Le concours se passe par jugement des animaux groupés en sections.
La section des béliers blancs concerne les animaux de tout âge mais de plus d'un an.
Tous les mâles sont donc amenés à l'attache à une même barre. De cette brochette conséquente, le jury extirpe les sujets qui lui semblent les plus
intéressants, pour faire un premier tri.
Grichka et Golas, au centre, font tout pour se faire remarquer. Je tire...Je redresse la tête...
Ils ont bien fait car ils sont sélectionnés dans le lot qui subira le jugement définitif. Pour cela, les animaux sont amenés à une seconde barre, avant de
peut-être finir par "monter sur le podium".
Finalement, chez les Lutins, seul Golas sera primé en obtenant le premier prix. En effet, il faut comprendre que le prix d'honneur correspond à la première
place, champion.
Golas des Lutins, jeune bélier d'un an et demi, n'étant pas complètement construit (il faut trois ans environ), ne pouvait sans doute pas prétendre, par son jeune
âge, monter au plus haut.
Je ne suis donc pas le seul à lui prédire un bel avenir. Pour moi, c'était d'abord pour ce que je voyais en lui et qu'il pouvait apporter dans mon
travail sur mon propre troupeau.
Que ce soit bélier ou brebis, c'est tout un ensemble de critères physiques qui importe: stature, aplombs, membres, crâne, queue, dos...
Quand on voit un bélier, on a tendance à être aveuglé par son cornage parce que c'est une chose qui frappe le regard. Mais derrière le cornage se cachent bien
d'autres points plus importants. Un bon bélier à cornage moyen vaut mieux qu'un mauvais bélier à cornage splendide.
Il était difficile de photographier les animaux primés puisque face au jury et donc de dos pour les spectateurs. Mais se mettant de profil, on profite un peu
mieux du champion de Patrice Royer: densité, cornage, cravate laissée pour l'occasion, ...