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  • : Le Mouton d'Ouessant Elevage des Lutins
  • : Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite....... Merci de venir visiter mon blog qui a pour but de vous faire découvrir le mouton d'Ouessant et de partager au moins un instant ma passion pour cet animal singulier et ce qui l'entoure.
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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 11:16

  L’évidence est que la tondeuse électrique spéciale ovins représente l’outil idéal pour la tonte. Mieux vaut en plus prévoir des peignes pour laine difficile car le Ouessant possède une toison de type plutôt primitif.

Après toutes les remarques des articles précédents, il faudra bien se lancer le jour prévu.

 
Quand on se retrouve la première fois devant une boule de laine qui parfois cherche à sauter dans tous les sens, on se demande malgré tout comment faire avec cet outil. Quelle position adopter pour soi mais aussi pour son mouton ? Par où commencer ?…….et si tout cela se terminait pas par un drame.

 

Quand on lit les ouvrages et les différentes techniques de tonte, on s’aperçoit d’abord que les conseils donnés s’appliquent  à des animaux « classiques », c'est-à-dire gros et grands.

 Que d’une position debout pour soi, on finit par se retrouver à genoux pour être plus à la hauteur du Ouessant (surtout si on est grand soi-même) et que pour un travail de finition très précis (que ne fait pas forcément un tondeur professionnel,  et on le comprendra car la file d’attente est longue) c’est quasi inévitable .

Enfin que notre mouton semble minuscule sous les lames et que même il diminue au fur et à mesure qu’on l’épluche.

 

Si parfois on fait comme on peut, l’idéal est bien d’éplucher l’animal en ne faisant de sa toison qu’une seule pièce une fois tondue.

 

Je ne suis ni un  spécialiste ni un amateur forcément talentueux en ce domaine, mais je ne fais que présenter ici un peu d’expérience face  à un mouton de très petit gabarit qu’est le Ouessant, ainsi que quelques conseils pratiques que mes yeux et oreilles ont enregistrés auprès d’un professionnel de la tonte, lui

 

Il existe d’abord différentes techniques de contention du mouton. Autrefois les pattes liées et couché sur le côté, la tondeuse permet à présent de positionner l’animal sans liens de manière à ce qu’il se calme (normalement !).

 Pour cela on le place à ses pieds, contre ses jambes, pour commencer en le mettant sur son cul et en basculant sa tête vers une de ses épaules. On changera la tête de côté selon le stade de tonte et les besoins.

Je commence par dégager le ventre en veillant à ne pas blesser le sexe du bélier ou les mamelles chez la brebis. Je tonds l’intérieur de chaque cuisse en pratiquant un point de compression au niveau de l’aine de la main libre, afin de tendre le membre, et en allant bien du talon vers le ventre pour éviter l’accident sur le tendon d’Achille.

 

  Certains moutons très agités se calment et acceptent la tonte en position sur leurs pattes . Pourquoi ne pas saisir l'occasion , une fois le desous tondu, comme ici avec Loaren...

 

On pourra alors  pratiquer de même pour l’extérieur des cuisses et les membres supérieurs pour ensuite dégager un flanc jusqu’à la colonne  et un côté du cou. On effectuera alors les mêmes opérations pour  l’autre flanc et côté  du « client ». L’ensemble de la masse laineuse se trouvera ainsi libérée.

Les opérations de fignolage pourront avoir lieu sur les points ayant échappé aux lames et on n’oubliera pas la queue.

Durant l’ensemble de la tonte, les gestes doivent être précis (importance de connaître le physique ovin) et assurés ; les hésitations créent l’attente et l’énervement du mouton et amènent aux blessures. La tenue du mouton doit être ferme mais sans violence pour lui faire comprendre que ce n’est pas lui qui décide.

Un petit coup de désinfectant sur la petite coupure éventuelle ou les égratignures dues aux dents des lames et le tour est joué ; on peut alors libérer son Ouessant.

Avant cela on peut aussi profiter de l’occasion d’avoir l’animal en main pour faire une petite inspection générale : onglons, parasites externes, état de la dentition, vérifier la présence des boucles d’identification…..Si on a peu d’animaux, c’est  possible de remédier à un problème décelé et aussi de toiser au niveau du garrot sur un corps nu pour suivre la croissance ou encore peser, vermifuger,….Mais si le troupeau est conséquent mieux vaut prévoir un moment autre pour tout cela et se consacrer pleinement à la tonte.

 

Combien de temps par animal ? Selon la qualité du matériel, l’habileté de l’éleveur, la coopération (ou pas) du mouton, l’état de la laine….cela peut être quelques minutes mais aussi beaucoup plus 10, 15, 20,….minutes selon les problèmes rencontrés.

 

Quelques problèmes : coupe difficile à cause de peignes pas assez serrés (mais attention à l’excès de serrage qui crée une surchauffe de la machine mais aussi des lames qui sont alors encore plus un désagrément pour le mouton, dents du peigne encrassées par les fibres et leur graisse (prendre le temps de nettoyer pendant la tonte en brossant ses lames avec un détergent, gain ensuite de temps et efficacité) et bien essuyer, huiler régulièrement les lames en cours de tonte,…. 

 

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 22:01

 Dans quelques semaines, bientôt le plaisir pour Besk des Lutins du M. de savourer encore plus, une fois tondu, ces petites sièstes estivales bien à l'ombre.

 

En prenant en compte les précédentes sur le moment opportun de la tonte, on aménage non seulement en fonction de ses contraintes mais aussi du lieu où on élève et son climat.. Difficile de généraliser tout autant pour un troupeau de Bretagne que pour un autre en Alsace, ou encore à Dunkerque ou Perpignan. Selon l’altitude, bord de mer ou montagne, il est compréhensible là aussi de concevoir des choix différents.

 

Quel que soit le moyen de tonte choisi, il est important de savoir qu’on s’engage dans un moment pas toujours facile.

 

Le matériel doit être performant, en bon état et bien aiguisé. Comme pour le bricolage, de bons outils permettront d’être plus efficace, précis et rapide. Sur ce point de la rapidité, tout le monde a à y gagner, le tondeur comme l’animal, le second stressant bien plus que le premier. Plus cela dure, plus tout le monde s’énerve et c’est là que la blessure peut arriver.

 

Un mouton calme, habitué à être manipulé, est plus facile à tondre et on y passe moins de temps (mais il existe des caractères pas toujours évidents et peu coopérants…). Pour favoriser ce calme, prévoir de ne pas laisser traîner un chien autour du point de tonte, penser que l’animal doit trouver un certain confort dans la position qu’on lui inflige (enlever un caillou sous une cuisse peut  révéler son importance) et opérer sur un zone plane, choisir l’ombre s’il fait trop chaud, …Tous ces petits détails auxquels on ne pense pas forcément le moment venu.

 

Une brebis qui a un tout jeune agneau ne pensera qu’à le rejoindre et se débattra en entendant ses cris de désespoir. Mieux vaut quand on le peut retarder la tonte de certains sujets.

Pour une autre qui n’aura pas encore mis bas, on évitera trop de manipulations et là encore mieux vaut différer pour ne pas risquer un avortement. Ou alors, on tondra en laissant cette femelle sur ses quatre pattes.

Certains animaux ont (par chance) peu de toison sous le ventre...donc moins de travail en perspective; mais pour d'autres c'est tout le contraire. 

Chaque mouton d’Ouessant a sa qualité et quantité de laine. Plus ou moins serrée, plus ou moins épaisse, fibres fines ou pas, toison en mue ou pas encore, laine sèche ou grasse, laine d’un gras sec ou encore d’un gras humide , avec peu ou beaucoup de débris (foin, épines, graviers,…)… De plus, l’âge avancé, une santé défaillante , la maigreur, le mode d’élevage donnent des toisons parfois très difficiles à tondre.

 

L’idéal, un Ouessant jeune avec un peu d’embonpoint et une laine en mue ni trop grasse ni trop sèche….
Mais on ne tond pas un animal dans sa première année, ce n'est quà son premier anniversaire qu'on lui fait vivre cette première expérience. Avant, il se construit sa toison. 

 

Enfin, pour limiter les blessures toujours possibles, il faut connaître la morphologie d’un mouton et savoir ce qu’il y a à l’endroit où on pose ses lames. Il existe des points stratégiques pour lesquels l’accident est vite arrivé si on n’y prend pas garde ou si l’animal se débat à cet instant. Ce sont : les plis de peau aux articulations tronc/membres, les zones génitales (sexe du bélier en particulier), les mamelles et leurs pointes, les oreilles, le dessous du cou (carotide), le tendon du talon,…( les pendeloques au cou de certains animaux de souche hollandaise)

 

Et surtout ne jamais tirer sur la laine en croyant pouvoir mieux tailler dedans. C’est ainsi que l’on tire également sur la peau et qu’elle risque d’être prise entre les lames et créer une belle plaie avec des chairs à vif. Au contraire, il faut que la peau soit toujours bien tendue sur le corps, en l’aidant s’il le faut à ne pas faire de plis. C’est pourquoi un animal gras est plus facile à tondre.

 

Le tondeur dans tout cela progressera d’année en année avec l’expérience et quelques autres trucs techniques du prochain article.
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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 22:02
Pendant des générations, les forces ont été l'outil pour tondre. Remisées au fond de la grange (ressorties pour l'occasion de la photo), elles n'ont plus beaucoup d'adeptes, sauf de vieux habitués ou quelques passéistes. Bien aiguisées et remises en état, elles peuvent encore rendre service. Ce type d'ustensile, mais neuf, est également toujours en vente. Leur utilisation nécessite d'attacher l'animal ou de se faire aider, à moins d'être très adroit. Pour peu d'animaux, on peut s'y essayer mais cela risque de ne pas être évident.


Une série de quelques bons ciseaux bien aiguisés, de la patience et un peu de méthode et d'expérience peuvent suffir pour une paire de moutons.

Toujours pour peu d'animaux, la tondeuse manuelle peut rendre service. Mais la nécessité d'utiliser ses deux mains oblige à faire tenir l'animal (ou l'attacher bien que ce ne soit pas l'idéal...)

L'arrivée des tondeuses électriques a révolutionné la tonte en rendant le travail moins pénible, plus efficace et plus rapide. Dernier point tout aussi important pour l'éleveur que pour le mouton qui vit un moment de stress. On peut encore trouver ce genre de machine chez des éleveurs retraités ou en passant des annonces.

Version un peu plus moderne, ce type de tondeuse de puissance moyenne est intéressant pour assez peu d'animaux. Beaucoup de ces machines dorment dans un coin mais on peut les trouver en cherchant.

Dès que le troupeau est conséquent, même pour des moutons de petite taille comme le Ouessant, il devient indispensable d'investir dans une tondeuse récente et puissante. Le coût est amorti avec les années, mais surtout la pénibilité de la tonte se réduit et l'efficacité est largement augmentée. Et c'est bien ce qui est recherché.
Avec plusieurs dizaines d'animaux, après les étapes citées précédemment, ce fut mon choix il y a quelques années. Cela change tout...

Là aussi, il est toujours possible de trouver du matériel d'occasion tout en étant récent et moderne. Attention à bien acquérir une tondeuse pour ovins avec des peignes et contre-peignes spécifiques.

Enfin, le tondeur professionnel utilise quant à lui une tondeuse bien plus puissante reliée par câble à un moteur suspendu.

Mais, si le matériel est important pour une tonte réussie, cela ne fait pas tout....A suivre.


La tondeuse électrique permet une coupe régulière et près du corps. Désirée des Lutins du M., tonte 2008.



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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 22:01
Se préparer à cette opération est important, tout comme songer en acquérant des moutons qu'il faudra se soucier de cette obligation. Obligation car en dehors de quelques rares races, la domestication a créé des toisons laineuses parfois volumineuses et qui ne mueront pas totalement naturellement. Le Ouessant fait partie de ces derniers. Quelle misère que de voir des animaux qui arrivent à l'automne sans avoir été tondus. Une telle négligence n'est jamais à mettre à l'honneur de leur éleveur. Si la laine peut présenter selon les périodes un bon isolant, cette propriété fonctionne dans les deux sens et il est bon que la peau puisse "respirer" durant l'été. Pitoyables que ces animaux qui respirent gueule ouverte et qui traînent des haillons d'une toison qui forme une sorte de gangue sur leur corps , les lames réparatrices ayant même  du mal à la pénétrer quand on décide de  les sortir de cet état. Sans compter parasites, débris divers...qui se sont installés;  avec les démangeaisons qu'on imagine...

Il faut donc se demander comment on compte tondre ses moutons. Faire intervenir une personne extérieure ou le réaliser soi-même.

L'aide peut venir d'un voisin éleveur qui pratique la tonte sur son troupeau ou encore d'un professionnel itinérant. Dans ce dernier cas, si on n'a que quelques moutons, il n'est pas toujours certain de trouver quelqu'un qui veuille se déplacer pour si peu, à moins de pouvoir être intégré au circuit du moment ou bénéficier de son passage dans un élevage proche. Si on a un troupeau plus conséquent, l'intervention d'un professionnel devient plus possible. Mais tout le monde ne vit pas forcément dans une région d'élevage.

Lorsqu'on souhaite  faire une tonte-maison, il faut mesurer une certaine difficulté de la chose si on est mal équipé et que l'on a plus que quelques moutons. Pour cela une petite présentation du matériel possible pour tondre sera mis en ligne dans l'article suivant.

L'après tonte, un plaisir pour le mouton de pouvoir retrouver des sensations oubliées et réellement se gratter, à l'écorce d'un arbre par exemple. Nuxi, tonte 2008
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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 22:01
Voici mi-mai et cela nous démange de tailler dans toute cette laine pour retrouver enfin un animal avec ses formes et sa véritable silhouette.
Pourtant, il n'est pas forcément bienvenu de s'y mettre dès à présent pour plusieurs raisons.
D'abord parce que les caprices de la météo risquent, selon sa région, de faire vivre à l'animal un choc et une épreuve en se retrouvant nu sous un ciel non clément, avec parfois des conséquences sur sa santé malgré sa rusticité. Le temps de ces dernières semaines en est un bon exemple.
 Ensuite, il y a de fortes chances pour que l'on s'engage dans des difficultés pratiques supplémentaires du fait d'une laine pas encore "mûre" ( c'est à dire qui n'arrive pas aux prémices de la mue naturelle de la toison.). Fin juin, début juillet est une meilleure période. D'ailleurs courant juin, on va remarquer que la toison tend à se détacher en particulier en commençant par le cou, zone plus soumise aux frottements dans les grillages et autres. C'est le début de la mue.
Enfin, plus les agneaux seront grands moins il y aura de stress à entendre les bêlements de désespoir des jeunes comme des mères venant d'être séparés. Et la brebis sera plus calme, moins sollicitée par les appels; ce qui limite une contention qui pourrait s'avérer devoir être trop physique.

Pourtant dès début avril et tout le printemps, on observe dans les parcs des animaux fraîchement tondus. Plusieurs explications sont possibles. L'éleveur qui remet ses animaux en pâture n'aura pas à les récupérer spécialement pour la tonte. S'il envisage des soins insecticides mieux vaut un animal tondu. Parfois simple habitude aussi de certains. Mais également, si l'on emploie un professionnel de la tonte, il lui faut étaler dans le temps ses interventions pour pouvoir satisfaire l'ensemble de sa clientèle et organiser son planning.

Si donc, on pratique soi-même et que l'on n'a aucune contrainte particulière mieux vaut attendre l'approche de l'été. Les moutons abordent ainsi les mois les plus chauds en "petite tenue.", la laine repoussant assez vite par la suite.

Toutefois, il n'est déplacé de tondre dès début juin (mais le travail sera moins facile) si par exemple on doit faire effectuer un transport à des animaux ou encore si leur pâture ne dispose que de peu d'ombre au moment des grosses chaleurs qui annoncent l'arrivée de l'été. 
 
Mi-mai et déjà des prémices de mue chez Cannelle des Lutins du M.  La toison se dégage de la tête et du cou. Tous les animaux ne sont pas égaux à ce niveau; certains plus précoces, d'autres plus tardifs. 

Bientôt nous retrouverons nos moutons qui avaient disparu sous 12 mois de pousse de laine. Loaren des Lutins du M.
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