Le Mouton d'Ouessant Elevage des Lutins

Merci à mes Ouessant qui n'ont pas eu le choix dans cette aventure et qui ont su être à la hauteur.

  Cannelle, prix d'honneur des brebis blanches.

 Sa mère (Castille) fut deuxième prix à l'âge de sept ans.

Sa grand-mère fut prix d'honneur...tout cela pour mieux comprendre le pourquoi.

 Désirée, premier prix des brebis blanches ( fille d'Ouranos prix d'honneur 2006)

 Neige, prix d'honneur des antenaises blanches. (fille de Grichka et donc petite fille d'Ouranos)

 Golas, premier prix des béliers blancs (fils de Grichka et petit fils d'Ouranos)

 Chti, premier prix des antenais noirs (fils de Désirée et Grichka...)

 Grichka, bélier du couple premier prix (fils d'Ouranos)

Merci aussi à Ouranos qui, s'il n'a pas été primé cette fois-ci, fut prix d'honneur en 2006, et surtout est à l'origine des animaux précédents ( si on excepte Cannelle), ainsi que deux autres béliers champions partis dans d'autres élevages.

Tout cela pour comprendre que la génétique a une grande importance et que ces résultats 2010 sont le fruit d'une lignée.

 Je n'oublie pas mes animaux primés ou pas, aujourd'hui disparus, qui me permirent de faire naître ce bélier. Je n'oublie pas les brebis, trop nombreuses à citer, et tout aussi importantes dans la qualité des animaux que l'on obtient.

Et puis merci à tous mes autres Ouessant, beaux ou moins beaux, jeunes ou moins jeunes, noirs ou moins noirs, blancs ou moins blancs, tachés ou pas, et autres couleurs ... qui rendent merveilleuse chaque journée vécue en leur compagnie. 

Nouveauté cette année, il  était prévu de récompenser un couple d'animaux de même couleur choisi par l'éleveur dans sa troupe.

Dans mon groupe, je choisissais Cannelle et Grichka bien que je voyais d'autres possibilités.

  Le couple de Lutins remporta le premier prix. (photo Jürgen Schneider)

Cependant, lui fut préféré le couple ici au centre pour le dimorphisme concernant la taille en faveur du mâle sur la brebis.

Par "autres couleurs", il faut comprendre les moutons qui ne sont ni blancs ni noirs. Le standard admet toute couleur de toison sous condition qu'elle soit uniforme. Se trouve exclu de ce fait l'animal qui pourrait être né pie (?). 

 Du fait qu'ils soient peu nombreux, voire rares pour certains dans le cheptel français, ces "autres couleurs" se trouvaient dans une section comprenant aussi bien les béliers que les brebis. Cette catégorie étant présente pour la représentation, le jury se réservait tout de même la possibilité de décerner un prix. Ce qui fut fait de façon si expéditive que je n'ai pas eu le temps de réagir pour photographier le bélier gris primé, devant retourner dans leur case les Lutins en piste. .

La morale de l'histoire est que si j'avais pu prévoir le peu de considération pour cette section, je n'aurais pas amené d' animaux de ce type pour leur éviter 48h de stress et fatigue dans le bruit, l'agitation, la présence des chiens et enfants qui veulent caresser... sans oublier 1200 km de route si ce n'est plus.

 La prairie était bien plus leur place. 

 Du nombre et cela se bouscule dans cette section. Heureusement la première sélection va laisser un peu de place libre.

Et les gagnantes sont...

(aucune brebis des Lutins primée; je n'étais d'ailleurs pas le naisseur des animaux présentés).

On notera deux caractèristiques physiques jugées importantes par le jury: une certaine corpulence et un noir assez soutenu.

Deux points sur lesquels je diverge dans mes choix d'élevage.

 Pour le premier, parce que je pense qu'il ne faut pas avoir sur le Ouessant le même regard et les mêmes attentes que pour une race "classique" vouée au rendement.

Pour le second parce que je suis un farouche défenseur des variétés de noir dans le Ouessant, variétés qui font une richesse supplémentaire dans ce type de mouton ancien (je ferais cette même remarque pour les variétés de blanc possibles).

 Comme j'aime à le rappeler, les Ouessant de l'île s'accouplaient comme ils l'entendaient, diffusant toutes leurs petites et grandes différences. Je trouverais dommage que l'on tende à une certaine uniformisation des toisons dans cette "race". Le Ouessant est un survivant d'une diversité ancienne des types ovins; les variétés internes à ce type Ouessant ancien ne doivent pas subir le même sort qu'a failli connaître ce petit mouton, la disparition.

Très faible participation dans cette catégorie. Etonnant puisque la couleur noire est la plus répandue. Comme quoi obtenir un beau et bon bélier, même noir, reste difficile, y compris pour des éleveurs parmi les plus passionnés.

Du côté des Lutins d'ailleurs, aucun animal à présenter, les bons animaux ayant bien vieilli. Seul mon prix d'honneur 2006 restait intéressant, mais avec une corne cassée n'était plus présentable. 

Aucun prix d'honneur ne sera décerné. Seuls un premier et second (ancien Lutin pour ce dernier)