Le parc de la colline, partiellement repris sur les ronces et autres épineux, est traversé en son fond par le ru.
Il a fallu plusieurs semaines pour que le premier Ouessant ose franchir cet obstacle naturel qui se présente plus comme un obstacle psychologique que physique.
Si quelques Ouessant pionniers intrépides ont franchi le pas, d'autres moins téméraires continuent à s'agglutiner en certains lieux de passage des premiers, réfléchissant longuement pour finalement décider que cela sera pour une autre fois.
Même pour un caïd, le grand saut est déjà à réaliser dans sa tête.
Les habitués de la rive gauche ne se privent plus dorénavant de cette possibilité exploratoire en rive gauche, d'autant que l'herbe peu pâturée semble y être très appréciée.
Je me demande combien de temps encore il faudra à tous les Lutins ne fréquentant que la rive droite à ce jour pour oser franchir le ru et que cette habitude s'installe définitivement dans la culture du troupeau.