Deux mois déjà pour les premières naissances chez les Lutins. Les résultats se dessinent.
Si toutes les agnelles se doivent d'être conservées en observation et pour leur utilité quant à l'avenir du troupeau, il me faut concevoir ne sélectionner par contre qu'une poignée d'agneaux mâles, d'abord pour leur profil (génotype comme phénotype) et là encore leur intérêt particulier en reproduction future, mais aussi à cause de leur nombre conséquent cette année.
Les animaux se révèlent déjà bien pour les plus âgés (ou les plus précoces) et à cette date deux incontournables s'imposent.
C'est le cas d'abord de Flocon. D'une part parce qu'il est fils de mon mâle Hobbit qui devrait prendre sa retraite à l'automne et dont je n'ai pas encore pris la peine de garder voie mâle en héritage, et d'autre part parce que sa mère est une brebis de composante en partie extérieure à ma troupe, ce qui ouvrira le champ du flux génétique.
Second incontournable, Salem, qui s'avère être la seule naissance cette saison, en cette forme de toison Agouti grey. De plus ses parents présentent un grand intérêt pour ouvrir le patrimoine génétique des Lutins, sans rien perturber pour autant de la spécificité du Ouessantin continental de ces cinquante dernières années remis à la mode.
Chaque fois que je regarde Salem, je ne peux m'empêcher de penser à ce témoignage photographique des plus anciens (1898) présentant un agneau de cette forme trottant sur l'île d'Ouessant … chose fortement émouvante et tout autant troublante mais d'abord fort instructive .
Mathématiquement, je ne peux m'autoriser qu'à choisir encore deux agneaux mâles parmi les naissances de l'année. En rapport au dernier né, encore deux mois de réflexion pour faire les bons choix selon toujours le génotype (patrimoine génétique connu) et le phénotype/morphotype (allure).
Sans oublier que Kafka premier bélier Ouessant swiss chez les Lutins et Frimas, agneau-biberon, s'imposent d'eux-mêmes de fait à demeurer au troupeau.