Après l'épreuve de la naissance, puis celle pour tenir debout, arrive celle non moins éprouvante de la quête de la mamelle afin de prendre les premières goulées de lait (colostrum) très nourrissantes et immunisantes. Cette quête, qui doit de plus cibler le téton, peut prendre un temps plus ou moins long selon la débrouillardise et la vigueur de l'agneau, mais également le niveau de coopération de la mère (une primipare pouvant être un peu perturbée, ce qui complique les choses pour le petit, avant qu'elle ne retrouve le calme) .
Lamarck, petit agouti comme maman Heidi (qui, elle, possède des mèches sombres de sa toison juvénile, mais plus pour très longtemps) reçoit encore les coups de langue nettoyeurs.
Museau explorateur en avant, tout en titubant.
On hésite.
On tâtonne.
On y est. Attentionnée, la mère bascule le bassin pour faciliter la chose.
Très attentive, dans son cas, elle va jusqu'à soulever la patte.
Et même carrément la lever.
C'est parfait, il est 20 h, le voilà armé pour passer une nuit pas trop fraîche, au sec sur la paille de l'abri. Il devrait donc sècher assez vite, autre étape non négligeable, d'où l'importance de la météo lors de la mise-bas.