Une voisine collante

Il y a quelques semaines la pluie est enfin revenue un soir. Le petit monde qui apprécie l'eau et l'humidité n'en croyait pas les pores de sa peau et sut très vite profiter de ce miracle après des mois de sécheresse. Alors que je planchais sur mes dossiers concernant le troupeau, à analyser les résultats des jeunes de l'année et commencer un peu à prévoir l'avenir des Lutins, mon regard porté vers la fenêtre me fit découvrir que j'étais espionné. 

A la vitre la plus haute, une rainette arboricole, devenue vitricole en la circonstance, adhérait dans une aisance étonnante grâce aux ventouses de ses doigts. Elle resta ainsi à naviguer plus d'une heure sur le vitrage avant que je ne la quitte, la laissant à ses activités nocturnes.

Fabuleuse minuscule grenouille qui m'émerveille toujours dans toutes les situations où je l'observe ou la contacte...Vivre dans les arbustes, se chauffer au soleil, émettre son chant automnal dans un bel arbre, se déplacer jusqu'à plus de douze kilomètres,.... faire des acrobaties sur les vitres....et j'en passe...

Bravo la rainette!

Comments

[C@line]

Vous ravivez un de mes plus jolis souvenirs d'enfance. Nous avions un rez-de-jardin quand j'étais enfant et un soir, ma mère m'a appelée pour regarder une rose. Le rosier était plus grand que moi
et j'ai dû me percher sur ma brouette en plastique retournée pour voir ce qu'elle me montrait.
Tout au fond de la rose, verte et fraiche au milieu des pétales, il y avait là une toute petite rainette.

[dominique morzynski]

Très beau souvenir qu'on croirait sorti d'un livre, sorte de morceau de littérature très évocateur.


J'imagine la superbe image sous vos yeux...et la magnifique photo à faire. Mais les plus belles photos sont parfois celles piégées dans notre mémoire pour toujours.


Un istant magique!!

[samuela]

La Nature est merveilleuse et étonnante chaque jour. Je ne comprends pas les gens qui vivent en ville… comment font-elles à se passer d’un tel bonheur? Sans les animaux qui m’entourent je me
sentirais bien seule...

[dominique morzynski]

Il est vrai que quand on pense que "le bonheur est dans le pré", on a du mal à comprendre le monde qui s'entasse par choix (mais on comprendra ceux qui y sont contraints). La ville a ses bons
côtés mais juste pour une escapade et non un quotidien, du moins pour moi.

[Lucine Jégat]

Quelle chance d'être espionné par une Mata Hari à ventouses ! C'est toujours un immense plaisir de surprendre la faune sauvage, si modeste soit-elle.

[dominique morzynski]

C'est toujours effectivement une séquence émotion pour moi-aussi.