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  • : Le Mouton d'Ouessant Elevage des Lutins
  • : Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite....... Merci de venir visiter mon blog qui a pour but de vous faire découvrir le mouton d'Ouessant et de partager au moins un instant ma passion pour cet animal singulier et ce qui l'entoure.
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29 mai 2021 6 29 /05 /mai /2021 09:02

Hier soir, comme à l'accoutumé, vers 21h, le dernier biberon de mon agneau à allaiter servi, j'installais mes lanternes pour la nuit en prévention d'une éventuelle prédation, le tout sur un fond musical du moment à la radio épouvantail venant d'être allumée.

J'entendis alors un vol lourd et puissant dans l'arbre au-dessus de moi, bruit qui me fit penser par expérience à celui d' un vautour. Je n'y prêtais pas plus attention, songeant mon imagination féconde, d'autant que dans le même temps, le couple de corneilles nicheuses du même arbre houspillait un intrus dans la cime de façon fort bruyante.

Bienvenue aux fauves!

Tournant la tête pour partir, c'est alors que mon regard découvrit bien un vautour fauve juste au moment où il se posait dans un grand pin sylvestre, à 200m.

Le temps de courir prendre jumelles et longue vue et je m'assurais que le rapace comptait bien passer la nuit ici.

Surprise! Ce n'était pas un mais trois vautours qui étaient branchés dans ce pin.

Ceux-ci se trouvant à une cinquantaine de mètres d'une habitation, j'ai attendu jusqu'à la nuit totale pour vérifier qu'aucun dérangement ne ferait partir mes visiteurs, en espérant les retrouver bien là au lever.

Bienvenue aux fauves!

Ce matin, au lever du jour, ils étaient bien là. 

J'étais ravi et après le premier biberon du matin distribué à mon agneau dépendant, je décidais de me poster en affût pour assister au départ des trois vautours fauves, quand le soleil serait suffisamment haut pour ces gros et lourds planeurs (2m50 d'envergure). Je pris les lisières de haies pour progresser, scrutant tout de même les arbres autour de moi dans l'espoir d'autres fauves, ... mais non rien.

J'allais me placer en bordure de mes douglas, à 200m du trio, pour demeurer discret et ne pas déranger.

Cela faisait une demi heure que j'observais les Gyps fulvus depuis le pied d'un gros douglas, quand tout à coup j'ai cru que le ciel me tombait sur la tête. Un autre vautour se trouvait en fait au-dessus de moi. Je ne l'avais pas vu et lui non plus ne m'avait pas vu jusque là, se retrouvant alors surpris et s'effarouchant. Vacarme du grand voilier s'extirpant du résineux.... Spectacle du gros oiseau à l'envol à quinze mètres de moi.

Bienvenue aux fauves!

Du même coup, je fus stupéfait de ce qui se déroula. Ce n'est pas un vautour qui prit son envol .... mais deux, puis trois, quatre ...

Bienvenue aux fauves!

... finalement douze oiseaux successivement, rejoints ensuite par les trois tout premiers découverts la veille et décollant de leur pin.

Ce fut tout aussi intense que rapide.

Bienvenue aux fauves!

La nuit du 28 mai 2021 restera une date dans ma mémoire, celle où quinze vautours fauves avaient décidé de passer la nuit chez les Lutins! Evénement à inscrire en bonne place dans le Top 50 de mes observations sur ce site.

Spectacle magique du groupe partant dans l'horizon pour ses pérégrinations. Les voyages forment la jeunesse chez les vautours également.

Emerveillement et joie d'une si belle observation, si belle rencontre, mais tristesse aussi et regret de m'être retrouvé bien malgré moi à l'origine de ce départ anticipé de mes visiteurs, en fait dos au dortoir principal invisible. Même dans mes rêves les plus fous, je n'aurais jamais imaginé qu'une quinzaine de vautours puissent m'arriver et décider de s'installer pour la nuit, à seulement cinquante mètres de ma maison, pour ensuite se déplacer cent mètres plus loin, déjà à cause de moi la veille, sans que je le sache alors.

Sans doute un numéro spécial de la série "J'irai dormir chez vous"!

(Après échange avec un collègue ornithologue sur cet événement, celui-ci avait également neuf vautours fauves stationnés non loin ainsi qu' un vautour moine. Ce sont donc au moins 25 vautours qui avaient dû se poser pour la nuit sur le secteur)

Pour les amateurs d'oiseaux libres et vivants, à titre d'info déjà mentionnée dans un autre article, lors d'une première rencontre avec cette espèce chez les Lutins, cette observation s'inscrit totalement en cette période, dans le phénomène de prospection vers le nord des vautours fauves pour la plupart immatures. Phénomène récurrent ces dernières décennies depuis un bien meilleur état des populations et une plus large répartition des nicheurs. Phénomène pouvant emmener ces oiseaux là où on les attendrait encore moins, jusqu' en Belgique et aux Pays Bas, voire au-delà, sans avoir manqué auparavant d' "arroser" l'hexagone de leurs visites ici et là.

Alors, même en vous situant en dehors des zones habituelles de répartition de cette espèce, ouvrez l'oeil par les belles et chaudes journées favorables aux grands déplacements des vautours fauves (parfois accompagnés du vautour moine bien plus rare), on ne sait jamais, question de chance! 

Bienvenue aux fauves!

Anecdote vautour hors Lutins, mais que je trouve assez succulente pour être partagée ...

Lors d'activités naturalistes dans les Pyrénées atlantiques, dans ma jeunesse, dans un col pris dans les nuages, je capturai un jeune vautour fauve affaibli et volant mal.

C'est la suite qui devint cocasse lors de la descente du col pour aller rejoindre un centre de soins pour la faune sauvage. Cette trouvaille n'étant pas prévue, le rapace fut placé dans le coffre de la voiture. Mais au bout de quelques kilomètres, l'oiseau décida de passer sur le siège arrière. Ne pouvant m'arrêter de suite, de là il décida de passer à l'avant.

Ce fut sans doute le seul vautour fauve au monde qui prit le volant d'une Ford Escort et même klaxonna. Gros moment de panique, le rapace sur volant me bouchant la vue ailes écartées... et moi pied sur le frein dans un virage. J'imaginais déjà le titre du lendemain d'un journal local à sensations:  "Mort attaqué par un vautour jusque dans sa voiture".

Tout finit bien grâce à l'absence de circulation par ce temps, je ligotai l'oiseau avec un vêtement et finis par livrer mon colis insolite au responsable de l'association.

Je croyais l'aventure terminée quand je m'aperçus que j'étais couvert de centaines d'énormes poux aviaires proportionnels à la taille du vautour et qu'il en était de même de tout l'intérieur du véhicule. Il me fallut trouver un supermarché vendant une bombe antipuces, trouver un coin tranquille, me déshabiller totalement, placer les vêtements dans la voiture et y vider le pulvérisateur... Au bout d'un moment, le crime semblait être commis, plus aucun monstre ne bougeait ....

Le vautour fauve semble être oiseau à ne laisser au final que de bons souvenirs malgré tout ...

(Quant au vautour en question, il put être soigné, retapé et par la suite remis en liberté)

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25 mars 2021 4 25 /03 /mars /2021 18:34

Tout d'abord, je voulais préciser que l'ensemble des photos de cet article sont de Fabrice Frobénius.

Je voulais remercier une fois encore Fabrice pour le prêt de ses clichés.

Ci-dessous un lien pour admirer l'ensemble de ses galeries sur le vivant qui nous entoure. Qualité d'image, esthétisme, belles rencontres, de superbes témoignages de la beauté des espèces. Une belle démarche ...

Nul besoin d'être un fin observateur de l'avifaune pour avoir déjà remarqué à quel point les individus des quelques espèces qui se sont installées en milieu urbanisé sont bien moins farouches que leurs frères et soeurs des campagnes, à l'exemple du merle noir ou encore du pigeon ramier entre autres.

Il y a deux raisons essentielles à cela.

D'abord ces oiseaux ont appris à mesurer le degré de dangerosité des humains selon les lieux et les situations. Ils nous observent et analysent nos comportements et intentions bien plus que nous ne leur prêtons attention, composant en conséquence avec notre omniprésence.

Ensuite, aussi étonnant que cela puisse paraître, ils trouvent sur nos bâtiments, dans nos parcs et jardins, une quiétude plus grande face aux humains qu'en certaines zones rurales (malgré nos matous ou encore le malade à la carabine qui peut toujours malheureusement exister en ville).

Le nouveau domaine des Lutins, implanté à présent depuis onze ans en pleine campagne, offre sur quelques hectares un havre de paix pour la faune qui ne subit sur cet espace aucune agression humaine.

Naturaliste dans l'âme, dans les motivations et les faits depuis ma naissance, au fil des ans, depuis mon installation, j'ai pu être attentif et noter ainsi l'évolution de la faune autour des Lutins et de ses comportements. A l'image de ce qui se passe en parc urbain mais de façon moindre, je constate, chez moi, les changements dans le comportement de certains oiseaux en l'absence de malveillance à leur encontre.

La corneille noire, un oiseau particulièrement intéressant. Chez les Lutins, pour son nid, elle ramasse actuellement de la laine des Ouessant, n'hésitant pas à choper quelques mèches sur leur dos si besoin est.

La corneille noire, un oiseau particulièrement intéressant. Chez les Lutins, pour son nid, elle ramasse actuellement de la laine des Ouessant, n'hésitant pas à choper quelques mèches sur leur dos si besoin est.

Parmi la faune, ce sont les oiseaux que nous remarquons le plus de par leurs moeurs, pour la plupart, diurnes comme nous.

Et bien évidemment, les plus gros passent moins inaperçus. 

 

Une paire de couples de corneilles se partage le domaine des Lutins. Le couple le plus proche a appris à me tolérer, acceptant à présent ma présence jusqu'à une vingtaine de mètres... à moins que ce ne soient ces corneilles qui n'hésitent plus à se rapprocher également un peu plus de moi... Cette situation est nouvelle pour le lieu, l'effet du partage de territoires en bonne intelligence qui aura mis tout de même pas mal d'années à se dessiner. 

Comme tous les corvidés, ces oiseaux sont de véritables "cerveaux sur pattes". Ces corneilles ont bien appris à me reconnaître quelle que soit ma façon de me vêtir ou me couvrir la tête. Elles nichent chaque année dans l'un ou l'autre des grands arbres, mais malheureusement leur taux de réussite de reproduction est très faible, pour des raisons tout à fait naturelles (chutes de nid sous le vent, chutes de jeunes, compétitions interspécifiques...). Dommage car cela m'aurait intéressé d'analyser le phénomène de transmission culturelle aux jeunes concernant la tolérance à mon égard. Peut-être pour cette année?  

Cependant, à longueur d'année je croise les doigts, car tout peut être anéanti. En effet, ici comme partout ailleurs, l'intelligence humaine n'est pas ce que l'on rencontre le plus et passées les frontières des Lutins, la vie de tout corvidé devient particulièrement dangereuse, le risque des plombs étant bien supérieur aux serres de l'autour ( ce qui dans ce dernier cas, la prédation, serait tout à fait acceptable car normal, naturel et dans l'ordre des choses).

Le geai, un magnifique clown des arbres.

Le geai, un magnifique clown des arbres.

Le geai a réduit également sa distance de fuite sur le domaine des Lutins, n'alarmant pas ici contrairement à son attitude ailleurs. Visuellement plus discret que d'autres corvidés car passant beaucoup de temps dans les arbres, le geai se fait surtout remarquer par ses imitations qui pourraient tromper bien des oreilles, allant des cris de la buse variable ou du héron cendré à ceux du vol de grues cendrées. Un phénomène! (tu parles d'un geai!) Actuellement il se montre avec ses congénères dans de joyeuses farandoles mélodieuses pouvant réunir une douzaine d'oiseaux, prémices des parades nuptiales. 

Dans l'intimité d'un couple de pies.

Dans l'intimité d'un couple de pies.

Bavarde oui, voleuse non, la pie semble toujours tirée à quatre épingles dans son bel habit noir et blanc (pie). Les quelques oiseaux qui fréquentent le domaine des Lutins demeurent très craintifs. On le serait pour moins. En effet, ...

Cette espèce a pour habitude, le soir venu, de rejoindre un point dortoir où se réunissent toutes les pies d'un même canton (de vie et non administratif), le lieu s'inscrivant au fil des générations dans la culture de la population locale de cet oiseau comme gîte nocturne incontournable. Le dortoir est un système de sécurité basé sur le principe qu'à beaucoup il y a toujours un oeil ou une oreille pour détecter un danger durant la nuit et alerter. Sur la commune, bien que pas le plus important rencontré dans ma vie, je connaissais un joli dortoir de cette espèce depuis dix huit ans, mais sans aucun doute bien plus ancien encore. Connaissais, car malheureusement depuis deux ans, sans changement aucun sur le site en question, le dortoir fut réduit à une poignée d'oiseaux, divisé par dix!!!

Nul besoin de supposer sélection naturelle, les prédateurs de la pie ne pouvant réduire du jour au lendemain la population de cette proie en telle proportion.

Il faut bien plus imaginer le triste résultat d'une campagne de destruction de cette espèce par quelques haineux, sur ses divers lieux de gagnage.

 

Je comprends donc bien "mes" pies qui continuent de me percevoir comme un danger, ces survivantes demeurant convaincues, à juste titre, que derrière tout humain peut se cacher personne peu fréquentable.

Ce triste exemple montre bien pourquoi la faune des campagnes demeure viscéralement farouche et distante face aux humains.

Deux autres anecdotes pour alimenter ce sujet.

Artistique querelle de choucas.

Artistique querelle de choucas.

Sur la région, les choucas se rencontrent sur les bourgs déjà conséquents. Dans mon coin, ce petit corvidé ne fait que passer, créant chaque fois mon enchantement. Une jolie petite cheminée peut accueillir leur nid chez moi... Si des choucas me lisent qu'ils se le disent...!

En hiver, l'hexagone accueille une partie des oiseaux de cette espèce venant d'Europe du nord et de l'est. Ainsi l'an passé, une peupleraie voisine s'est vue choisie comme dortoir par quelques dizaines de choucas en hivernage près des Lutins. Chaque soir, entre chien et loup, c'était fascinant d'observer ces oiseaux accompagnés de quelques corneilles, venir chuter dans les cimes après maintes hésitations sur le principe du ni vu ni connu. Mais cela ne dura que quelques semaines...

...jusqu'au coup de fusil, un soir au crépuscule, administré au dernier faisan mâle du quartier qui poussa ses derniers cris, juste la veille de la fermeture du tir de cette espèce. Ce tir administré à un des survivants des cocottes d'élevage ahuries lachées régulièrement pour satisfaire l'amusement de certains (sans autre commentaire...) ne fut pas sans autre conséquence...

Bref, le lieu devenu jugé dangereux, fut abandonné par la bande de choucas.  

Corbeau freux (adulte, deux ans et plus, d'après l'absence de plumes à la base du bec de ce fouisseur).

Corbeau freux (adulte, deux ans et plus, d'après l'absence de plumes à la base du bec de ce fouisseur).

Préférant les plaines, le corbeau freux est plutôt rare sur les hauteurs du Limousin. Notre pays accueille en hiver les migrateurs hivernants venus du nord et de l'est voire de Russie. Pour la seconde fois seulement, un petit hivernage se dessina cet hiver sur les prairies voisines des Lutins. Ils étaient environ quatre vingts, durant plusieurs semaines, à revenir chaque jour sur ces mêmes prairies, allant dormir au soir je ne sais où. Un réel plaisir de les voir et de les entendre chaque jour, d'autant que j'ai un lien particulier avec cette espèce que j'ai beaucoup étudiée, dénombrée, sur ma région d'origine, ayant même élevé dans ma jeunesse un freux, apprivoisé au point qu'il me considérait comme sa femelle et volait à mes côtés où que j'aille (Mais cet oiseau ami finit comme je l'imaginais... flingué par un valeureux chasseur ...).

Bref ce petit hivernage sur la commune était invisible pour d'autres yeux que les miens et ne pouvait d'autre part intéresser personne d'autre que moi...

Ce stationnement prit fin un dimanche avec l'arrivée d'une bande d'énergumènes vociférants, excités, puis les hurlements des chiens, la pétarade et l'écho de colline en colline.... la mort du renard qui égayait mes prairies et faisait son travail auprès des taupes et campagnols qu'elles accueillent, et qui maintenant font la fête.

Insécurité une fois encore, c'est ce que les freux migrateurs ont compris, désertant dès lors les lieux pour d'autres vagabondages.

Ces divers exemples montrent bien à quel point il est aisé de comprendre que certaines espèces se sentent bien plus dans une relative sécurité en milieu urbanisé comparativement à la campagne.

C'est pourquoi la proximité qui s'installe avec un couple de corneilles chez les Lutins n'est pas aussi anodine qu'il n'y paraît dans l'histoire du quartier, le "Autour des Lutins" de cette catégorie d'articles n'étant un paradis que si on ne s'éloigne pas trop du "autour".

J'ai choisi les espèces présentées ici, facilement observables, pour bien faire comprendre que c'est dans les villes et parcs urbains, zones de "paix" que l'on a le plus de chance de pouvoir les côtoyer au plus près et non à la campagne, aussi étrange que cela puisse paraître, la campagne n'étant pas forcément le havre de "paix" fantasmé.

Le bonheur est dans le pré... mais pas n'importe quel pré!

Deux liens ci-dessous, pour les curieux de nature et les personnes soucieuses de réparer les malheurs dont sont trop souvent victimes les oiseaux de la famille des corvidés.

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24 février 2021 3 24 /02 /février /2021 14:26

Il y avait un bout de temps que j'avais publié en catégorie "Autour des Lutins", pour parler de la faune qui m'intéresse d'ailleurs plus encore que le Ouessant, qui n'est qu'un artifice du domestique, il faut bien le reconnaître.

Pour s'émerveiller, nul besoin de tomber sur un oiseau d'Amérique du Nord ou d'Asie venu s'égarer dans l'hexagone ou encore de faire des kilomètres pour observer l'eider à tête grise qui stationne sur Fouras ces dernières semaines. Les oiseaux plus communs sont à même de fournir bien des surprises d'un autre ordre, tout en restant chez soi.

Fascinant

Depuis quelques semaines, les grues cendrées quittent l'Espagne (et la France) pour rejoindre leurs quartiers de nidification en Europe du nord.

Malheureusement pour moi, comme souvent en ce qui concerne la migration prénuptiale, le couloir de passage se trouve un peu décalé vers l'Ouest et jusqu'à aujourd'hui, je n'ai contacté que trois vols passant au-dessus des Lutins.

C'est peu mais cela m'a permis de faire une observation intéressante, une première après plus de soixante ans de suivis de la migration de cette espèce et des centaines et centaines de milliers d'oiseaux contactés.

Le 13 février dernier, il gelait encore bien même si la petite vague de froid allait se terminer. Les coups de froid ont pour effet de faire descendre des contrées plus nordiques, l'avifaune qui tentait d'y hiverner. Ainsi depuis janvier, les grives mauvis déferlaient par centaines sur mes houx (pour les baies). Bien d'autres passereaux suivaient le mouvement et il y a un mois, même une cigogne blanche ayant tenté hivernage au nord, filait vers le sud...

En ce 13/02, j'observais donc huit grues fuyant le froid. Je me surpris à imaginer, m'interroger si elles venaient d'Allemagne, du lac du Der dans la Marne ou simplement de la zone d'hivernage des départements voisins du mien plus au Nord.

Avant que ce petit groupe passe au-dessus de moi, dans le même temps, je perçus qu'un vol de 75 grues arrivait au loin du sud-ouest, pressé de remonter depuis les Landes ou l'Espagne. Deux vols aux intentions migratoires différentes allaient se rencontrer... et se rencontrèrent. Le plus gros vol se mit à cercler pour trouver ascendance d'air au-dessus de la colline des Lutins, le petit vol de huit oiseaux s'y joignant. Par ce froid, l'effet attendu fut limité et la troupe se décida assez vite de reprendre sa progression vers le nord-est.

Et là, magie ...! Scotché, je vis quelques oiseaux sortir de la troupe, sept exactement, et prendre la direction opposée. Les voyageuses pour le sud-ouest, sauf une, n'avaient pas été entraînées par le nombre et l'intention du gros groupe.

Ce fut là pour moi une observation des plus intéressantes du point de vue comportemental.

Qu'est-ce qui avait fait que l'effet de masse n'entraîne pas les huit (enfin sept!) grues?

Pourquoi l'une avait-elle suivi? Influençable ou simplement happée physiquement car mal placée dans la spirale?

Pourquoi les sept oiseaux étaient-ils demeurés aussi déterminés quant à leur direction de vol? D'autant quand on connait le côté grégaire marqué de cette espèce en période hivernale.

On peut également se demander si les sept oiseaux faisaient bien tous partie du groupe de huit initial.

Sur l'instant, je n'ai pas eu le réflexe d'essayer de déterminer si les sept oiseaux étaient des immatures ou/et jeunes de moins d'un an. Ce qui aurait pu expliquer que ces oiseaux n'étaient pas des plus pressés à remonter.

De toute façon, visibilité et distance ne m'auraient sans doute pas permis de trancher. 

Une belle observation pour moi. Insolite. Qui m'a bien fait vibrer ...

Comme quoi le merveilleux est bien présent dans ce qui pourrait sembler bien ordinaire!

Bien malheureux doit être celui qui n'est pas en mesure de s'émerveiller au quotidien!

Alors qu'il suffit de regarder autour de soi, le merveilleux du vivant (ce dernier bien amoindri c'est vrai) étant partout... Prendre le temps ne serait-ce qu'un instant, d'écouter, de regarder... Savoir tourner la tête vers la grive, le triton, la coccinelle... éléments du réel qui nous accompagnent dans le fleuve du vivant. Le bonheur est bien dans le pré ... et autour du pré, voire au-dessus comme ce 13/02.

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16 décembre 2020 3 16 /12 /décembre /2020 19:06
Il est vrai qu'il n'y a rien de plus beau qu'un chaton, sinon deux chatons. Mais quelle plaie!

Il est vrai qu'il n'y a rien de plus beau qu'un chaton, sinon deux chatons. Mais quelle plaie!

Les années passent. Pour moi, mais heureusement également pour mes sales chats d'amour.

Je ne souhaite pas leur mort, mais il faut être réaliste. Si leur allure est envoûtante, leur compagnie agréable et magique, ils représentent une véritable plaie.

Mes séduisants sérials killers sont tous âgés de plus de dix ans à présent. Campagnols et mulots finissent toujours dans leur estomac, comme je le constate lorsqu'ils les vomissent au milieu de la gamelle de croquettes, mais ils sont globalement bien moins acharnés à capturer la petite faune que dans leur jeunesse. Plus guère d'oiseaux rapportés ou dont je découvre la dépouille, et indicateur de leur baisse d'acharnement à chasser, quelques lézards des murailles arrivent à nouveau à s'installer durant l'été, après dix ans d'absence, alors qu'ils étaient plus de cent sur mes bâtiments avant l'arrivée des matous. Pour quelques semaines seulement au mieux, mais c'est un signe.

Le lézard vert (baptisé à présent lézard à deux raies) exterminé depuis 2012 dans le quartier pourra-t-il revenir en joyau de bord de haie?

Le lézard vert (baptisé à présent lézard à deux raies) exterminé depuis 2012 dans le quartier pourra-t-il revenir en joyau de bord de haie?

J'ai toujours eu des chats. Qu'on ne m'accuse pas de ne pas les aimer. D'ailleurs la dernière équipe de six fait partie de la famille et se vautre sur mon lit, me laissant peu de place. Elle n'a jamais été désirée pour autant, mais fut accueillie faute d'autre issue. Tous des animaux errants pris en pitié. En 2008, à la mort de ma dernière mémère, je n'en voulais plus, sachant bien que s'il fallait choisir entre la petite faune locale ou le félin domestique, mon choix était vite fait, la première étant légitime et le second un intrus non sans incidence sur la première. Et puis ...

Le chaton, victime lui-même de sa beauté et de l'inconséquence des humains.

Le chaton, victime lui-même de sa beauté et de l'inconséquence des humains.

Donc pour revenir à mes premiers mots: Ouf? Ils vieillissent!

Ouf? Je le pensais. Mais voilà que depuis quelques mois, un nouveau chat (chatte?) adulte s'est installé dans la grange. Et cette semaine, ce sont deux jeunes chats d'âge différents qui se hasardent au restaurant familial. Il est vrai que dans les fermes des alentours et chez des propriétaires aux profils psychologique et intellectuel particuliers, on ne se préoccupe guère de ses matous.

Ce sont ces nouveaux arrivants chez moi qui m'amènent à cet article. Pour dire stop!

Pour dire et redire une fois encore: 

Faîtes stériliser vos chats! Les mâles comme les femelles.

Sensibilisez autour de vous à ce besoin. 

Ne vous autorisez pas les portées pour vous faire plaisir ou espérer vous faire de l'argent sur la progéniture. Peu d'élus peuvent espérer un avenir enviable assuré et bon nombre iront grossir le rang de la population féline livrée à elle-même, ne faisant qu'amplifier les nombreux problèmes que cela pose, dans les campagnes comme dans les villes.

Les véritables amoureux des chats sont conscients du souci qu'ils représentent et ont à coeur de lutter contre, en prônant la stérilisation. Dans le même temps, pour les plus chanceux terminant en refuges, l'adoption n'est pas assurée et ces structures sont perpétuellement débordées. 

En lien ci-dessous, un excellent article qui n'irritera que les inconditionnels du chat malhonnêtes qui se voilent la face et préfèrent être dans le déni, en effet il va au-delà de l'impact du félin domestique sur la faune.

Oui je sais les problèmes posés par le phénomène de l'humanité sont bien plus nombreux et globalement plus importants encore.

Cependant les premières victimes dans tout cela, ce sont les chats eux-mêmes. Le phénomène chat domestique est d'ailleurs uniquement une des conséquences au phénomène de l'humanité lui-même.

Le premier responsable dans tout cela n'est pas le chat mais bien l'humain...

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19 novembre 2020 4 19 /11 /novembre /2020 17:08

J'ai d'abord pensé au miracle.

Le hasard venait de me faire trouver le cerveau d'une connaissance de mon voisinage!

 Mais à bien y réfléchir, non, c'était impossible, bien trop gros!

Circonvolutions

Au pied d'un grand douglas des Lutins, j'ai vu grandir ce champignon-cerveau durant des semaines, pour finalement atteindre la taille d'un bien gros chou-fleur (plus de 35 cm).

Circonvolutions

Depuis bientôt deux mois à présent, chaque jour je m'émerveille devant la belle longévité de cette clavaire crépue. Cette organisation aérienne de l'organe reproducteur du véritable champignon, lui sous-terrain, a encore de beaux jours devant elle, d'autant si le froid tarde.

J'ai compris depuis bien longtemps, que, comme la faune, les arbres et tout le reste du vivant, les champignons ont d'abord besoin qu'on leur fiche la paix.

Cet élément du boisement, m'est bien plus d'un grand plaisir à voir et savoir là, qu'en finissant dans mon assiette ...

C'est seulement en première quinzaine de janvier que cette clavaire disparaîtra après de longs mois, détruite par les gelées.

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10 octobre 2020 6 10 /10 /octobre /2020 22:21
Dodu

Dodu, ce fut ma première impression lorsque je saisis Dodu par les reins pour bien en vérifier le sexe.

Une fois encore un agneau "blanc" (Awt, Agouti white tan, Agouti blanc bronzé).

Si la répartition du bronzage est la plus habituelle, on en remarquera la différence de coloration entre toison et extrémités (face et pattes).

Dodu

Parcimonie m'a offert ce jeune le 05 octobre dernier, suite à accouplement tardif il y a donc cinq mois, avec sans doute Flocon (père supposé).

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27 juillet 2019 6 27 /07 /juillet /2019 16:17

La faune elle aussi a souffert de ce mois de sécheresse, avec 41,5 degrés à l'ombre ici en fin de la dernière canicule.

Les espèces qui ont besoin d'humidité recherchent le meilleur abri possible.

Crapaud femelle "commune", ou sans doute de par sa localisation "épineuse" si on se réfère à l'évolution des connaissances et de la classification des espèces.

Crapaud femelle "commune", ou sans doute de par sa localisation "épineuse" si on se réfère à l'évolution des connaissances et de la classification des espèces.

Durant la nuit, une femelle crapaud (la taille déterminant son sexe) avait choisi une de mes chaussures de jardin comme cache.

Par chance pour elle, je la découvris avant d'y glisser mon pied au matin.

Heureusement depuis cette nuit il pleut enfin pour le bonheur de la végétation et de la faune dont en particulier les amphibiens et Madame Crapaud (épineux?).

Les prairies vont en profiter un peu également ...

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10 juin 2019 1 10 /06 /juin /2019 09:25

Le point sur la mission de sauvetage des jeunes geais tombés du nid.

Point G

L'être humain est (normalement) un être animé d'empathie et de compassion (jusqu'à un certain point), ce qui, paraît-il, aurait permis à cette espèce, au cours de l'évolution, cette sorte de "réussite" (toute relative) dans le fleuve du vivant.

Ainsi de par ce statut de primate bipède à neurones capables de m'amener à sentiment d'empathie face à autrui,  face à ces oisillons, certes d'une autre espèce que la mienne, s'engagea moment de réflexion. Que faire?

Ignorer la situation? Non, dans ce cas autant encore euthanasier de suite les petits pour leur éviter une fin moins rapide.

Donner un coup de main, quand c'est possible, vaut mieux que donner un coup de pied, ce dont le haineux ne se serait pas privé, celui qui déjà voit en l'espèce une cible pour ses amusements... 

Point G

Envisager nourrir ces jeunes en captivité jusqu'à émancipation n'était pas envisageable. C'est une lourde tâche. De plus, comme les autres corvidés, le geai est vite imprégné par l'humain qui l'a élevé et tout espoir d'un avenir d'oiseau libre devant en plus craindre l'Homme est anéanti.

Enfin, et même d'abord, il est utile de rappeler que la détention d'animaux non domestiques, d'espèces de la faune sauvage, est interdite, même en conséquence de bons sentiments. Seules certaines structures ou particuliers possédant agréments peuvent s'engager dans ce type de mission. (Ce que font les centres de soins de l'UFCS si vous aviez besoin …)

Point G

Quand c'est possible mieux vaut, dans ce genre de situation, remettre les oisillons au nid ou à proximité s'ils sont presque volants. Mais là, après méfaits de la tempête Miguel plus de nid sécurisé et son emplacement à quinze mètres vers bout de branche était inaccessible. 

La croissance des jeunes geais étant bien avancée, j'ai donc décidé dans la hâte de leur offrir nouveau nid que j'ai fixé solidement, loin du tronc, en fourche d'une branche du même chêne accessible avec échelle. 

C'était sans doute la meilleure solution, mais rien n'était assuré quant à la reprise de l'élevage par les parents des oisillons. D'abord il y avait déplacement de nid, dix mètres plus bas que le leur. La structure risquait plus d'effaroucher, n'ayant pas pris le temps de tresser quelques rameaux de chênes pour imiter un nid naturel.

Mais bon, il fallait essayer, le point fort étant qu'à ce stade de croissance des jeunes, les parents leur sont très attachés. Le point faible était que je savais que les corbeaux, par exemple, ne nourrissent pas les jeunes tombés du nid.

Installé en début de matinée, le nid artificiel fut abandonné avec ses oisillons pour la journée, évitant de fréquenter le secteur ensuite. Ce n'est qu'au soir que je décidai de me placer à cent mètres à l'affût, avec les jumelles, pour observer la situation …. s'il y avait à observer, pensant déjà devoir grimper avant la nuit pour nourrir les geais.

J'avais bien ce sentiment de doux rêveur au fond de moi, mais, comme en bien d'autres circonstances, je pars du principe que qui ne tente rien n'a rien.

Au bout d'un toujours trop long moment quand on attend, miracle! Un geai venait de se percher sur le faux nid. Il y resta une minute ou deux penché vers l'intérieur devant nourrir et s'occuper de sa progéniture. En fait le miracle devait avoir déjà eu lieu bien d'autres fois en journée. L'attachement des parents avait été plus fort que la crainte face à tous ces bouleversements de leur site de nidification, leur point geai à eux.

Mission accomplie! Le cœur léger, j'abandonnai alors les boules de plumes à un second nouveau destin qui, peut-être, finira à la même case d'arrivée tant les dangers sont nombreux quand on est oiseau, mais j'avais fait ma part ...

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9 juin 2019 7 09 /06 /juin /2019 11:35

Cette tempête du 7 juin a traversé les parcs des Lutins, avec un maximum de violence en après-midi.

Ce fut impressionnant.

En cette période, les arbres étant en végétation, la prise au vent est importante et quelques dégâts sont à noter.

Miguel

Le plus souvent avec des chutes de branches, comme ici avec ce lierre déjà bien englouti par les Ouessant et les chèvres.

Miguel

Mais aussi avec la chute d'un tremble de 25 m déraciné. La souche a ainsi soulevé une dizaine de mètres de clôture que je venais de restaurer déjà justement cet hiver, après une quinzaine d'années de vie … et qu'il a fallu déplacer et réparer d'urgence au mieux avant la nuit.

Dame Nature venait de créer un nouveau jeu pour les agneaux et les chevreaux.

Miguel

C'est le pauvre bouleau cassé fin octobre dernier sous le poids de neiges précoces qui sert de béquille à la cime du gisant. Il y a une semaine, je regardais les branches basses de ce bouleau reprendre leur mission de sauvetage du vivant de cet arbre. Voilà ce dernier accablé d'un nouveau défi dans sa lutte pour la vie, avec un voisin sur ses épaules.

Miguel

Pas question de faire usage de la tronçonneuse.

Tout comme je souhaitais observer l'évolution du bouleau, je vais observer l'avenir de ce tremble qui pourrait bien continuer à vivre bien qu'amputé dune bonne partie de ses racines.

Déjà les Ouessant vont réduire la masse de feuilles à alimenter en consommant tout feuillage bas accessible. (Pour ceux qui m'interrogent parfois sur ce que consomme ou pas un Ouessant, cet ovin se délecte des rejets de cette essence qui peut être envahissante sur une zone que l'on voudrait conserver en prairie).

Après les arbres, les premières victimes des tempêtes ne sont pas les humains dans leur vie domestique, mais la faune et en particulier les oiseaux qui sont en première ligne. Au soir de cet événement, je pensais à tous ces nids, toutes ces nichées d'espèces ne faisant qu'une nichée annuelle encore au nid en cette date, dont les rapaces et corvidés pour les plus courants, qui avaient fini au sol ou qui ne tarderaient pas à le faire.

La nuit du 7 au 8 juin restera mémorable pour les renards et autres martres, comme nuit du festin de l'année.

Miguel

Justement, ce matin, moins de trente six heures après le cataclysme, sous un des grands chênes devant la maison je trouvai ces deux boules de plumes. Deux jeunes geais ayant chuté de leur nid qui lui même ne demande plus qu'à tomber, encore accroché tant bien que mal une quinzaine de mètres au-dessus en bout de branche. 

Opération de sauvetage en conséquence à organiser, sous les cris de panique des jeunes et ceux des adultes qui quelques minutes avant s'adonnaient encore à quelques parfaites imitations de la buse variable ... 

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4 mai 2019 6 04 /05 /mai /2019 13:26

Les campagnols sont de petits rongeurs qui selon les espèces fréquentent les bois, les champs et prairies voire les milieux aquatiques.

Certaines de ces espèces sont présentes sur certaines régions seulement et absentes d'autres, mais tout endroit de l'hexagone possède ses campagnols..

Comme le reste de la faune, ces animaux ne me dérangent pas, ni à titre personnel (au contraire étant toujours curieux de connaître ce que le vivant propose là où je vis), ni en tant qu'éleveur (bien conscient que l'activité contre nature d'élever des animaux domestiques interfère avec le vivant naturel légitime).

Terrestre et aquatique

Par contre, j'observe ..., et en fin d'hiver je notais la prolifération particulière des campagnols en certains secteurs de mes prairies qui par ailleurs ne se reconstituaient que lentement depuis novembre seulement, après quatre mois et demi de sécheresse.

Y a-t-il un lien entre ces phénomènes? 

Terrestre et aquatique

Les "mineurs" sont présents tout au long de l'année sur mes prés et sont chez eux, animant les lieux au même titre que les taupes, les grillons, les criquets ….

Mais là, tout semblait indiquer un pic particulièrement haut de ces phénomènes cycliques de variations des populations de ces rongeurs.

Terrestre et aquatique

Depuis l'intérieur des galeries, les bestioles dévorent les racines et tirent les parties aériennes, détruisant la végétation et asséchant la couche superficielle du sol. Comme on le voit, même la mousse ne résiste pas à la situation et l'herbe se raréfie.

Marquage terrotorial de renard par ses fientes, à proximité d'un trou de campagnol.

Marquage terrotorial de renard par ses fientes, à proximité d'un trou de campagnol.

Il y avait bien un renard qui venait faire son travail un temps, prélevant son repas en campagnols tout en limitant ainsi les rongeurs, mais il n'aura pas survécu à l'hiver, à cause sans doute de son statut de "bête à abattre" bien ancré dans les esprits de certains ruraux, pour qui un bon renard est un renard mort. Une aberration tant les services de l'animal pour l'agriculture sont nombreux.  

Sur ce sujet, l'Office National de la Faune Sauvage estime, après études, des densités moyennes de 0,5 à 1,5 renard au km2 en France, selon les secteurs (disons donc 1 au km2 globalement). Autant dire que les campagnols (les "miens" y compris) ont de beaux jours devant eux et peuvent creuser tranquilles tout en continuant à se multiplier, d'autant que dans le principe, après calculs, les capacités écologiques des milieux pourraient accueillir jusqu'à quatre fois plus de goupils si guerre systématique tout au long de l'année ne leur était menée.

Galeries de campagnols en rive.

Galeries de campagnols en rive.

D'autres espèces de campagnols, comme le campagnol amphibie, sont inféodées aux milieux humides et aquatiques, comme ici les rives du ruisseau des Lutins.

Possible cadavre de campagnol amphibie victime de prédation dans les joncs du ruisseau.

Possible cadavre de campagnol amphibie victime de prédation dans les joncs du ruisseau.

Terrestre et aquatique

En ces lieux, les rongeurs ne devraient pas trouver nombreux détracteurs. Ils y consomment plantes aquatiques et de rives, comme ici ces restes de joncs grignotés qui se sont amassés en surface d'eau.

Au sec ou à l'eau, "Le" campagnol ne me dérange pas. Par contre, je rêve d'un jour où tous ses prédateurs, dont tous les mammifères carnivores (y compris le bien commun renard) seront respectés, pour le bon ordre des choses, si ce n'est pour eux-mêmes.

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