Tout le monde connait l'histoire du vilain petit canard.
A présent sera connue celle du "vilain" petit bélier.
Il était un petit bélier, Huxley, né en mai dernier chez les Lutins. Pas si vilain que cela aux premiers jours, ce petit bélier blanc dans sa toison rousse éphémère.
Mais réellement vilain quatre mois plus tard, toujours très petit avec de ridicules appendices crochus qui lui servent de cornes. Si peu d'espoir de le voir s'encorner que je décidai de le donner à une famille d'éleveurs pouvant lui assurer une existence heureuse.
Quelle ne fut pas ma surprise quand quatre mois encore plus tard, il y a quelques jours, je reçus des nouvelles de ce vilain petit bélier! Je fus sidéré. Incroyable! Il était méconnaissable. Non seulement il avait pris du poil de la bête, mais de plus ses cornes avaient miraculeusement poussé de façon conséquente.
Si on voit encore le petit crochet d'extrémité, en quatre mois, le cornage a poussé subitement de manière régulière et importante.
Une jolie frimousse et une belle allure ce petit cygne, pardon bélier, âgé de huit mois (malgré une courbure convergente des cornes).
Morale de l'histoire, attendre et toujours attendre. Ce que je n'ai pas fait, convaincu que, comme les autres jeunes issus de sa mère, il resterait déficient du point de vue de son cornage.
Né d'une mère de 40-41 cm (à présent "retraitée") et d'un père de 42-43 cm, possèdant le gène gris, de souche pionnière du GEMO, ... il n'en est que plus précieux.
Le principal est qu'il soit dans une bonne maison où il aura l'occasion de diffuser ses gènes.
Merci à Stève Coffin, le nouvel heureux propriétaire, pour ces trois derniers clichés et bravo à lui pour ses recettes d'élevage sans doute secrètes qui peuvent faire un cygne d'un canard...