Depuis plusieurs jours, est passé le cap des 145 jours de gestation possible pour les brebis éventuellement fécondées le plus précocement.
J'ouvre donc l'œil, matin, midi et soir.
Ce soir, après une habituelle virée sur le domaine pour détecter une solitaire qui se serait isolée dans un coin un peu éloigné du secteur dortoir, je compte et recompte les filles.
Mais non, bien que dispersées sur les parcs, elles sont toutes là et sur pattes, non suitées et tranquilles, et rien dans les cabanes qui aurait vu le jour en après-midi.
Pas totalement étonné.
Dernièrement, j'ai profité de la séance d'administration du vermifuge et de la taille des onglons avant la période d'agnelage, pour vérifier l'état de gestation des potentielles reproductrices.
J'ai remarqué que le nombre de femelles en apparente gestation fortement avancée n'était pas aussi important que je pouvais le penser.
Néanmoins, il me faut être attentif par principe, déjà pour celles-ci.
Ensuite, je sais la nature farceuse et que les brebis aux ventres les plus volumineux et aux mamelles les plus remplies sont parfois devancées par d'autres aux attributs plus modestes et moins impressionnants qui pouvaient laisser présager plus d'attente nécessaire d'ici leur mise-bas.