Mort subite d'un bélier hier, trouvé mort au matin.
Si mes souvenirs sont bons, sans doute une première chez les Lutins depuis vingt cinq ans.
Aucun signe annonciateur la veille alors qu'il se nourrissait et se déplaçait normalement.
Aucun signe extérieur non plus pouvant expliquer cette mort. Poids normal, pas de diarrhées, pas de météorisation, pas de raison non plus d'entérotoxémie, pas de blessure ... Pas de regrets déjà quant à une éventuelle responsabilité personnelle par négligence dans cette disparition.
Bref cela restera un mystère pour un animal de bientôt six ans approchant seulement milieu de sa vie.
Dommage! Pour lui d'abord.
Pour l'élevage, il faut être fataliste et espérer qu'il aura oeuvré normalement à transmettre parties de son patrimoine génétique, parmi ses neuf amoureuses de cet automne, durant ces neuf dernières semaines.
C'est toujours triste de perdre un compagnon d'aventure, mais le troupeau va continuer à vivre. Le plus précieux en élevage étant bien l'ensemble des femelles (sous condition qu'elles soient nombreuses) et les multiples souches/lignées entrant dans leur construction. C'est là, en cette véritable banque génétique que se trouve la diversité conservant le passé et assurant l'avenir.
Côtoyer, entretenir, multiplier le vivant, ici au travers d'un type ovin, du domestique donc, implique pour l'éleveur de toujours garder à l'esprit la vulnérabilité du phénomène de la vie, avec ses maladies, ses accidents et au pire la mort naturelle.