11 février 2012
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23:05
En hiver, il faut éviter de curer ses abris, à moins qu'il ne soient devenus un véritable cloaque. Voir dans ce cas si un apport de litière sèche en surface ne
serait d'ailleurs pas préférable . En effet, la couche de litière accumulée depuis des mois représente un merveilleux matelas isolant (surtout durant les vagues de froid). De plus la
fermentation qui peut s'opérer dans l'épaisseur souillée procure une certaine chaleur.
Le gaspillage de foin des râteliers et le refus alimentent quotidiennement les litières qui restent ainsi relativement sèches et propres s'il n'y a pas une
trop forte concentration d'animaux et si les moutons n'apportent pas sur leur toison l'humidité des périodes de pluie.
On peut curer à la sortie de l'hiver, avant les agnelages, pour désinfecter le local et rénover la litière si elle devient un problème d'hygiène. Sinon un
apport régulier de matière sèche en surface est suffisant durant les naissances.
Chez les Lutins, on cure par une belle journée d'un printemps avancé, avant que les mouches ne se montrent trop et se mettent à pondre dans les fumiers. On
désinfecte et laisse sécher les sols et parois avant de pailler à neuf pour la nuit.
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3 décembre 2011
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A plusieurs reprises des personnes m'ont déjà contacté pour me demander si un Ouessant pouvait être élevé au piquet.
Cette méthode utilisée parfois pour contenir un chien, une chèvre, un mouton,.... permet certes d'éviter que l'animal ne se sauve si on n'a pas de clôture.
Elle est également encore pratiquée une partie de l'année par tradition sur l'île d'Ouessant pour les gros moutons qui ont remplacé le type ancien de très petite taille.
Cependant, je pense que si on prend des animaux c'est pour leur offrir une vie convenable au maximum et qui respecte leurs besoins élémentaires. Ces besoins
n'étant pas seulement d'être bien nourris mais aussi de pouvoir se déplacer, gambader, entretenir des relations avec leurs congénères .... pouvoir satisfaire un minimum d'exercice physique tout
aussi bon pour leur mental.
Le mouton au piquet, une "pratique-punition" qui devrait tout autant révolter que l'image du chien enchaîné.
Si vous devez acquérir des Ouessant prévoyez d'abord un espace clos d'au moins une ou mieux quelques dizaines d'ares qui permettra d'élever vos
pensionnaires dans de bonnes conditions.
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6 octobre 2011
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22:01
Les zones de pâtures qui ne reçoivent pas le soleil durant la journée sont assez peu attractives pour les Ouessant qui préfèrent exploiter les secteurs
ensoleillés. Et même les surexploiter puisque les moutons cherchent surtout à consommer le regain, c'est à dire les pousses neuves que la plante produit suite à ces abroutissements successifs.
Peut-être moins riche en certains éléments et moins appétante également de ce fait, l'herbe d'ombre profite d'autant plus qu'elle trouve humidité et "tranquillité".
On est alors surpris de voir les animaux s'obstiner à grignoter sur leurs parcours habituels alors que l'herbe est grasse et abondante à deux pas.
De là à raser les boisements environnants, absolument pas. Eléments paysagers, milieux pour la faune et certaines flores, protection pour le troupeau sous le vent
ou la canicule, arbres et haies sont également un bienfait.
Et puis, un jour ou l'autre (c'est ce que se décident à faire les Lutins en ce début d'Octobre) les Ouessant s'intéressent à ces zones délaissées durant
des mois. Sans doute y trouvent-ils une herbe cette fois nutritive et appétante, à moins que celle-ci apporte un équilibre dans leur alimentatin riche en glands ces dernières semaines.
Etre mouton est un métier parfois mystérieux à nos yeux, mais leurs "instincts/besoins" leur dictent leurs comportements.
On les voit alors profiter à pleine gueule de cette herbe que nous nous imaginions avoir mangée depuis longtemps si nous étions des moutons...d'Ouessant.
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15 juillet 2011
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19:52
Donner c'est donner, reprendre c'est voler, disait-on quand nous étions enfants.
Mais dans le cas présent, reprendre sera peut-être aider...
Il y a pas mal d'années à présent, j'ai pour ainsi dire donné la vie à Vienetta qui allait la perdre. Petite agnelle gelée, petit mort vivant en hypothermie
très avancée suite à sa naissance par une nuit d'avril à moins quatre degrés, la chance voulut que je la trouve au petit matin et que de là je fasse tout pour la sauver. Résurrection après
quelques jours de combat, puis des mois de biberon, je lui ai donné le maximum.
Elle devint une brebis solide sans jamais aucun problème malgré ce départ qui faillit être un arrêt pour elle.
Mais les années ont passé. Cette brebis n'est pas une doyenne, mais comme chez les humains, l'égalité devant la santé n'existe pas chez les ovins. La vieille
dame a bien utilisé ses dents qui sont devenues plus usées que pour d'autres femelles, rendant la rumination trop souvent impossible. La sécheresse n'apportant pas l'herbe verte et
haute dont elle aurait besoin, la dénutrition s'installe, particulièrement visible après la tonte.
Mes danses de la pluie n'y faisant rien...la situation météo (il n'a pas réellement plu depuis plus d'un an à présent) m'oblige depuis début juillet à
complémenter en granulés tout le troupeau chaque soir, malgré le foin proposé à volonté comme toujours. Pratique hivernale avant l'heure et situation pire qu'en mauvaise saison puisque l'herbe
n'existe tout simplement plus sur de vastes surfaces. Cela aide beaucoup Vienetta dans son cas particulier.
Que faire? L'enfermer pour le reste de sa vie, l'isoler et la faire profiter d'un régime spécial lui permettant de la prolonger. C'est une solution, mais ce
serait lui ravir le bonheur de la présence des autres, des cavalcades et tout ce qui construit une journée de brebis heureuse de vivre.
Mon choix va dans le sens de ne rien lui ravir pour l'instant...en sachant que dans un temps indéterminé ma seule aide sera de lui prendre ce que je lui avais
donné après une nuit froide d'avril...
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10 juin 2011
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22:01
Sur la toute première marche des vestiges de ma très très vieille montagne limousine, pousse dans mes parcs la magnifique digitale pourpre.
Elle est réputée pour sa toxicité. D'ailleurs les herbivores ne s'y trompent pas et délaissent la plante. Leurs connaissances botaniques leur permettent
généralement d'éviter ce qui ne leur convient pas. Et puis le mouton expérimente à dose infime face à la nouveauté et ne reviendra au végétal les jours suivants que si la
plante découverte ne lui pose pas de problème. Ainsi mes agneaux qui construisent leurs connaissances en ce domaine, reniflent les feuilles de digitale, les palpent du bout des lèvres
et font mine d'y planter la dent. Le seul que j'ai pu voir réellement tenter de croquer a très vite eu une répulsion avec cet air de regretter d'avoir mis en gueule une saveur déplaisante au
point de s'en éloigner rapidement.
Il paraîtrait que cette digitale mêlée aux foins peut créer des problèmes digestifs et rénaux. Toujours est-il qu'en cette période elle est bien belle...et
attirante, à y voir les bourdons visiter méthodiquement ses clochettes de belle taille les unes après les autres.
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4 juin 2011
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19:14
Echange de services!
Pour quelques semaines, les Ouessant vont passer leur journée sur la prairie des ânes. Les moutons vont profiter ainsi des végétaux délaissés par ces derniers. Sur
un pré,toute espèce animale prélève d'abord ses préférences, délaissant certaines plantes ou secteurs de pâture. Ainsi, par cette permutation, les renoncules boutons d'or ou encore la
grande oseille auxquelles les ânes ne touchent pas, passeront sous la dent des ovins, tout comme les zones engraissées par le crottin qui répulsent la gent asine alors que les Lutins s'y
délectent.
Il faut tout de même se ménager. On n'est pas des machines.
Sur l'ancien parc des moutons, difficile de faire des photos tranquille...
..., il me faudra m'extirper des lieux. Là, les ânes vont faire ventrée des tiges et épis délaissées au bout d'un mois par les Lutins qui ont préféré faire
gourmandise des feuilles des graminées, au point de ne plus vouloir se rendre sur cette prairie, sachant très bien exprimer leurs désirs. Ces désirs correspondant à leurs besoins, j'ai
répondu à leur sollicitation. "Je vous ai compris".
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2 mai 2011
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22:01
Farfadet (dit Titi), élevé au biberon, a passé les deux semaines et se trouve en âge de consommer réellement quelques végétaux qu'il sera à même de digérer à
présent. Je ne l'ai pas encore surpris à ruminer mais je m'imagine déjà sourire quand je vais le prendre sur le fait. C'est toujours troublant de découvrir une nouvelle étape franchie par
l'agneau. Sur cette vue, il s'essaie à manger de la feuille morte.
Après trois quatre jours passés à l'avoir dorloté, progressivement j'ai envoyé Titi en stage dans le troupeau, pour ensuite l'y laisser
totalement afin qu'il ne soit pas coupé des siens, puisse se construise aussi en mouton et profite pleinement des jeux avec les copains . C'est le berger qui se déplace dans
les parcs pour lui proposer le biberon à ses heures habituelles, mais si cela tarde, il n'est pas rare de le voir déambuler dans la cuisine en s'égosillant pour me rappeler à l'ordre, après être
passé entre les mailles du grillage. Quand il a besoin de réconfort (on reste petit à deux semaines), il gratte de la patte le bas du pantalon pour être pris dans les bras, contact apaisant pour
lui qui ne peut se blottir contre une mère. Sacré Titi! Premier grain de sable
Quant à Boudu, jamais séparé de sa mère, il a su solliciter ses mamelles qui peu à peu se sont mises à produire le lait nécessaire puisqu'il ne vient plus au
biberon que de temps à autre, passant parfois plusieurs jours à m'ignorer. C'est très bien ainsi! Hic du jour
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1 mai 2011
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22:01
Ce dimanche soir, le troupeau a passé une heure (et une seule) sur un parc qui n'a pas encore été pâturé ce printemps. Une herbe donc grasse à
souhait pour les papilles, et d'ailleurs un peu trop haute déjà avec ses quarante centimètres. Quinze à vingt seraient suffisants pour limiter le gaspillage qui s'opère par le
piétinement.
En choisissant cette heure de fin de fin d'après-midi, cela permet de casser un peu la gourmandise par des ventres normalement rassasiés par une
journée d'activité alimentaire. Et puis il importe de limiter un peu la quantité de cette nouvelle herbe avalée pour éviter les désordres intestinaux qui pourraient s'en suivre. Aujourd'hui, les
Lutins pourront profiter une heure de plus du nouveau lieu d'alimentation et ainsi de suite progressivement, pour finir par y passer des journées entières dès la fin de semaine.
Mais là, pour l'instant, de retour au parc de nuit, pleins comme des outres mes Ouessant, signe qu'il ne fallait pas les laisser plus longtemps à leur
gloutonnerie.
(Cette précaution est d'autant plus la bienvenue pour les Ouessant qui ne seraient pas vaccinés contre l'entérotoxémie...)
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24 mars 2011
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Face au nombre, dans un troupeau de 50 à 80 (selon les années), je me fais également un devoir de conserver sur chaque Ouessant le même regard attentif
le considérant tout autant unique et précieux que si la bande n'en comptait que quelques uns . En effet, je ne voudrais pas glisser vers le réflexe de me dire que ce n'est pas
grave lorsqu'il arrive d'en perdre un, sous prétexte qu'il en reste bien assez comme cela.
Si cette pensée devait un jour m'effleurer l'esprit, je pense qu'alors j'aurais bien régressé.
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24 mars 2011
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20:40
Sorte de mise en garde... cela paraîtra bien évident mais il est toujours bon de le rappeler avant de se lancer dans un élevage conséquent.
Plus on a d'animaux, plus le travail (tonte, taille des onglons, vermifugations, vaccinations, pose des boucles, curer les abris, évacuer les fumiers, nourrir,
abreuver ... ), les dépenses (vétérinaire, nourriture, ... ) et les éventuels soucis (mauvais agnelage, soins divers, ... ) s'en trouvent multipliés. Et de là, temps,
finances et énergie personnelle doivent pouvoir suivre afin que ce qui devrait rester un pur plaisir ne se transforme en un cauchemar.
Il importe donc de trouver ses limites à ces différents niveaux (place nécessaire y compris) pour que personne ne souffre d'une situation mal gérée, les
animaux les premiers en particulier.
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