Sauf cas ponctuel et localisé, il n'y a plus vraiment d'hiver à présent. Mars voire avril arrivent même dès février de plus en plus souvent.
Ainsi le printemps météorologique est bien là chez les Lutins depuis une semaine. Papillons actifs, hérissons en vadrouille, batraciens en nombre aux points d'eau, concert des oiseaux au lever, violettes sur les lisières, ... Il n'y a pas, l'ambiance printanière succède au dernier coup de froid.
Les Lutins sont ravis. D'autant qu'avec les températures l'herbe redémarre. Elle n'avait jamais vraiment disparu cependant.
D'ailleurs, cette année encore, les Ouessant n'ont absolument pas consommé de foin, contrairement aux biquettes toujours avides de matière ligneuse et il est vrai, peu hardies pour s'aventurer en extérieur les jours de pluie. Et de la pluie il y en a eu pas mal, 640 mm ces cinq derniers mois depuis son retour après la sécheresse estivale.
Cinq mois, c'est également l'âge des naissances d'automne à présent. Toutes ont bien vécu cette phase de croissance à contre saison. Le plus dur est assurément passé pour elles.
Les petits mâles sont partis chez d'autres éleveurs. Les agnelles demeurent chez les Lutins. Ces quatre femelles non attendues sont finalement une chance. Une belle occasion de retrempe en une souche des plus anciennes, grâce à ce farceur de Hubot (bélier de "château" comme je l'appelle). En effet, je pense que deux voire trois des quatre filles sont de ce mâle. Une belle bouffée d'oxygène pour la masse des Ouessant en sélection.
Cette météo du moment est agréable également pour moi qui avait délaissé l'appareil photo ces derniers mois.
Toute la beauté animale magnifiée par la lumière. Le Ouessant est vraiment un beau mouton! (Brebise des Lutins)
L'occasion d'un peu de bon temps parmi le troupeau, en piégeant quelques instants magiques en images.