23 novembre 2020
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16:33
Le larmier est d'abord le sillon à l'avant de l'oeil qui permet d'évacuer le larmoiement et les poussières qui peuvent l'accompagner. Cette gouttière est pauvre en poils, mais ceux qui la bordent peuvent s'encrasser et former un pinceau.
Ainsi encrassé ou simplement luisant selon la lumière, ce larmier morphologique peut faire croire à tort à une coloration du pelage à cet endroit.
Ensuite, on utilise également le terme de larmier pour désigner une sorte de virgule de poils décolorés, plus ou moins longue, plus ou moins large, qui borde le véritable larmier sans véritablement l'épouser et qui lui est presque perpendiculaire.
Ce dessin correspond à un élément de certains patrons exprimés chez le mouton, selon son patrimoine génétique de coloration. Il existe ainsi chez l'ovin, dont le Ouessantin, divers gènes qui permettent cette expression. De fait, si l'absence de larmier ne fait pas forcément un mouton d'Ouessant de type ancien, sa présence n'exclut en rien qu'il en est bien un.
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L'animal
19 novembre 2020
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17:08
J'ai d'abord pensé au miracle.
Le hasard venait de me faire trouver le cerveau d'une connaissance de mon voisinage!
Mais à bien y réfléchir, non, c'était impossible, bien trop gros!
Au pied d'un grand douglas des Lutins, j'ai vu grandir ce champignon-cerveau durant des semaines, pour finalement atteindre la taille d'un bien gros chou-fleur (plus de 35 cm).
Depuis bientôt deux mois à présent, chaque jour je m'émerveille devant la belle longévité de cette clavaire crépue. Cette organisation aérienne de l'organe reproducteur du véritable champignon, lui sous-terrain, a encore de beaux jours devant elle, d'autant si le froid tarde.
J'ai compris depuis bien longtemps, que, comme la faune, les arbres et tout le reste du vivant, les champignons ont d'abord besoin qu'on leur fiche la paix.
Cet élément du boisement, m'est bien plus d'un grand plaisir à voir et savoir là, qu'en finissant dans mon assiette ...
C'est seulement en première quinzaine de janvier que cette clavaire disparaîtra après de longs mois, détruite par les gelées.
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Autour des Lutins
14 novembre 2020
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12:08
Voilà les propos d'un vieux paysan voisin arrivant vers la fin supposée de sa vie.
Il entendait faire entendre ainsi, que ses heures glorieuses étaient derrière lui et que toute chose n'avait qu'un temps.
Je repensais à lui et à ses propos dernièrement, en découvrant la nouvelle allure de mon bélier Hobbit.
La version "être" de Hobbit.
Après avoir perdu sa corne gauche il y a quelques années, avant-hier, je le découvrais sans corne droite non plus dorénavant.
La version "avoir été" de Hobbit.
Une version ancien combattant pour le reste de sa vie.
C'est la première fois qu'un de mes béliers se voit ainsi amputé de ses deux cornes.
Hobbit n'est pas spécialement un teigneux, mais avec le temps, les chocs répétés aux mêmes points de contact sur son cornage adulte ont eu raison de l'une, puis de la seconde de ses cornes.
A ses côtés, son fils Flocon, en pleine jeunesse, ignore encore son "être" futur. Un jour à son tour, il pourra se vanter d' "avoir été".
Eux, comme nous, nous en sommes tous là (sans allusion spécialement aux cornes....🙂)
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Cornage
8 novembre 2020
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07:36
Dans l'article précédent, proposant un lien,
(http://ouessant-mouton.over-blog.com/2020/11/quand-les-mathematiques-rejoignent-le-simple-bon-sens.html) ,
je faisais une parenthèse dans laquelle j'écrivais "bien que ...".
Peut-être ce "bien que" semble-t-il mystérieux?
Dans mon esprit, je faisais allusion au problème suivant que pose l'élevage de moutons d'Ouessant (et plus largement tout élevage). Problème que soulève Laurent par sa question dans son dernier commentaire (suivi de ma réponse d'alors) et pour lequel je vais expliquer pourquoi je m'autorisais faire rapprochement avec le sujet de la vidéo en lien.
Commentaire d'origine - Laurent
Quelle belle réussite que l’association du troupeau de Ouessant et des mini chèvres
en revanche j’ai une question
combien d’hectares faut-il
Et partager en combien d’espace pour faire une rotation
Merci heureux de vous avoir retrouvé
il n'y a pas de règle précise. La surface en herbe dépend du nombre d'animaux, de la qualité de la prairie.... et de la météo habituelle (pluie en particulier). Une chose est certaine, il vaut mieux être en sous pâturage permanent... que en surpâturage permanent (tout autant pour les animaux;, la prairie et l 'éleveur qui se devra complémenter d'autant plus et qui risque soucis sanitaires)
Quelle surface de prairie pour un mouton d' Ouessant?
La production végétale d'un lieu donné variant au fil des mois (et des années parfois), il faut considérer la problématique sous deux angles. Celui d'une pratique d'élevage tendant vers une forme naturelle, sans ou avec peu d'apports d'aliments de l'extérieur, ou bien celui impliquant apports extérieurs, l'espace réservé aux Ouessant ne devenant plus qu'un lieu de nourrissage sans autres considérations ( ce qui à l'extrême rejoindrait la pratique du hors sol des élevages intensifs de certaines espèces, tout en restant en plein air si on peut dire).e
Face aux problèmes environnementaux que pose la prolifération humaine et son comportement, tout autant pour sa propre espèce que pour l'ensemble du vivant sur la planète, j'ai habitude de dire à qui veut bien comprendre, que "tout éleveur (de moutons d'Ouessant y compris) sait que pour une surface donnée, il ne peut s'autoriser à n'avoir qu'un nombre limité d'animaux" (au risque de détruire sa prairie et l'écosystème qu'elle représente, et au final devoir sauver ses animaux de la famine et de la mort en introduisant ressources de l'extérieur)...
Ma formule sous entend que, malheureusement, ce n'est aucunement ce que fait l'humanité, ni pour l'intérêt de sa propre population, ni pour celui de "sa prairie" La Terre. Ainsi évidemment, comme l'exprime en conclusion la dernière vidéo proposée en lien, vouloir croître indéfiniment dans un espace fini ne peut qu' aboutir à se heurter à un mur ...
C'est également à ce phénomène que se heurte l'éleveur de moutons d'Ouessant en reproduction, se devant gérer sa population ovine et la pression qu'elle exerce sur son milieu, ne pouvant laisser croître indéfiniment son cheptel.
D'où mon énigmatique parenthèse avec un "bien que..." ...
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Elevage
7 novembre 2020
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21:28
Sans rapport direct avec le Ouessant (bien que ... ), pour celles et ceux pour qui il importe de ne pas vivre sans s'interroger sur les conséquences du phénomène de notre propre espèce ... et pour tout curieux.
6 novembre 2020
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Deux ans et demi déjà que des chèvres miniatures ont rejoint le troupeau des Lutins.
Par Lutins, il convient donc à présent de considérer tout autant les Ouessant que les biquettes, bien que ces dernières ne sont pas très nombreuses et ne devraient jamais l'être, malgré quelques naissances chaque année. Jamais plus de cent Ouessant (les deux sexes confondus) et jamais plus de vingt chèvres miniatures femelles, c'est un principe dans mon élevage.
Si les débuts de cohabitation furent difficiles pour les moutons de par leur personnalité naturelle timide et inquiète, désormais tout le petit monde se côtoie, tout en s'ignorant (on ne mélange pas les serviettes avec les torchons, chaque espèce ayant son propre comportement et ses préférences d'activités selon des rythmes différents).
Agneaux et chevreaux grandissant ensemble, ils ne sont plus des étrangers les uns pour les autres et ne provoquent plus l'inquiétude. Parfois même, certaines brebis savent s'imposer face aux chèvres dont le caractère bien trempé n'est pas une légende...
Tout va bien dans le meilleur des mondes et je ne regrette pas cette association de ruminants bien utile sur les prairies, sans oublier le plaisir pour les yeux d'un tel troupeau.
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Chèvre de petite taille
4 novembre 2020
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12:52
Du moins, seulement quelques uns parmi les jeunes de la vague automnale, car la photographie du Ouessant est un art bien difficile.
Jeunes ou adultes, tous savent vous regarder d'un air de dire "Tu veux ma photo?", se déplaçant en conséquence. Combien de fois aussi ils vous snobent en jetant un oeil par dessus leur garrot quand vous pensez être arrivé à bonne distance par derrière.
Peluche et Dodu se prélassent.
Puis ils s'éloignent de moi, dérangés par ma curiosité. Ces deux jeunes présentent des patrons assez similaires.
Dodu, de belle construction, masque Bueno.
Pendant ce temps, Téna et Bella expérimentent tout ce qui peut être jeu.
Déjà un mois et demi pour les agneaux les premiers nés de cet automne. Cela passe vite et tout le petit monde se porte bien. Vivre en plein air jour et nuit à la saison d'automne n'est pas pire pour eux que lors du printemps, souvent tardif ou perturbé. Leur équipement vestimentaire et leur rusticité issus de siècles, sinon millénaires, de sélection naturelle sont remarquables.
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Agnelage 2020
2 novembre 2020
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07:46
A plus de trois semaines, Savane, l'agnelle Agouti blanc bronzé au patron insolite, va bien.
Comme une grande, elle broute et rumine, ce qui me fait toujours sourire de par le contraste qu'il peut y avoir entre une allure de mouton poupon et un comportement de "grand".
D'une allure un peu nouvelle parmi toutes les naissances chez les Lutins et ce que je peux observer ailleurs, elle n' en est pas moins séduisante à mes yeux.
J'aime également sa frimousse avec ce masque blanc.
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Agnelage 2020
31 octobre 2020
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17:31
L'été fut sec, très sec. Et chaud, très chaud. Trois mois sans pluie avaient totalement dégradé les prairies.
Heureusement, avec l'arrivée de l'automne, 232 mm de pluie cumulés ont bien fait repartir l'herbe malgré des températures un peu basses ces dernières semaines.
Qui dit automne dit saison des accouplements pour les Ouessant.
Ainsi, depuis quelques jours, les Lutins se retrouvent limités dans leurs déplacements, et cela pour deux mois, confinés par lots.
Les plus à plaindre sont les béliers non reproducteurs, demeurés entre eux à l'isolement. D'autant que celui-ci risque désormais d'être définitif, après le surprenant agneau-boom du mois dernier, non désiré et donc non calculé. A l'avenir, il est fort probable que le rituel des retrouvailles de ces messieurs avec les brebis, à la belle saison, ne sera plus qu'un lointain souvenir dans l'histoire du troupeau des Lutins. Il m'importe d'éviter telle nouvelle mésaventure si "l'air du temps" voulait faire évoluer durablement les sens et les comportements des Lutins, comme ce fut le cas cette année.
Les agnelages tardifs ont en conséquence exclu quelques brebis (situation d'allaitement) des programmes de reproduction de cet automne.
Il a fallu ainsi remanier les lots prévus, selon les objectifs et les disponibilités.
Ici, un groupe de femelles avec un mâle Non agouti brun pour poursuivre le très long et fort compliqué travail autour de ce gène, démarré depuis 2003, tout en tentant de définir un morphotype et un génotype global précis chez les futurs jeunes.
Là, un autre avec un mâle Non agouti noir, homozygote pour l'allèle faded, avec pour unique but de consolider certaines lignées en nombre d'animaux.
Enfin, un troisième et dernier, avec un mâle Non agouti noir, afin de tenter fixer plusieurs allèles déterminant certaines colorations.
Aujourd'hui fut une belle journée de confinement pour les Lutins. Certaines toisons se marient merveilleusement bien avec l'ambiance automnale, comme ici la forme Non agouti noire homozygote pour l'allèle faded de décoloration.
Mais il ne faut pas oublier le groupe des autres brebis, vieilles ou simplement bénéficiant d'une année de repos côté reproduction, et cette année les neuf femelles allaitantes tardives, ainsi que leurs jeunes qui animent la bande.
Ce groupe est également animé par la présence des dynamiques biquettes femelles ...
... et j'allais les oublier, les demoiselles laineuses du printemps qui ne seront utilisées en reproduction que dans un an, leur croissance alors plus aboutie.
Pendant ce temps, mes frères primates bipèdes domestiques confinent également de leur côté depuis peu, eux pour cause de pandémie.
Aucun signe de vie. Aucun bruit de véhicule, aucune tronçonneuse, aucun coup de fusil, aucun cri. L'atmosphère serait presque magique si en levant les yeux, un sillon dans le ciel, suite au passage d'un avion d'altitude, ne venait me rappeler que je ne suis pas véritablement seul au monde, malgré cette impression de paix extérieure bien agréable qui enveloppe la campagne et donne l'illusion d'être transporté soudainement dans un passé très très lointain encore sans pollution sonore.
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Instants de vie
27 octobre 2020
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10:42
Corona est cette agnelle, première naissance de ce printemps, dont j'avais relaté l'histoire insolite dans un autre article.
Pour résumer, cette petite se retrouva dès les premiers jours élevée par trois mères, la vraie et deux brebis non allaitantes qui s'improvisèrent marraines, aussi attentives et proches que la mère génétique.
La situation a perduré jusque récemment, bien qu'une des marraines décrocha de son investissement vers la fin du mois d'août. L'explication est sans doute liée au fait qu'il s'agit de Ribambelle qui s'avéra gestante tardivement et qui vient de donner naissance au dernier agneau de la série d'agnelages d'automne.
Cette observation au sein du troupeau des Lutins est à la fois une première et tout à fait remarquable.
Maintenant que Corona est "grande" et sevrée de façon naturelle à maintenant l'âge de sept mois, il est intéressant de noter que le phénomène "brebis en mal d'agneau", si on peut l'appeler ainsi, a touché tout autant une femelle non gestante qu'une autre gestante qui ne décrocha de son rôle qu'environ un mois et demi avant de mettre bas.
Comme quoi il y a toujours beaucoup à découvrir avec le vivant, même de forme mouton (d'Ouessant). Ce genre d'événement rend tout cela bien passionnant.
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Ethologie