18 décembre 2009
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17:29
La réputation du Ouessant qui se débrouille seul sur sa vaste pâture n'est plus une vérité dans les régions touchées par le froid.
Moins 10 degrés il y a deux jours sur ma région, moins 7 prévus cette nuit (mais sans doute encore moins au final...en effet ce sera moins 15 au thermomètre).
Et en plus, aujourdhui, la couche de neige qui se construit depuis hier atteint ce soir 15 à 20 cm. Des conditions donc difficiles pour mes Ouessant (pour ne citer qu'eux), d'autant que gel et neige devraient persister encore quelques jours.
Mon attention première est pour le troupeau lorsque je rentre du travail. Moi, je peux attendre un peu. Orge, granulés, foin "neuf" bien en feuilles et épis à volonté (les refus composés de tiges rejoignent la litière) et eau fraiche le temps qu'ils se désaltèrent avant que le gel n'oeuvre très vite. Heureusement la présence de la neige leur permet également de s'hydrater, d'autant que les rations sont constituées d'aliments secs . Une inspection du regard qui porte sur chacun, comme d'habitude, pour déceler un éventuel problème et je les quitte un peu rassuré...

Un bélier récemment accueilli chez les Lutins qui souffre d'une toison assez peu épaisse sur un corps pas suffisamment engraissé. On note une certaine détresse physique par le fait de courber le dos pour se recroqueviller, ainsi que par l'expression de sa tête. Bien nourri et pouvant se mettre à l'abri en bâtiment sur la litière, il devrait pouvoir se reconstruire. J'espère, en particulier pour lui, que le redoux va vite revenir car il en faut des calories par ce temps.

Par comparaison, avec une carcasse bien remplie et une toison qui la favorise en ces circonstances (épaisse, mèches longues qui permettent à la neige et l'eau de glisser), Cornelia reste rayonnante dans la rigueur hivernale.