Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le Mouton d'Ouessant Elevage des Lutins
  • : Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite....... Merci de venir visiter mon blog qui a pour but de vous faire découvrir le mouton d'Ouessant et de partager au moins un instant ma passion pour cet animal singulier et ce qui l'entoure.
  • Contact

Recherche

27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 18:04

Oui, je sais, il paraît que ce n'est pas qu'une question de taille! (concernant le Ouessant j'entends). C'est ce que diront certains esprits grincheux.

Ils n'ont pas tort car c'est bien d'abord la matière génétique Ouessant qui importe en ce mouton. Il n'empêche que l'importance de la taille vient en seconde place, tout juste suivie par les qualités morphologiques attendues.

N'empêche encore, qu'après la présentation du cas Hobbit des Lutins du M., le cas Kiki qui va suivre est particulièrement intéressant et tout autant le phénomène qui semble avoir construit le bélier en question.

Kiki, né en 1994 chez Monsieur Claude Barré dans la Sarthe, était considéré dans la fin de ces années 90 comme étant le plus petit bélier (connu!) du monde. Une taille annoncée de ... 34 cm au garrot le Kiki. Et n'en déplaise aux grincheux, pas mal fichu du tout le Kiki.

Outre ce record annoncé, le phénomène l'ayant engendré est particulièrement intéressant. D'abord, la mère de Kiki mesurait 40 cm (adulte je pense), donc au bas du standard taille. Son père par contre semblait bien se situer dans le maxi taille, à ce que j'en ai perçu. Jusque là, rien de particulier. Cela devient par contre particulièrement intéressant quand on apprend que Kiki est né en juillet alors que sa mère avait déjà donné naissance six mois avant en janvier de la même année.... ???? Cette brebis fut donc fécondée alors qu'elle allaitait logiquement encore. Faut-il voir en cela l'explication d'une croissance moindre du fœtus?

Merci à Claude Barré qui m'avait à l'époque communiqué un certain nombre d'articles (et même une vidéo) concernant son protégé. Il m'avait expliqué de plus qu'il avait d'abord pensé à un chaton en découvrant son minuscule agneau parmi ses moutons.

Malheureusement Kiki est mort prématurément de façon stupide (comme bien des moutons gloutons).... d'une indigestion de cerises.

Encore une fois, comme je n'ai pu m'empêcher de le répéter: "particulièrement intéressant" car une brebis Ouessant ne donne d'ordinaire qu'un agneau par an même en la laissant en permanence en compagnie d'un bélier....

Kiki (et ses 34 cm) et son père (au haut du standard taille).

Kiki (et ses 34 cm) et son père (au haut du standard taille).

Après vérification des points sur lesquels Thomas s'interrogeait en commentaire, non rien dans les éléments extérieurs (météo en particulier) qui puisse venir s'ajouter au fait que Kiki était déjà bien minuscule à la naissance et qu'il n'a jamais rattrapé une croissance et une taille plus classiques.

Pour info, l'autre jeune né en janvier de la même mère était de taille "normale".

Kiki n'ayant jamais été utilisé en reproduction, on ne saura jamais si son caractère "très petite taille" pouvait s'inscrire en terme de génétique acquise et transmissible...

(Merci Philippe, le fin limier).

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 19:49

L'identification (obligatoire!!) aux oreilles de nos Ouessant a toujours été un souci de par les infections et mutilations qu'elle entraîne et ce depuis 1997. La nouvelle génération de barrettes électroniques ne fait qu'amplifier le drame. Il est grand temps de sortir de ces systèmes archaïques qui plus est disgracieux.

Eleveur ou pas, soutenez l'action du GEMO auprès des pouvoirs publics pour qu'enfin nos moutons puissent bénéficier d'une identification respectueuse de leur intégrité physique, c'est à dire par "puçage" sous cutané par transpondeur comme le sont chevaux, chiens, chats, ... (Pourquoi pas nos Ouessant, élevés à titre conservatoire ou d'agrément et qui devraient d'ailleurs être enfin dissociés des races ovines de rente (viande, lait)).

Comment aider le petit mouton d'Ouessant? En signant et faisant signer cette pétition.

Au nom de tous les Ouessant. Merci!

Si vous deviez rencontrer un problème par ce lien, vous pouvez essayer le suivant dans la rubrique News du site du GEMO...

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 11:52
Différence

On mesure (c'est le cas de le dire) toute la différence entre un Hobbit de 35 cm à huit mois et un Hubot de 45 cm au même âge.

Bien que le premier soit un peu petit et le second un peu grand, cette différence s'explique quand on connaît un peu plus les ancêtres de ces Ouessant, d'où l'importance du pedigree.

On connaît mon attachement à travailler mon troupeau en souches Ouessant issues des animaux pionniers du renouveau de la race initié par Paul Abbé par la création du GEMO (Groupement des Eleveurs du Mouton d'Ouessant). Pour cela, toute introduction d'un animal en ma troupe se fait dans ce souci des origines et celui de la "réparation" des formes de métissages qui peuvent avoir eu lieu dans l'histoire de cet ovin.

A gauche un produit résultat de 35 ans de travail de sélection des éleveurs passionnés, pointus et attentifs qui m'ont précédé au sein du GEMO, puis, de ma part, de judicieux choix d'accouplements en ma troupe.

A droite un produit nouveau chez les Lutins, en souches Ouessant anciennes également, mais n'ayant pas subi de sélection particulière depuis 40 ans et plus, en particulier concernant la taille.

La différence entre ces deux jeunes béliers qui se situent dans des extrêmes en ce qui concerne le caractère taille s'explique donc aisément quand on connait le maximum d'éléments sur la "matière" mouton que l'on a devant les yeux et avec laquelle il faudra travailler.

La "matière" Hubot blanc n'en demeure pas moins précieuse, en particulier pour l'apport en richesse et diversité génétiques anciennes. A mon tour par contre de travailler cette souche relique, introduite chez les Lutins en connaissance de la situation. Pour cela, en particulier en en réduisant la taille et en amenant le cornage dans un type plus apprécié dans le standard.

Un travail de longue haleine en perspective, mais très intéressant. Le précieux se trouve également là où on ne l'y verrait pas obligatoirement au premier regard. La réflexion est tout aussi importante que l'impression de l'œil et parfois plus encore si on raisonne bien en démarche d'élevage conservatoire qui doit primer sur la beauté (bien que celle-ci soit bienvenue en second lieu).

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 12:17

Bingo!

Thomas gagne un abonnement gratuit en illimité au blog des Lutins pour l'année 2014.

Sa remarque d'éleveur éclairé en référence au commentaire du précédent article est au plus juste concernant les tailles des deux jeunes béliers élevés au biberon.

L'oeil du maître

Seulement 35 cm à près de huit mois pour le très petit Hobbit noir.

Déjà 45 cm au même âge pour le très grand Hubot blanc.

Le premier ne devrait pas dépasser la quarantaine de centimètres dans trois ans, à moins de la récupération d'un possible retard de croissance d'ici là, puisque ce jeune a tout de même pris 4 cm depuis juillet.

Le second a déjà la taille des adultes utilisés préférentiellement en reproduction chez les Lutins. En espérant qu'il ne prendra plus trop par la suite, il atteindra assurément tout de même le haut du standard taille une fois adulte.

Etrange situation ce printemps de devoir élever le plus petit et le plus grand des animaux du troupeau.

Dix centimètres d'écart donc entre les deux compères en photo.

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 17:37

Huit mois fin novembre.

Que de travail, que d'attention depuis le 1er avril pour le minuscule Hobbit élevé au biberon.

Outre sa taille qui en fait le plus petit de tous les Lutins et l'histoire qui nous lie, j'ai un faible pour ce minuscule bélier qui à huit mois se montre prometteur sur d'autres points.

Outre sa taille qui en fait le plus petit de tous les Lutins et l'histoire qui nous lie, j'ai un faible pour ce minuscule bélier qui à huit mois se montre prometteur sur d'autres points.

Un tronc bien rempli, une allure générale qui me plaît bien.

Un tronc bien rempli, une allure générale qui me plaît bien.

Un écartement et une projection du cornage prometteurs.

Un écartement et une projection du cornage prometteurs.

Une queue particulièrement courte est une cerise sur la gâteau.

Une queue particulièrement courte est une cerise sur la gâteau.

Huit mois

Une construction de crâne qui devrait lui permettre de conserver une jolie frimousse une fois adulte.

Vivement le printemps que je le vois à nouveau profiter en cette période classique de nette évolution chez les animaux encore en croissance.

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 18:10

Le nombre idéal de chats dans un foyer est de 0.

Ou du moins de 0,5; c'est à dire un vieux matou qui passe sa journée sur le fauteuil ou le bord de la fenêtre à sommeiller. Car il faut bien l'avouer, une maison sans chat est une maison sans âme.

Pourquoi l'idéal se situe-t-il entre 0 et 0,5?

Parce que le chat domestique est un redoutable prédateur, tout particulièrement dans sa jeunesse et que programmé pour capturer il assouvit ses besoins sur tout ce qui bouge autour de lui: du campagnol au lérot, du lapereau à l'écureuil, du rouge gorge à la tourterelle turque, de la mésange au pic épeiche, du moineau à la perdrix, ...., du lézard à la couleuvre, .... du papillon à la libellule .... C'est à dire toute la petite faune qui peut entourer sa demeure.

Une véritable catastrophe!

Catastrophe pour cette petite faune. Catastrophe pour l'environnement. Catastrophe pour celui qui apprécie le vivant. Catastrophe pour celui qui a une conscience et un intérêt naturalistes.

Qu'on ne m'accuse pas de ne pas aimer les chats. Une bonne douzaine a déjà partagé ma vie et six l'enrichissent de leur présence actuellement. D'ailleurs j'apprécie le monde animal dans son ensemble, sans exception.

Cependant, il y a trois ans, quand la dernière chatte de dix-huit ans vint à mourir, je me dis que j'entrai dans une nouvelle ère, m'étant juré depuis longtemps ne plus jamais reprendre de chat.

Malheureusement, si vous ne choisissez pas le chat, c'est souvent lui qui vous choisit ou du moins vous tombe dessus comme si votre destin et le sien étaient intimement liés. Ainsi, trois ans après quelques mois sans plus aucun minou, ils sont six à me glisser à présent entre les pieds au risque de me faire tomber, à se disputer mes genoux ou venir se lover contre moi durant la nuit.

4+2.... 6 de trop! mais 6 qu'il faut bien assumer.

4+2.... 6 de trop! mais 6 qu'il faut bien assumer.

Pourquoi avoir 6 chats quand on considère que son bonheur serait d'en avoir 0?

A cause de tous les bipèdes irresponsables qui font ou qui laissent se reproduire leurs animaux. J'ai déjà évoqué la misère que la surpopulation canine provoque chez cette espèce. Celle dont est victime le chat est bien plus grande encore car ce dernier est bien plus difficile à gérer. Le chat est épris de liberté s'il n'est pas emprisonné, et comme pour le chien, trop peu de propriétaires d'animaux ont compris que le bonheur de leur compagnon et celui de ses "frères" qu'il pourrait engendrer passe par la stérilisation.

A cause des irresponsables, le domaine des Lutins accueille ainsi cinq chiens actuellement (au lieu de deux ou trois dans l'idéal) et six chats (au lieu de 0 ou 0,5 dans l'idéal). Les limites sont atteintes et la générosité du cœur, celle du porte-monnaie, de la disponibilité et de l'espace ne sauraient aller au-delà. Se pose ainsi le douloureux problème des inévitables prochaines rencontres de malheureux.....

Petite histoire des 4+2...

Il y a le Tigrou, trouvé par un enfant. De l'accueil provisoire, on passe à l'adoption en se disant que comme on n'en avait plus ce sera la seule exception.

Et puis le ciel vous dépose un jour Tigri, Titmiss et Titeuf sur votre foin. Le paquet cadeau que vous décidez d'élever au biberon car si vous les y laissez, ils finiront par grossir la population de chats harets avec les problèmes qui sont les leurs et ceux qu'ils posent. Inutile donc d'en rajouter. Les tuer? Toujours la facilité, et puis se prendre pour une sorte d'être suprême qui peut s'autoriser à jouer du destin des autres, je préfère éviter. Et puis on se dit, ou plutôt on se ment à penser qu'on trouvera adoptant, alors qu'on sait très bien que trouver personne sérieuse qui assumera correctement votre protégé durant quinze ans est mission impossible. Ainsi donc 1+3 font 4.

Une autre fois, Timimi et Titnours, juste sevrables, débarquent dans le parc des moutons. Faire l'autruche n'étant pas mon truc, le 4+2 est atteint. 6 de trop mais 6 aimés.

La semaine dernière, deux jeunes au milieu de la route. Vous arrêtez. Ils montent dans la voiture. Que faire? Sociabilisés, vous reculez à l'habitation à cent mètres et les déposez à la grange pensant que logiquement ils viennent (peut-être?) de là.

Et les exemples passés sont nombreux, et les exemples futurs également.

Pourquoi cet article? Pas pour raconter mon petit univers personnel.

Mais pour faire réfléchir. Pour faire prendre conscience. Pour faire réagir et agir....

Si vous aimez vos chiens, vos chats, si vous aimez tous les chiens, tous les chats, faîtes stériliser vos animaux qu'ils soient mâles ou femelles. Sensibilisez votre entourage, vos voisins, votre famille. C'est la seule solution pour un jour enrayer la surpopulation de nos compagnons et la misère qui accompagne tous les sans foyers. Ne pas les faire se reproduire est un acte responsable.

A ceux qui feraient un transfert à leur propre sexualité, je ferai la remarque que puisque de toute manière on ne peut laisser nos animaux avoir la leur, autant qu'ils n'en aient pas. Le drame n'est d'ailleurs pas de ne pas avoir de sexualité; le drame est par contre d'en avoir une mais inassouvie ....

Epilogue:

Engoulevent capturé et tué par un chat de la maison.

Engoulevent capturé et tué par un chat de la maison.

Le chien est bien plus contrôlable que le chat concernant son impact de prédation, bien que le canidé mal géré en promenade ou en divagation puisse se transformer en chasseur sur la faune ou le bétail (les moutons, d'Ouessant y compris, en faisant les frais régulièrement).

Le chat libre de ses mouvements, quand il ne dort pas, chasse. Personne ne se désole vraiment quand matou revient avec un mulot entre les dents (bien qu'on pourrait disserter sur cette réaction de l'Humain). Mais chacun peste quand il s'agit d'une mésange.

Les espèces capturées énumérées en début d'article représentent quelques unes des proies de ma "saloperie" de bande des 6. Comme d'ailleurs l'engoulevent présenté en cliché, victime à l'automne. Si à chaque capture je peste, je peste doublement quand il s'agit d'espèces rares. Je n'avais encore jamais contacté l'engoulevent sur mon domaine. C'est fait. Merci le chat qui me permet d'ajouter cette espèce à mon carnet naturaliste!

Humour noir, bien évidemment! J'aurais de loin préféré que mes chats n'aient jamais existé et ne jamais avoir eu connaissance de cet oiseau chez moi.

Un exemple parlant du niveau de prédation du chat domestique sur la petite faune. Sur la partie de mon domaine que j'appelle les jardins (autour de la maison), prospérait, il y a encore quatre ans, une population d'une centaine de lézards des murailles. A présent, avec mes "saloperies" de chats, le nombre de lézards des murailles est de 0 à 0,5, selon les quelques individus erratiques qui osent passer par là, taxés de leur queue quand ce n'est pas de leur vie. On comprendra mon désir de voir vieillir les matous de la maison pour les voir et savoir dormir toujours plus et laisser la vie s'épanouir pleinement autour de moi. En effet je préfère 100 lézards chez moi et 0 chat que 6 chats et 0 lézard. Si la nature et le sauvage sont légitimes autour de nous, le domestique que l'on y greffe ne l'est pas et doit donc impacter le moins possible sur les premiers.

Maintenant, c'est vrai, il faut également relativiser. Le nombre de merles passant sous les voitures, celui des grives criblées de plombs (comme des millions de volatiles d'ailleurs parfois spécialement lâchés pour cela dans l'hexagone) sont bien supérieurs aux méfaits des chats libres. Tout comme ce que les diverses pollutions et empoisonnements dus aux activités humaines provoquent, sans oublier les conséquences de la destruction des milieux et bien d'autres choses provoquées par le fameux Homo sapiens. Que les amoureux inconditionnels du chat se rassurent, je condamne tout cela également et bien plus encore.

Je les aime mes "saloperies de chats", n'empêche que ...

Au fait, c'est promis, vous faîtes stériliser tous vos chats (et tous vos chiens). Merci d'être responsables, pour eux.

Ici mes 5 chiens et 6 chats sont infertiles pour toujours et bien heureux de bien d'autres façons....

Partager cet article
Repost0
13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 13:14
ça tourne

Déjà sept mois et demi pour les deux biberons 2013.

Ils se portent bien et évoluent physiquement comme en caractère, s'émancipant toujours un peu plus de leur berger nourrisseur avec la maturité et leur vie au sein du groupe des mâles.

C'est bien.

ça tourne

Le petit noir est toujours petit mais s'est bien étoffé.

Le grand blanc s'éclaircit toujours plus mois après mois et semble avoir ralenti sa croissance en taille.

Cela demeure un duo bien agréable chargé d'histoire et malgré tout toujours attentif à ma personne..... Les liens de lait sont gravés pour toujours.

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 16:04
Signes automnaux

Parure automnale pour les châtaigniers qui offrent leurs graines aux Ouessant qui s'en régalent.

Signes automnaux

C'est un bon signe. Celui que la période de lumière sur la journée diminue, déclencheur des cycles de reproduction chez les Ouessant, race d'herbage encore soumise aux rythmes naturels.

Nous entrons pour deux mois dans le pic des accouplements. Ces derniers se montrent discrets jusque là. Seuls deux ou trois ont été notés depuis le 15 octobre. Pudique le Ouessant?

Seule Désirée par sa toison salie par les antérieurs de Monsieur montre que les festivités furent à l'ordre du jour autour du 04/11. C'est noté!

Signes automnaux

Dans combien de lunes la naissance? Fin mars ou début avril si la fécondation a bien eu lieu....

Partager cet article
Repost0
5 novembre 2013 2 05 /11 /novembre /2013 12:01

 

Depuis 21 ans, le loup se réinstalle naturellement en France.

 

 "Au loup!" crie-t-on le plus souvent dans les campagnes de plus en plus de départements et de régions. On, d'abord les médias qui, en la circonstance, perdent leur supposé professionnalisme pour tomber dans le style de la presse à sensations, n'en faisant pas autant face aux multiples attaques de chiens errants chaque semaine sur les troupeaux ici et là, les propriétaires victimes ne réagissant d'ailleurs pas le plus souvent.... 

 

Massacré durant des siècles, parfois méthodiquement, pour être finalement exterminé en France au milieu du siècle dernier, le loup a décidé de reconquérir les terres de ses ancêtres. C'est en 1992 que les premiers individus sont découverts dans le Mercantour. Ces pionniers du renouveau de l'espèce sont issus de la population de loups italiens qui n'a jamais cessé d'exister de l'autre côté des Alpes. Depuis, le canidé se reproduit sur le sol français, dans les Alpes seulement jusqu'alors, mais cette année 2013 voit la découverte d'une portée dans les Vosges. Les autres massifs montagneux, Jura, Massif Central et Pyrénées accueillent également quelques loups  de passage ou installés sans constat de reproduction pour autant. Enfin, le front de prospection de l'espèce vers d'autres territoires s'étend un peu plus chaque année hors de ces massifs, vers l'ouest et le nord. Selon les sources et le regard porté sur le loup, sa population française annoncée est de 250 à 300 individus. 

 

 L' absence du loup dans notre pays ne fut finalement pas bien longue, seulement quelques décennies après des dizaines de millénaires de présence.  Mais cette absence devint très vite considérée comme normale, l'Humain, faute de connaissances et de réflexion, ayant d'ailleurs la particularité de considérer son présent et le monde qu'il s'est construit comme normalités.

 

En deux décennies, le loup est devenu le grand carnivore le mieux représenté en France alors que dans le même temps la population du lynx s'y meurt depuis sa réintroduction, à cause de l'hostilité de certains, et que les deux derniers ours bruns pyrénéens(des mâles!) risquent de ne jamais pouvoir transmettre leurs gènes depuis l'assassinat de la dernière femelle. La disparition programmée de l'ours brun et celle possible du lynx, laissent les pouvoirs publics plutôt indifférents alors que le retour du loup les agite comme jamais ne l'a fait une espèce animale. Cherchez l'erreur! Un site à consulter, Ferus:http://www.ferus.fr/

 

Le loup ... l'ours, le lynx et les divers petits carnivores ... ne sont pas un problème. Ils existent tout simplement et sont essentiels dans les rouages du monde du vivant dans lequel le système, le rapport, prédateur/proie fonctionne et fonctionne même plus que bien pour avoir fait ses preuves au sein du vivant depuis l'origine des espèces.

 

Le loup n'est pas un problème mais l'Homme en fait un problème. Du moins essentiellement deux noyaux particuliers des activités humaines en font un problème alors que la majorité de la population française n'est pas hostile au canidé.

D'abord celui des éleveurs (ovins surtout), ce qui peut en partie se comprendre puisque pour simplifier: l'activité consiste à "déverser" dans l'espace rural "de la viande vivante", proie potentielle pour tout carnivore. L'augmentation de la taille des troupeaux de moutons, la perte de l'habitude de gardiennage et ses techniques, voire l'absence de ce gardiennage ont rendu le mouton vulnérable face au retour du loup. Malheureusement, il faut que les éleveurs se rendent à l'évidence, seuls des changements au niveau des pratiques d'élevage et des moyens de protection à mettre en oeuvre avec l'aide parfois de personnel supplémentaire sont les réponses pour éviter ou limiter les pertes dues au prédateur. Des contraintes assurément et des soucis supplémentaires dans une filière en difficultés diverses bien avant le retour du loup, espèce protégée. Pour aborder le problème en long et en large, un site, la buvette des alpages:http://www.buvettedesalpages.be/

Ensuite, plus surprenant (bien que!) celui du monde cynégétique (de la chasse, pour faire plus simple) qui voit dans le loup un concurrent à ses pratiques ludiques de tir, alors que ces chasseurs présentent souvent, pour justifier leur activité, la chasse des grands ongulés (cerf, chevreuil, mouflon... sanglier) comme moyen de réguler ces animaux. L'allié qu'est le loup dans cette nécessité de régulation devient bizarrement l'ennemi de la faune herbivore... et de la chasse. Cherchez l'erreur! En fait, n'acceptant toujours pas au 21ème siècle les mammifères carnivores plus petits comme le renard ou la belette tout comme les rapaces , les chasseurs (j'aimerais pouvoir dire, une partie de ceux-ci) voient d'un mauvais oeil le retour du loup sur leurs territoires de chasse.  Le site de l'Aspas:http://www.aspas-nature.org/

 

Pour revenir à nos moutons, les Ouessant, oui le retour du loup peut devenir parfois un souci sur le continent. Qu'on élève un poney, un âne, ... quelques chèvres ou quelques moutons....(ou mieux des Ouessant!), cette activité d'élevage de pur loisir peut un jour ou l'autre être perturbée par le retour du loup et son expansion dans l'hexagone, selon l'endroit où on habite et le niveau de tolérance, la place que la société française aura laissé à Canis lupus.

Le Ouessant, proie potentielle du renard (pour l'agneau).... comme du loup, mais d'abord des chiens errants, et même victime du vandalisme des humains ou de la négligence de certains éleveurs.

Le Ouessant, proie potentielle du renard (pour l'agneau).... comme du loup, mais d'abord des chiens errants, et même victime du vandalisme des humains ou de la négligence de certains éleveurs.

La rubrique "Autour des Lutins" de ce blog verra-t-elle un jour venir s'y ajouter un article sur la visite d'un loup.

La probabilité est faible car la progression de ce prédateur risque d'être contrariée par les politiques de gestion de cette espèce protégée, pourtant détruite de façons plus ou moins légales (Sic!) et plus encore par braconnage (resic!)

Si le loup devait venir visiter un jour le troupeau des Lutins, je ragerais bien évidemment, regrettant mes animaux et leur sort, me désespérant des années de travail de sélection anéanties..... Ce serait un véritable drame pour eux comme pour moi. Cependant, au-delà de l'émotion et l'intérêt personnel, tout comme je sais que le renard peut me prendre un jeune agneau (ce qui n'est encore jamais arrivé), je conçois que ce sera alors à moi de protéger mon troupeau par de nouvelles pratiques d'élevage (nuit en bergerie par exemple), sans chercher à détruire l'adversaire, tout comme je l'ai toujours fait dans mes divers élevages, de volailles en particulier malgré les centaines de pertes subies. Comme j'ai coutume de dire: si on a choisi d'élever, quelle que soit l'espèce domestique, cela ne doit pas se faire au détriment de la faune sauvage chez qui on installe ses pensionnaires. Le sauvage, le naturel doivent primer sur l'univers artificiel du domestique, nouveau et provisoire assurément tout comme l'Homme dans le fleuve du vivant.

Vivre avec le loup (qui n'est pas un danger pour l'humain), tout un symbole. Ce défi qui se pose à la société française et au monde rural en particulier et ses différents acteurs permettra de mesurer la réelle importance que l'espèce humaine donne à la nature qu'il reste.

J'ai déjà bien mon idée du résultat quand je vois les réactions des uns et des autres face à un simple frelon sur la poire du verger... Mais bon! Sensibiliser, éduquer, faire passer les messages, ouvrir la réflexion, c'est ainsi que l'on construit le monde. Essayons!

On a le monde que l'on se construit.

N'oublions pas que nos 250 loups ne font que ce pour quoi ils sont programmés, puiser sur les sangliers (autre espèce problématique pour les humains), les chevreuils et autres proies, dont quelques ovins vulnérables mis à leur disposition. Pendant ce temps 65 millions d'humains labourent, bitument, bétonnent l'espace, tronçonnent, s'amusent à tirer sur la faune ou la pêcher, empoisonnent l'air, les sols et les eaux, envahissent le ciel et les mers ... bouleversent les écosystèmes, réduisent la biodiversité, en veulent toujours plus y compris le superflu et continuent à se multiplier.... Et On voudrait refuser à quelques centaines de loups d'exister alors qu'ils devraient être des milliers. Cherchez l'erreur!

C'est bien un amoureux du Ouessant qui tient ces propos. Etre passionné par ce mouton, proie potentielle du loup comme tout animal domestique, ne m'autorise pas à ne pas demeurer lucide et honnête. Pour moi la raison doit toujours primer sur le mimétisme culturel ou les intérêts personnels. A ceux qui croiraient voir en moi un passionné du loup, ils se trompent. Ce carnivore n'est qu'un prédateur parmi d'autres... !

Partager cet article
Repost0
4 novembre 2013 1 04 /11 /novembre /2013 12:23

Certains agneaux Ouessant naissent avec une marque frontale blanche plus ou moins étendue, quelle que soit la couleur de leur toison.

Parfois on ne décèle que quelques poils blancs. Parfois la marque est si étendue qu'elle donne l'impression d'une véritable perruque qui déguise l'agneau.

Ce phénomène est arrivé par deux fois (seulement) dans le troupeau des Lutins, sur 17 ans de reproduction.

D'abord en 2002 sur cette agnelle blanche en toison "bronzée" juvénile riche en phaeomélanine.

D'abord en 2002 sur cette agnelle blanche en toison "bronzée" juvénile riche en phaeomélanine.

Puis ce printemps 2013 sur un agneau brun..... A quand le troisième? Sur un animal noir ce serait pas mal!

Puis ce printemps 2013 sur un agneau brun..... A quand le troisième? Sur un animal noir ce serait pas mal!

Partager cet article
Repost0