La protection totale de son troupeau vis à vis des risques extérieurs (chiens errants en particulier) serait une clôture d'un mètre cinquante et plus bien tendue tout autour de ses
terrains, en prenant la précaution supplémentaire d'enterrer tôles ou grillage à la base pour prévenir les creusements. Si cela est envisageable pour des terrains de surface modeste, cela
l'est moins pour de grandes pâtures...Par contre rien n'est possible contre les personnes mal intentionnées qui volent les animaux pour une destination ou une autre (leur propre élevage ou la
consommation). Pas d'excuses bien sûr pour ce genre de vandalisme qui malheureusement se rencontre.
Si on n'a pas ou peu à se soucier des risques extérieurs, un grillage d'un mètre de hauteur suffit à contenir des moutons d'Ouessant non ensauvagés (et non poursuivis). On peut y préfèrer des
hauteurs de 1,20 ou 1,50 m pour se protéger un peu plus. Il faut penser que si une haie extérieure borde la clôture, c'est un plus au niveau protection grâce à la difficulté pour un chien de
prendre son élan et sauter (mais il peut toujours creuser). La haie peut être intérieure et jouer le même rôle, mais il conviendra alors de la protéger, elle, de la dent des moutons.
Et puis la création d'une haie, outre son aspect paysager non négligeable, est aussi une façon d'enrichir la biodiversité de ses pâtures de par les plantes et la petite faune qui s'y
installeront.

Ici, les Lutins protégés par une clôture de 1,50 m avec
grillage enterré et bordée d'une haie champêtre intérieure de quelques mètres de large plantée il y a vingt ans.
Cette bande boisée est elle-même protégée des moutons par un grillage de seulement 60 cm que mes Ouessant ne franchissent jamais, l'espace n'étant pas libre derrière pour se réceptionner.
Eh oui! Le mouton (et le Ouessant donc) est un redoutable prédateur du végétal. Même bien nourri, même bénéficiant d'un vaste enclos, un jour ou l'autre il mangera, testera ou malmènera les
plantations.

Mieux vaut prévenir que guérir. Ce jeune poirier est emprisonné pour que sa jeune écorce ne soit pas grignotée, mais aussi pour limiter les attaques des béliers qui aiment déposer leur odeur en
frottant cornes, front et larmier contre les arbustes au tronc de petite section. L'écorçage est plus fréquent en hiver mais aussi lors de la montée en sève des jeunes écorces. Les fruitiers sont
très appétants. Les vieux arbres craignent moins, les prélèvements éventuels étant faits en surface.

Un pommier de vingt ans dont le tronc
présente encore la balafre verticale, en cours de cicatristion, occasionnée par un bélier d'il y a dix ans maintenant qui était particulièrement spécialisé dans ce genre de dégradations. Un peu en
dessous, un petit écorçage récent..."Ah, non!"

Après quelques années , la protection de la haie passe inaperçue. Le bois
d'acacia bleui et fendu couvert de mousse s'intègre au milieu et le grillage s'est bien terni.
Et puis c'est un bon truc pour avoir déjà une petite idée de la taille de ses animaux (avant qu'ils ne passent un jour à la toise) lorsqu'ils longent le grillage....Sur ces 60 cm de haut, on
situe bien les 50 (à ne jamais atteindre), puis 40, puis 30 cm au garrot selon l'âge et l'animal. La précision se fait lors de séances de mesures plus sérieuses...