Depuis une semaine, j'ai fini de tondre les Lutins. Joie tout autant d'être tranquille avec ce gros boulot que de retrouver des moutons comme je les aime...au naturel (provisoirement), sans plus leur mutation monstrueuse sur le dos. Mais cela repousse rapidement et je me dois de savourer cette paire de mois uniques dans l'année qui vont s'écouler trop vite et durant lesquels j'apprécie pleinement mes Ouessant.
Entre ce qu'elle était la veille (Iroise des Lutins)...
... et ce qu'elle est le lendemain (toujours Iroise) , je retrouve là après la tonte toute la beauté animale. Celle de l'architecture, des formes, de la musculature et de la chair qui vibre. De nouveau une sorte de petit mouflon.
Plaisir de retrouver ceux pour qui j'ai un faible et dont je tire une satisfaction particulière de les avoir "créés", au masculin (Grichka des L.)...
...comme au féminin (Neige des L.).
Plaisir de découvrir nus pour la première fois mes antenais sur qui je compte (à noter au passage la petite tache sombre de l'épaule suite au vaccin de fin d'hiver sur Willom des L.).
Plaisir de découvrir l'évolution des sujets déjà prometteurs, mais avec une année de construction de plus (Golas des L.), dans un sens ...
... puis dans l'autre. L'exemple même d'un sujet qui ne me séduit pas en toison (trop volumineuse) mais qui retrouve toute sa splendeur au naturel.
Du pur bonheur malgré les courbatures, les crampes et le dos bloqué après des heures et des heures de tonte. La récompense par le spectacle de l'animal et du troupeau.
Et pour le Ouessant, un confort de vie retrouvé pour quelques mois, ce qui est bien le plus important.