La ronce, comme d'autres épineux (prunelier, aubépine,...), est une excellente barrière naturelle interdisant fuite comme intrusion. Cependant son mode de propagation, outre les graines, est très efficace pour la plante puisque jetant ses rameaux nouveaux à l'assaut de l'espace libre, ceux-ci prennent racine étoffant ainsi le buisson. Les moutons sont gourmands de ses feuilles. Tout irait donc bien si les épines n'étaient là pour provoquer parfois quelques drames.
Les tiges auxquelles le Ouessant peut se frotter dans ses activités, peuvent se prendre dans la toison surtout si elle est épaisse. Accroché, l'animal se débat et s'entortille un peu plus. Sa libération ne peut alors se faire que par l'intervention de l'éleveur qui coupera la laine.
Pris dans ces pièges, adultes comme agneaux, s'épuisent et peuvent demeurer prisonniers longtemps. Si on ne les trouve pas assez tôt, fatigue, froid, pluie...font que la mort met fin au calvaire.
Il convient donc de veiller à ne pas laisser les ronces gagner sur l'espace de vie de ses Ouessant au risque d'être un jour confronté au drame.
(A noter qu'ils peuvent se prendre également dans des rameaux d'arbustes qui ne semblent pas être un risque potentiel, et pas seulement des épineux).
Là encore, je n'extermine pas les ronces mais les contiens derrière les clôtures. Un travail supplémentaire que vaut bien le plaisir des yeux qu'elles offrent en fin d'été, sans parler de celui des ventres par ses baies appréciées des humains mais également de divers oiseaux, sans oublier les mammifères (muscardin, fouine, renard,...). Toute cette petite faune y ayant trouvé parfois le gîte avant le couvert.