Un truc jamais survenu chez les Lutins, un jeune bélier du printemps voit une de ses cornes rongée de l'intérieur.
La corne droite de Gléglé présentait une extrémité cassée. Phénomène assez classique chez les jeunes lorsque leurs pointes sont encore tendres. Je ne m'étais donc pas inquiété outre mesure jusqu'à ce que je remarque ces derniers jours que la corne semblait se fissurer. Après capture du bélier, je découvris que sur une dizaine de centimètres cette pointe était creuse.
Je décidai de couper cette partie morte et m'aperçus que l'intérieur présentait de la corne "pourrissante". Il me fallut curer au maximum pour pouvoir ensuite injecter un désinfectant avec antibio en espérant stopper la progression.
Il me faudra répéter l'opération et logiquement tout rentrera dans l'ordre. L'avenir dira.
J'ai dû rogner l'autre corne pour redonner au jeune une allure plus craquante face aux agnelles de son âge lorsqu'il les retrouvera.
En équilibrant au mieux sous tous les angles.
Et en s'appliquant à une finition qui avec le temps redonnera une allure naturelle au cornage.
Voilà un travail de faussaire qui s'imposait pour raison de santé, sinon le berger ne trafique jamais les cornages de ses mâles pour tricher face à une nature qui n'aurait pas été très généreuse pour le sieur.
(Seule l'intervention réparatrice est également pratiquée parfois sur une corne cassée devenue un danger pour les autres animaux.)