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  • : Le Mouton d'Ouessant Elevage des Lutins
  • : Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite....... Merci de venir visiter mon blog qui a pour but de vous faire découvrir le mouton d'Ouessant et de partager au moins un instant ma passion pour cet animal singulier et ce qui l'entoure.
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2 décembre 2021 4 02 /12 /décembre /2021 08:33

Paprika est une brebis arrivée chez les Lutins il y a un an.

Son ancien éleveur m'avait fait remarquer que son animal était d'un tempérament très proche.

Effectivement, malgré tous les bouleversements dans sa vie, dès les premiers jours chez les Lutins, elle manifesta curiosité, s'approchant au plus près. Très vite, elle passa au degré supérieur en mâchouillant les habits.

Cette attitude de proximité et de contact devint alors systématique dès que je me trouvais parmi les moutons.

Il est vrai que certaines brebis ont parfois cette attitude d'approche et d'analyse de notre personne, mais chez Paprika cette attitude est véritablement installée, au point que le réflexe de lui gratouiller la tête ou lui caresser le menton est devenu rapidement un geste de retour d'attention de ma part... et qu'elle se laisse faire.

La douce Paprika, une brebis à exorciser?

La douce Paprika, une brebis à exorciser?

Durant des mois donc, au troupeau, j'ai pris l'habitude de cette relation particulière avec cette brebis, les autres, il est vrai, gardant de par nature cette petite inquiétude et cette distance qui font une brebis Ouessant, surtout au sein d'un troupeau conséquent.

Mais voilà, cette brebis est devenue cet été de plus en plus collante, prenant l'habitude de se dresser contre moi plantée sur ses pattes arrières comme ferait un chien qui réclame. Elle est devenue un peu envahissante par cette attitude obstinée, dérangeante quand cela ne survient pas au meilleur des moments dans mes activités... et bien salissante quand ses pattes ont baigné dans la boue.

Je souligne que bien sûr, jamais je ne me suis autorisé à lui donner quelque friandise dans notre relation privilégiée, ce qui aurait pu expliquer ce comportement, et qu'elle ne fut pas élevée au biberon..

Fait plus surprenant encore, depuis une semaine, il m'est devenu impossible de rentrer sereinement dans son parc, son attitude de contact s'étant transformé en charge. Elle cogne à la façon de certains béliers qui, esseulés, trop familiers ou au caractère bien marqué, vous surprennent par un bon coup par derrière quand vous n'y prêtez plus trop attention (pas, plus de béliers de ce type chez les Lutins depuis longtemps, grâce à une sélection précoce en ce sens dans l'histoire de mon élevage).

Sans cornes, le crâne de Paprika n'est pas bien dangereux, mais cela demeure désagréable déjà par ce comportement inattendu, puis par le fait que parfois le choc dans les jambes s'exerce à un endroit plus sensible.

Je ne sais la raison de ce changement "brutal" (c'est le cas de le dire). Une modification hormonale? Si oui provisoire?

Voilà une affaire intéressante à suivre! Une première en 25 ans, comme quoi il y a toujours à découvrir. Je ne manquerai de renseigner sur l'évolution soudaine et mystérieuse de cette attitude.

(Au moment où j'écris à nouveau, ce comportement frappeur chez Paprika semblerait avoir duré moins d'une semaine. Depuis deux jours, elle semble calmée. Serait-ce le fait que je lui ai déclaré droit dans les yeux que je n'aime qu'elle? M'aurait elle cru?  ... )

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27 octobre 2020 2 27 /10 /octobre /2020 10:42
Situation Corona

Corona est cette agnelle, première naissance de ce printemps, dont j'avais relaté l'histoire insolite dans un autre article.

Pour résumer, cette petite se retrouva dès les premiers jours élevée par trois mères, la vraie et deux brebis non allaitantes qui s'improvisèrent marraines, aussi attentives et proches que la mère génétique.

La situation a perduré jusque récemment, bien qu'une des marraines décrocha de son investissement vers la fin du mois d'août. L'explication est sans doute liée au fait qu'il s'agit de Ribambelle qui s'avéra gestante tardivement et qui vient de donner naissance au dernier agneau de la série d'agnelages d'automne.

Cette observation au sein du troupeau des Lutins est à la fois une première et tout à fait remarquable.

Maintenant que Corona est "grande" et sevrée de façon naturelle à maintenant l'âge de sept mois, il est intéressant de noter que le phénomène "brebis en mal d'agneau", si on peut l'appeler ainsi, a touché tout autant une femelle non gestante qu'une autre gestante qui ne décrocha de son rôle qu'environ un mois et demi avant de mettre bas.

Comme quoi il y a toujours beaucoup à découvrir avec le vivant, même de forme mouton (d'Ouessant). Ce genre d'événement rend tout cela bien passionnant.

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 05:52

Trop fantastique pour finalement ne plus résister au désir de partage...

Tout se passe bien chez les Lutins, malgré l'arrêt de publications sur le blog et un confinement sanitaire qui ne change en rien la vie quotidienne sur les prés. La nouvelle saison d'agnelage suit son cours. 

Elle a débuté le 30 mars dernier. Il y a un mois donc à présent. C'est Corona, une jolie petite agnelle qui a ouvert le bal.

Je ne sais à quoi tient la situation inédite autour de cette petite que je vais décrire...

Au premier plan, les trois "mères" (la vraie à droite) et Corona, en première semaine.

Au premier plan, les trois "mères" (la vraie à droite) et Corona, en première semaine.

Cette naissance fut tout à fait ordinaire dans son déroulement. Puis, comme souvent, le duo mère-fille passa la première journée à se reposer.

C'est seulement le lendemain que je remarquai à proximité la présence permanente de Ribambelle, brebis "à la retraite" donc plus autorisée à se reproduire.

Les jours suivants, le phénomène persistait et même se renforçait, cette tante ou marraine, comme on voudra, adoptant de plus en plus attitude maternelle au point de s'inquiéter lorsque la petite disparaissait de sa vue ou allant jusqu'à la lécher.  

Voilà qui était étonnant et représentait déjà une première chez les Lutins, en 24 ans d'élevage et des centaines de naissances obtenues. Mais ce n'était que le début d'un phénomène encore plus étrange ...

Au bout d'une semaine environ, je remarquai qu'une autre brebis, Estive, avait adopté la même attitude. Celle-ci étant normalement gestante, je pensais que ce comportement serait éphémère. Je me trompais car finalement non fécondée, Estive venait de transformer la paire de "mères" en trio durable ...

La situation est cocasse et d'un point de vue éthologique riche d'observations.

Qui ne connaitrait pas la réalité aurait bien du mal à l'imaginer. D'abord les "mères" s'entendent à merveille, chacune ayant un comportement de vraie mère sur toute la ligne. Angoisses et appels quand Corona disparait. Attitudes de reniflement quand elles la retrouvent. Repos contre ou à proximité de l'agnelle.

Le plus fort dans tout cela, c'est qu'il en découle un certain bénéfice pour Corona et sa mère. 

Corona se blottit contre l'une ou l'autre des brebis du trio, sans distinction, tendant même à délaisser sa mère biologique pour Ribambelle en particulier. De plus, elle s'autorise également à téter à l'occasion, juste pour se rassurer ou par mégarde, les mères adoptives qui se laissent faire bien qu'elles n'aient pas de lait.

Spirule, la véritable mère, s'en trouve plus détendue de par cette maternité partagée du point de vue des responsabilités. Moins de tracas, plus de temps pour elle.

Depuis un mois, ce trio insolite et la petite boule satellite qui gravite autour n'en finissent pas de m'interloquer (d'autres photos plus explicites à l'occasion viendront) et de me faire sourire intérieurement.

Bien des morales pourraient être tirées de cette histoire: "Quand il y en a pour une, il y en a pour trois", "Pourquoi se quereller quand on peut s'entraider" ...

Bien encadrée par ses trois "mères" la Corona...

Bien encadrée par ses trois "mères" la Corona...

Dans toute cela, Corona demeure toute mignonne, sans l'ombre un seul instant d'un quelconque défaut d'agnelle (trop) gâtée...

La regardant, plaisantant face à moi-même, je me dis qu'elle est effectivement vraiment très belle pour susciter autant d'intérêt et de passion.

Quand on sait à quel point les femelles refoulent (sauf très rares exceptions) les petits qui ne sont pas les leurs, ou comme une mère peut être irritable quand une autre s'approche trop de sa sphère d'intimité, il est étonnant que non pas une déjà mais deux femelles en mal d'agneau forment équipe autour de Spirule et sa petite, dans une parfaite entente.  

Avec sa vraie mère, Spirule

Avec sa vraie mère, Spirule

Voilà entre autres choses, le type de petites et grandes histoires qu'il m'avait semblé intéressant de partager sur le Ouessant en créant ce blog.

Cet article n'est pas pour autant la résurrection du blog/journal des Lutins. Juste une parenthèse (on dira spéciale en ce confinement, à l'attention des lecteurs toujours plus nombreux) qui méritait vraiment d'être ouverte. 

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3 avril 2019 3 03 /04 /avril /2019 16:45

A 400 m d'altitude, sur le seuil nord du Massif Central, le printemps n'est pas aussi en avance que sur le littoral ou dans certaines plaines, pourtant dorénavant, la pousse de l'herbe en prairies est supérieure à ce que les Lutins engloutissent.

C'est notre préférence à nous.

Aussi, en cette dernière journée de mars, la troupe profite une dernière fois de sa colline favorite et ne la retrouvera que dans quelques mois.

C'est notre préférence à nous.

En effet, les ânes y sont installés au premier avril traditionnellement, le temps que leur parc attitré produise le foin nécessaire pour l'hiver prochain. Quelques mois de vacances pour les longues oreilles, durant lesquels ils apprécient ce changement annuel  habituel pour eux.

C'est notre préférence à nous.

Avec le peu d'humus recouvrant une des dernières langues rocheuses de trente millions d'années, l'herbe n'est pas très abondante sur cette colline.

Pourtant c'est la prairie préférée des Ouessant. De par son insolation, de par son drainage naturel, une zone à moutons quoi.

C'est notre préférence à nous.

Seul le fond de la ravine, où coule le ruisseau, procure une herbe plus tendre appréciée également.

Le mouton sait faire ses choix selon ses besoins, quand il en a la possibilité.

Il ne consomme pas au hasard, ni en rapport aux lieux, ni en rapport aux points précis en ces lieux … ni en rapport aux variétés végétales rencontrées. Il analyse  ce qu'il s'apprête à engloutir.

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9 novembre 2018 5 09 /11 /novembre /2018 18:11

Zut

Le troupeau est éclaté en cette période de reproduction. Constitution des lots de lutte oblige.

Si le but pour les élus et élues est de s'y "éclater", le sens de la fête ne dure qu'un temps. Le désir le plus profond de chacun et chacune est en réalité de retrouver les autres, tous les autres, le troupeau et dans le même temps son territoire habituel dans son ensemble.

Zut

Même désir pour les non reproductrices de cette saison.

Aussi, régulièrement, tout au long de la journée, elles vont et viennent dans l'espoir que les issues libres d'ordinaire le sont de nouveau.

Zut

Mais non! Elles se heurtent chaque fois au grillage qui fait barrage sur leurs voies habituelles.

Sans vouloir faire de l'anthropomorphisme mais pas pour autant de l'anthropocentrisme, le berger lit toute leur déception de vertébrés mammifères, qu'elles sont en cela comme lui. Si leur face n'exprime rien en commun avec l'humain en telle situation, leur attitude générale de désapointement est tout aussi parlante...

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27 juillet 2018 5 27 /07 /juillet /2018 09:22

Déjà plusieurs semaines de sécheresse et la situation semble vouloir s'installer durablement.

Bref c'est l'été.

Comme chaque année en cette période, les Ouessant Lutins adaptent leur vie, leur rythme et leur comportement, à cette situation météorologique qui rend l'herbe verte de plus en plus rare.

D'abord vie à l'ombre s'il n'y a pas de nuages, voire regain d'activité avant la nuit et même excursions nocturnes pour s'alimenter en secteurs  trop ensoleillés en journée pour pouvoir y demeurer.

Il fait sec

Les parcelles avec regain poussant après fauchage offrent encore un certain intérêt.

Un ciel voilé permet aux animaux de se disperser et s'aventurer où ils le souhaitent sans craindre un soleil brûlant.

Il fait sec

Les animaux peuvent se retrouver à plusieurs sur un filon.

Il fait sec

Mais le plus souvent c'est la dispersion selon la quête de chacun et chacune parfois suitée par son agneau du printemps.

Il fait sec

Un secteur situé au nord et à l'ombre de la grange est resté vert.

Il fait sec

Les bas de pentes qui ont recueilli les eaux plus durablement et qui donc ont conservé ainsi un peu plus d'humidité au sol sont appréciés.

Il fait sec

Les bordures de bosquets situées à l'est ont encore de la verdure bien que celle-ci soit moins appétante de par sa situation, comme en toute zone à ensoleillement limité.

Il fait sec

En zones ensoleillées, l'herbe résiste encore par touffes selon sa variété, son âge et les variations de sol sous ses racines.

Il fait sec

Etre mouton est un véritable métier pour lequel l'expérience joue et non seulement les réactions instinctives. 

Chaque animal sait choisir méthodiquement les brins qui lui sont intéressants tant d'un point de vue gustatif que nutritif, n'engloutissant rien au hasard, menant une quête minutieuse et se rendant en secteurs précis de son territoire qu'il connait parfaitement non seulement géographiquement mais pour leur intérêt .

Il fait sec

Par exemple ces brebis exploitent une zone qui, pour nous, semble particulièrement intéressante…

Mais surtout à nos yeux seulement...

Il fait sec

… car d'autres femelles nous montrent que la rareté peut s'avérer plus intéressante encore pour des raisons qui nous échappent si on ne raisonne pas en mouton selon ses exigences à lui, ses préférences, ses besoins.

Il fait sec

En effet l'herbe au soleil est bien plus préférée quand il est possible aux Ouessant d'en trouver… question de nutriments.

Il fait sec

Comme souvent, les béliers tendent à se regrouper.

Il fait sec

Une bordure de haie humide qui attire du monde.

Il fait sec

L'herbe ayant poussé sous les fougères peut être appréciée le moment venu.

Il fait sec

Les arbustes et leurs feuilles accessibles sont une aubaine ou encore comme ici, la chute de rameaux de lierre.

Il fait sec

Au pied des sources, les animaux trouvent encore végétation en vert, alors qu'en temps ordinaire, les secteurs trop humides sont instinctivement évités ou du moins peu prisés.

On ne s'ennuie pas devant un troupeau de moutons d'Ouessant, jamais, pour qui sait prendre le temps d'être attentif.

Il y a toujours à observer et à apprendre. Que ce soit sur le groupe, les individus et leurs caractères individuels ou leurs particularités,... ou encore selon leur sexe, leur âge… le lieu, la saison… les situations rencontrées.

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6 juillet 2018 5 06 /07 /juillet /2018 11:49

Les ovins sont des animaux grégaires. La solitude et l'isolement les angoissent vite. 

Panique pour Myrmidon

Concentré à brouter dans les hautes herbes, Myrmidon réalise qu' il se retrouve seul.

Panique pour Myrmidon

Il m'aperçoit à l'entrée d'un autre parc, en conclut qu'activité se déroule par là et s'élance alors, inquiet.

Panique pour Myrmidon

Affolement pour si peu nous prête à sourire, mais, pour un mouton, isolement rime avec vulnérabilité et vulnérabilité avec mort (face au prédateur potentiel).

Panique pour Myrmidon

Vite, vite, vite!

Ce mouflon mutant qu'est le Ouessantin, comme tout mouton, malgré des millénaires de domestication de ses ancêtres a conservé au plus profond de lui ce sentiment d'être éternellement une proie possible.

Panique pour Myrmidon

Ouf! Ils (les autres) sont là.

Au second plan, un Myrmidon rassuré et repassé immédiatement en mode détendu. Quand l'appétit va tout va. L'attitude des autres le renseigne.

Plus de peur que de mal … !

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7 juin 2018 4 07 /06 /juin /2018 18:33
La moisson en vert

La moisson a commencé chez les Lutins.

D'ordinaire les moutons consomment essentiellement les feuilles des graminées.

Cependant Mai étant passé, ces dernières ont donné des épis qui ont fleuri et les graines "laiteuses" qu'ils renferment sont devenues suffisamment goûteuses, charnues et nourrissantes pour intéresser les papilles et les ventres. 

L'heure est donc venue de s'attaquer à cette provende saisonnière.

Tout le monde s'y met.

Les agneaux de l'année...

La moisson en vert

Tout autant que les brebis, d'autant quand elles ont déjà allaité quelques mois ce printemps, ou que les béliers.

La moisson en vert

Il est toujours intéressant d'observer ses animaux herboriser au fil des mois. Ce qui est délaissé un temps, une plante particulière ou une partie de celle-ci, peut devenir un mets des plus prisés quand le végétal en question a atteint un certain stade ou encore selon les autres ressources environnantes disponibles …  D'où l'intérêt de pouvoir éviter le surpâturage des prairies qui ainsi fournissent abondance et diversité alimentaires.

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21 décembre 2017 4 21 /12 /décembre /2017 13:45

J'avais déjà pu noter ce comportement, mais chaque fois que je déverse des cendres de bois fraîches sur les prairies, certains Ouessant, par curiosité mais sans doute plus par besoin, prennent plaisir à en consommer avant qu'elles se retrouvent ramollies par la pluie ou la simple humidité ambiante.

De tout bois

Tous disposent de seaux de minéraux riches de divers oligoéléments et toute une série de vitamines, mais ils semblent y trouver là en ces cendres un petit plus à leurs besoins, ne pensant pas qu'il s'agit d'un simple plaisir gustatif.

Un petit mystère pour moi. Je ne sais pas quel élément intéressant pour l'ovin pourrait contenir la cendre de bois.

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14 novembre 2017 2 14 /11 /novembre /2017 19:41

Merci à Marie Christine pour ce lien. j'avais effectivement entendu parler de cette étude sur France Inter et comptais bien m'y pencher un peu plus.

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