"Yapudséson!"..."ma bonne dame".
Les cigognes ne sont plus ce que c'était non plus. Au lieu d'apporter les bébés au printemps à leur retour d'Afrique, comme il s'entend d'ordinaire, voilà que l'une d'elle annonce faire une escale chez les Lutins vers fin août, sur leur trajet de migration inverse.
Plus sérieusement, j'avais remarqué au moment de la tonte que Draille se trouvait être gestante. Les choses n'ont fait que se confirmer depuis et son état actuel me laisse supposer une naissance d'ici la fin du mois prochain .
Mise à la retraite, cette vieille brebis s'est trouvée cependant avoir des chaleurs tardives fécondes lorsque l'ensemble des béliers a retrouvé les dames. Cela peut arriver et pour preuve cette exception qui confirme la règle (une année une naissance en octobre chez les Lutins et j'ai eu écho d'une en décembre...).
Qui sera le père? Mystère, mais la particularité de la toison (couleur) ou encore le physique de l'agneau peuvent parfois mettre sur la piste voire permettre d'affirmer la paternité. Je verrai le moment venu si cette possibilité se révèle.
Draille est une brebis qui a une importance toute particulière dans la réussite de la construction de mon troupeau. Mère, grand-mère, arrière grand-mère, arrière...arrière...grand-mère de béliers et brebis primés, sa solidité est à l'origine de la construction d'un bon nombre de champions ayant hérité d'elle cette stature. (Mais je ne dois pas oublier ses parents qui m'ont offert Draille). Me réserve-t-elle une fois encore un dernier cadeau comme elle sait si bien les faire?
Ronde à souhait, elle s'y prépare sérieusement...et tranquillement.