... et la canicule a laissé souvenir de ce passage. Il y a une semaine à la même heure il faisait 40-41 degrés à l'ombre, ce qui laisse songeur quant à l'exposition au soleil. Avec une telle insolation et déjà un mois d'août entamé sous le signe de la sécheresse, la végétion a beaucoup souffert.
L'herbe grillée se désagrège sous le pas. Seuls les endroits ombragés et aux sols humides ont encore bonne mine. Durant ces journées, le troupeau aspirait ses cinquante à soixante litres d'eau quotidiens.
Sur les sols peu profonds exposés au soleil, même les arbres ont roussi comme passés au four.
Certains chênes dont les jeunes feuillages avaient gelé une nuit de ce printemps se remettront-ils de cette nouvelle agression qui a littéralement tué leur végétation?
Ces bouquets d'aubépines et pruneliers au coeur du four sur une prairie sont vêtus comme à l'automne.
Reverrai-je prospérer l'an prochain le vieux sauvageon de poirier qui s'y loge et pour lequel j'ai un faible? La nature est parfois miraculeuse et a de quoi nous surprendre, mais j'en doute fortement. Il a le plus souffert.