prolifération particulière des campagnols en certains secteurs de mes prairies qui par ailleurs ne se reconstituaient que lentement depuis novembre seulement, après quatre mois et demi de sécheresse.
Y a-t-il un lien entre ces phénomènes?
Les "mineurs" sont présents tout au long de l'année sur mes prés et sont chez eux, animant les lieux au même titre que les taupes, les grillons, les criquets ….
Mais là, tout semblait indiquer un pic particulièrement haut de ces phénomènes cycliques de variations des populations de ces rongeurs.
Depuis l'intérieur des galeries, les bestioles dévorent les racines et tirent les parties aériennes, détruisant la végétation et asséchant la couche superficielle du sol. Comme on le voit, même la mousse ne résiste pas à la situation et l'herbe se raréfie.
Il y avait bien un renard qui venait faire son travail un temps, prélevant son repas en campagnols tout en limitant ainsi les rongeurs, mais il n'aura pas survécu à l'hiver, à cause sans doute de son statut de "bête à abattre" bien ancré dans les esprits de certains ruraux, pour qui un bon renard est un renard mort. Une aberration tant les services de l'animal pour l'agriculture sont nombreux.
Sur ce sujet, l'Office National de la Faune Sauvage estime, après études, des densités moyennes de 0,5 à 1,5 renard au km2 en France, selon les secteurs (disons donc 1 au km2 globalement). Autant dire que les campagnols (les "miens" y compris) ont de beaux jours devant eux et peuvent creuser tranquilles tout en continuant à se multiplier, d'autant que dans le principe, après calculs, les capacités écologiques des milieux pourraient accueillir jusqu'à quatre fois plus de goupils si guerre systématique tout au long de l'année ne leur était menée.
D'autres espèces de campagnols, comme le campagnol amphibie, sont inféodées aux milieux humides et aquatiques, comme ici les rives du ruisseau des Lutins.
En ces lieux, les rongeurs ne devraient pas trouver nombreux détracteurs. Ils y consomment plantes aquatiques et de rives, comme ici ces restes de joncs grignotés qui se sont amassés en surface d'eau.
Au sec ou à l'eau, "Le" campagnol ne me dérange pas. Par contre, je rêve d'un jour où tous ses prédateurs, dont tous les mammifères carnivores (y compris le bien commun renard) seront respectés, pour le bon ordre des choses, si ce n'est pour eux-mêmes.