Il y aurait à dire sur chacun mais ce serait long.
Plus simplement, si vous aviez à choisir, lequel prendriez-vous?
Pour moi le choix est déjà fait , sans hésitation et sans remords...
Avec ou sans laine, solide le Ouranos (des Lutins du Montana). Remporte le concours 2006 en catégorie Blancs de tous âges.
Sur ces photos de cette année, il a trois ans et mesure 44cm. Solide de partout, sauf le cornage qui pourrait être un peu plus volumineux.
Appréciable est le rapport hauteur/longueur comme pour son demi-frère BeskUn dimanche, un bélier (2) et son père TrollLe souci du cornage chez le bélier (Un dimanche, un bélier 1) .
Pour voir Ouranos de face, rendez-vous demain (on y découvrira un cornage pas trop écarté qui compense dans sa pousse, par des pointes qui partent vers l'extérieur, mais heureusement pas trop; ce qui donne une fière allure malgré tout, si on aime) ou sur Ruminer , car je réservais son portrait pour un autre article, étant un peu débordé ces temps-ci pour prendre des photos. Désolé...
Trois clichés, pour suivre le commentaire judicieux de Marguerite (Le souci du cornage chez
le bélier (Un dimanche, un bélier 1) , afin de présenter Besk des Lutins du Montana, vers 3 ans, à 44-45 cm. Ce bélier a remporté le concours 2006 dans la catégorie des
antenais (animaux d'un an) noirs.
Cornage bien dessiné et d'une présentation vers laquelle je voudrais tendre d'une manière générale, pour l'ensemble des béliers de mon troupeau (encore beaucoup de travail...). Ecarté de la
tête sans excès, courbure régulière en un seul "croissant".
Une épaisseur plus importante serait bienvenue et un départ à la base plus élevé vers la verticale le rapprocherait plus du mouflon. Enfin des anneaux de croissance mieux marqués et présentant du
relief ajouteraient de la beauté à un cornage un peu lisse.
Un bélier au physique compact sans longueur dont le dos devient argenté avec les ans, comme celui des vieux gorilles mâles (ou encore la chevelure humaine...canitie)
Bien que je ne sois pas partisan de la course au cornage, il est important de travailler malgré tout ce caractère sexuel secondaire du bélier Ouessant quand on a d'abord contenu la taille de ses
animaux au sein de son troupeau; d'autant que cette race possède encore dans son potentiel génétique la caractèristique de présenter des cornages qui se rapprochent de celui de ses ancêtres, le
mouflon.
Malgré tout, à mes yeux, il y a des limites qu'il ne faudrait pas dépasser dans la taille et la puissance des cornages et plutôt garder le souci de leur forme et leur présentation. Parfois,
j'observe des cornages qui pour être impressionnants sont impressionnants et même beaux, mais en même temps si disproportionnés par rapport à l'animal qui les porte que cela m'apparaît
ridicule. D'autres fois, répondant à des annonces qui proposent un animal, on me dit: " Vous verrez, il a un cornage magnifique". Et je me retrouve devant un bélier au cornage certes géant,
mais tellement horrible dans sa conformation qu'il est délicat et difficile de faire comprendre le contraire à son éleveur.
Je renvoie chacun au standard du GEMO (Groupement des éleveurs du mouton d'Ouessant) pour redécouvrir donc ce standard pour le cornage, comme pour le reste de l'animal, car une
fois de plus tous les autres points du mouton sont importants.
En ce qui me concerne, j'ai travaillé ces autres points en priorité par choix et conviction, mais aussi parce que les souches ou lignées que j'ai choisies étaient pour certaines
d'entre elles issues de troupeaux pour lesquels, au siècle passé, leurs éleveurs écartaient les béliers à fort cornage par crainte de leur charge et ne gardaient comme reproducteurs que les
animaux les moins encornés. De là, tout un travail de sélection et de patience pour corriger le manque de cornage. Chose que j'améliore un peu plus chaque année. J'ai bien conscience qu'un
peu de puissance supplémentaire manque encore chez mes béliers à ce niveau. Ce qui ne m'a pas empêché de remporter l'ensemble des trois catégories béliers avec mes animaux lors du
concours 2006 du mouton d'Ouessant.
(Troll des Lutins du Montana, champion 2006 des béliers adultes noirs et père
de deux fils champions .)
Pour diversifier encore un peu plus mon blog et pour que chacun y trouve donc son compte, je propose de donner un rendez-vous régulier tout particulier, chaque dimanche, par le
biais d'une série d' articles qui s'intituleront :
"Un dimanche, un bélier"
dans lesquels je présenterai à chaque fois un bélier différent en en faisant une critique constructive avec mon simple regard, sans prétention particulière puisque tout un chacun
pourra s'il le souhaite faire un commentaire également, même différent, au bas du dit article, afin d'aiguiser nos regards sur le mouton d'Ouessant.
Je critiquerai mes béliers dans un premier temps, ce qui m'autorisera à avoir un point de vue sur ceux des autres par la suite et évitera dès lors un nombrilisme difficilement évitable sur
un blog.
Donc pour Troll ici présenté, ce qui est positif dans ce qui est visible sur ce cliché, avec une tonte une heure avant la prise: sa taille (44-45 cm actuels à 4 ans passés), sa solidité, un
bon rapport hauteur/longueur, la largeur de la poitrine et l'impression de puissance malgré un petit gabarit, le dos large et droit,....
Par contre, le cornage qui est bien épais s'enroule un peu vite et manque de rayon. Il a perdu les pointes de cornes.(et puis je sais que de face il manque d'écartement)
La beauté étant aussi dans la diversité, rien n'est jamais parfait et c'est peut-être préférable d'ailleurs...
Voilà le principe avec ce premier bélier pour ce dimanche. D'autres dimanches suivront et d'autres béliers avec. Prenez-vous au jeu...
Un ajout de Troll habillé, après une première édition, pour aller dans le sens du commentaire de Marguerite...
Donc Troll en laine sur ce cliché hivernal, 6 mois avant la tonte. Pas très fournie en laine, c'est d'ailleurs ce type de toison qui a ma préférence; cela permet de percevoir le physique de l'animal malgré son habit. On perçoit bien le bon équilibre hauteur/longueur, ce qu'une toison "boule de laine" ne permettrait pas.