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  • : Le Mouton d'Ouessant Elevage des Lutins
  • : Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite....... Merci de venir visiter mon blog qui a pour but de vous faire découvrir le mouton d'Ouessant et de partager au moins un instant ma passion pour cet animal singulier et ce qui l'entoure.
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23 mai 2021 7 23 /05 /mai /2021 12:05

Elever peut apporter de bonnes surprises mais parfois de plus mauvaises. Parmi ces dernières figurent l'accident, la maladie ou même la mort. Ainsi il en est du vivant ...

De temps à autre, malgré les années d'élevage, je me trouve encore confronté à des "premières", des événements inédits au troupeau.

Cette semaine ce furent deux "premières" consécutives.

Les "Premières"

D'abord avec Dikdik qui se retrouve être malgré lui le Ouessant à la queue la plus courte.

C'est en vermifugeant mes agneaux les plus âgés et en examinant les autres que je découvris que ce mâle d'une quinzaine de jours avait la moitié de la queue en croûtes verruqueuses avec pus qui avaient  détruit les tissus en partie momifiés.

Pourquoi? Comment? Toujours est-il que la seule solution envisageable était l'amputation, désinfection et ligature pour éviter la progression du problème.

Les "Premières"

Tout cela n'a pas empêché Dikdik de continuer à mener une vie normale. Il pète même le feu bien que victime de cette "première". Heureusement que c'était la partie extrême de la queue qui se trouvait être touchée!

Ensuite, hier au lever, je trouvais une agnelle nouvellement née, sans doute âgée de moins de deux ou trois heures, la mère n'ayant pas encore évacué le placenta. Avec la météo pourrie du moment, j'ai placé la petite bien alerte dans un abri, vite rejointe par sa mère.

Pourtant, en matinée, je découvrais cette même agnelle morte aux côtés de la brebis. Je n'ai pas compris, d'autant que cette femelle avait bien du lait, chose vérifiée la veille au soir pour savoir si elle était bien gestante.

Une autre "Première"! n'ayant jamais eu à perdre d'agneau d'apparence normale dans ses premières heures... dans une situation également d'apparence normale.

Ainsi va l'élevage, avec ses bonnes et aussi ses malheureuses surprises.

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17 janvier 2021 7 17 /01 /janvier /2021 23:29
Une fin compliquée

Une fin compliquée pour Phaeo.

Cette vieille petite brebis fut gestante durant l'été puis allaitante ces trois derniers mois.

Elle s'en est bien sortie.

Mais voilà que la dentition restante est à présent bien usée pour pouvoir correctement ruminer.

Par là-dessus, la toison a à présent un faible pouvoir de pousse face à l'hiver.

Mais le plus inquiétant encore, c'est que la voilà en difficulté pour se déplacer. Avec l'âge, les articulations des dernières phalanges, au niveau des onglons, sont déformées et gonflées.

Cette brebis a toujours été un cas particulier concernant la pousse de corne de ses sabots. Normalement, un parage au printemps puis un autre à l'automne suffisent pour entretenir les onglons d'un Ouessant. Il en fut ainsi pour elle plusieurs années malgré une morphologie d'onglon assez en longueur, mais au fil du temps, ce furent trois, puis quatre, puis cinq ... six interventions par an qui furent nécessaires tant la pousse était devenue rapide et importante. Phaeo, une Ouessant à corne!

Tout cela a joué sur ses articulations, surtout postérieures.

Je viens de tenter ce qui sera sans doute le dernier parage pour me rendre compte si cela lui redonne plus de confort et surtout de mobilité.

J'en doute et en considérant tous les éléments exposés, je crains devoir prendre d'ici peu la meilleure décision qui s'impose si aucune amélioration globale n'est envisageable. Toujours difficile, mais dans le même temps, une satisfaction d'être là pour elle dans l'ultime aide. 

Sur ce point de la pousse de la corne et du souci d'articulations, Phaeo est un cas unique en 25 ans d'élevage.

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16 janvier 2021 6 16 /01 /janvier /2021 14:05
Splatch!

Bel abcès découvert par hasard sur Ratousik, il y a quelques semaines.

C'est parce qu'il venait d'éclater et que s'écoulait le jus rosé sur la face, que je l'ai vu. Depuis combien de temps le souci se posait-il pour cette brebis? Je n'en ai pas la réponse.

La grosseur frontale était-elle conséquence d'une piqûre de tique, d'une épine...? Mystère.

Toujours est-il qu'il m'a fallu tout vider plusieurs fois. De quoi remplir un petit pot de mayo. Impressionnant! D'autant qu'à la place demeurait un beau trou ayant creusé l'os du crâne.

Traitement interne et externe contre l'infection qui a bien fonctionné, le pouvoir réparateur du corps faisant le reste. La reconstruction semble faite mais cette femelle doit demeurer sous surveillance pour s'assurer d'un retour à la normale et que le mal n'est pas tout simplement caché pour récidiver de plus belle.

 

Heureusement, Ratousik n'a jamais été diminuée par ce mal, bien grasse, s'activant et mangeant normalement.

En 25 ans d'élevage et des centaines d'animaux côtoyés, c'est la première fois que je rencontre ce souci ...

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7 juin 2019 5 07 /06 /juin /2019 11:18

Printemps et début d'été correspondent aux mois les plus difficiles pour travailler avec le chien sur le troupeau.

Les agneaux sont indisciplinés (surtout le soir à l'heure des jeux) et ne comprennent pas tout non plus. Il leur faut plus de maturité et d'habitude pour réagir comme il se doit face au chien.

L'inquiétude des mères suitées perdant leur rejeton ne simplifie pas les choses, déjà que le Ouessant tient plus de la gazelle que du mouton dans le monde ovin.

L'éclatement ici ou là finit par disperser ensuite les plus disciplinés de par tout de même un minimum de souci de grégarité qui les anime.

Bref en ce moment, de quoi mettre le berger sur les nerfs et déconcerter ma chienne lorsqu'il faut diriger le troupeau d'une centaine de têtes pour l'enfermer lors de divers soins.

La bande de sorcières caprines compliquant un peu plus encore la situation du fait que, bien évidemment, elles ne se sentent pas concernées, qui plus est suitées par leurs chevreaux...

Façon pic noir

Ainsi donc, n'ayant pas pu regrouper tous les agneaux au soir pour les vermifuger, ne voulant pas prendre plus de temps encore en notant les noms des présents sur un calepin, j'ai opté pour la méthode maquillage, afin de différencier pour les jours suivants les agneaux traités de ceux qui ne le seraient pas.

C'est pourquoi comme en photo, certains des agneaux se sont retrouvés déguisés en pic noir (pic à calotte rouge de nos boisements européens).

Façon pic noir

Certains ont dû se résoudre à être déguisés en pic blanc ...

C'était la première fois que je m'autorisais à barioler mes moutons, me refusant d'ordinaire à salir et enlaidir mes animaux. Mais déjà bien énervé, j'avais voulu me simplifier la vie.

Façon pic noir

Tout cela pour dire que cette méthode n'est pas le top pour moi.

Déjà parce que d'autres se retrouvent vite salis lors des contacts.

Ensuite parce que la journée de pluie du lendemain a bien rincé les agneaux noirs au point de ne plus pouvoir savoir qui avait pu passer entre mes mains la veille.

Le côté pratique du marqueur m'apparaît bien limité à une utilisation en bergerie, le service rendu n'étant pas réel en extérieur car peu durable. Au final, j'en suis presque ravi car je dois avouer que pour mon visuel, l'aspect troupeau de rente qui s'afficha après la vermifugation avait de quoi me désoler, même si je savais que mes Ouessant n'étaient pas peints définitivement.

Bref, le calepin et le stylo ont retrouvé la poche arrière du pantalon ...

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3 juillet 2018 2 03 /07 /juillet /2018 08:53
Prophylaxie

La prophylaxie concernant les ovins n'est pas une maladie comme j'ai pu l'entendre dire un jour.

C'est l'ensemble des mesures mises en place dans le suivi sanitaire d'un cheptel.

Concernant les Lutins, cette année revenait l'obligation sanitaire de prises de sang sur le troupeau afin de contrôler l'absence de brucellose.

Cette maladie étant contagieuse pour les ruminants, mais pouvant toucher les humains, cela explique cette obligation. Sur ma région d'élevage cette intervention revient tous les cinq ans, mais la périodicité peut être autre selon la législation et les régions concernées.

La difficulté d'intervention sur des moutons de petite taille m'imposait d'avoir tondu mes animaux pour pouvoir envisager le passage du vétérinaire et lui rendre l'opération plus aisée par l'absence de laine pour trouver le point de prélèvement… sans oublier l'intérêt pour le Ouessant stressé ainsi moins longtemps.

L'été peut donc s'envisager paisible à présent pour les Lutins sans plus de "misères" à leur faire.

Prophylaxie
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13 janvier 2018 6 13 /01 /janvier /2018 12:41

Plus de vaccins pour les Lutins.

Mon premier vétérinaire m'avait conseillé la vaccination contre l'entérotoxémie, il y a bien longtemps.

Pendant toutes ces années (vingt), mes Ouessant étaient donc vaccinés contre ce danger potentiel en cas de choc alimentaire et je me pliais à un rappel annuel à la date anniversaire de première vaccination, d'autant que la vie passée du troupeau présentait des risques à ce niveau, de par des contraintes d'élevage nécessitant de fréquents et brutaux changements de pâtures.

Mais l'an passé, avec un bras cassé, je n'avais pas pu faire le rappel annuel. De là, la couverture vaccinale du troupeau fut cassée et il aurait fallu refaire tout le protocole en deux injections espacées d'un mois .... sur 95 animaux. Un gros boulot pour le berger!

Plus vaccinés et en belle forme. Mais il faut toujours demeurer vigilant avec les moutons.

Plus vaccinés et en belle forme. Mais il faut toujours demeurer vigilant avec les moutons.

Depuis un an que mes animaux ne sont plus vaccinés, je n'ai rencontré aucun problème particulier. Je reste attentif tout de même à leur éviter tout choc alimentaire, en cas de nouvelle nourriture mise volontairement ou pas à leur disposition.

 

Il est vrai que si on ne rencontre pas de souci particulier récurrent en sa troupe et qu'on n'a pas à sa connaissance un risque particulier nécessitant de vacciner pour un mal ou un autre, la vaccination quelle qu'elle soit ne s'impose pas obligatoirement.

Durant l'été 2016, j'avais fini par tout de même céder à la proposition du GDS local (Groupement de Défense Sanitaire) de vacciner contre la FCO implantée durablement sur la région. Le printemps suivant, j'ai pu constater une saison d'agnelage sans aucun souci. Je ne sais si rapport il y avait avec mon initiative. On ne peut tirer de conclusion, mais je m'étais tout de même posé la question.

Dans le même temps un de mes béliers (largement vermifugé régulièrement par ailleurs), encore jeune, devait décliner et finir par mourir sans raison évidente. Je me suis posé question à l'inverse concernant un effet notoire indésirable de cette vaccination, comme le présentait la notice du produit en certains cas.

Il semble que nous soyons condamnés à devoir vivre à présent avec la FCO (de différents types?) de façon récurrente. Si certaines pertes demeurent possibles, une certaine résistance devrait par contre se dessiner.

Bref il est toujours difficile de savoir si on fait le bon choix. Il faut jauger le pour et le contre, bénéfice et inconvénient, et, pour ce qui concerne la vaccination, adapter ses décisions au cas par cas, selon les risques réels divers encourus en chaque élevage.... et les obligations parfois imposées par la législation du moment. 

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28 juillet 2017 5 28 /07 /juillet /2017 17:53

L'heure était venue de faire un petit bilan sur l'identification mise en place en mon troupeau depuis un an et je m'apprêtais à écrire qu'après les gros soucis de l'an dernier, le bilan était assez positif puisque sur environ 70 Ouessant adultes bouclés, un seul avait subi un arrachage complet du pendentif et de l'oreille par accident. Un seulement mais toujours un de trop...

Ben oui forcément!

Mais voilà, il y a une semaine, j'ai remarqué un souci sur une des oreilles d'un de mes béliers bouclé agneau il y a un an.

Pour lui pas de problème depuis un an, jusque là. Mais dernièrement j'ai noté une nécrose sur l'oreille gauche autour de l'axe de perforation de la boucle. Nécrose qui avait dégradé les tissus très largement autour de cet axe avec une sévère infection donc, puisque j'en ai sorti une belle noisette de pus. (Probablement une petite blessure et de là infection par cette période estivale)

J'ai choisi de ne pas sectionner la boucle tout en mettant l'animal sous antibiotiques et anti-inflammatoires pendant plusieurs jours et tout en désinfectant localement avec un produit aidant à la cicatrisation.

Malheureusement, comme on le note sur la photo, malgré le traitement, je pense devoir me résoudre à couper la boucle pour en débarrasser l'animal afin que l'oreille cicatrise au mieux et retrouve un aspect normal.

Quand on sait que si je veux commander une boucle de remplacement à l'identique pour être en règle et la poser sur ce bélier une fois guéri, bien que le pendentif en lui-même soit de somme modique, il me faudra par contre compter 9 euros hors taxe d'envoi et 30 euros de frais de gestion du dossier quel que soit le nombre de boucles commandées !!!!

(J'ai commandé dernièrement une centaine de paires de boucles neuves pour 150 euros. Pratiquement le tiers de ce coût est représenté par ces frais annexes. Pour moi cela représente au moins trois saisons d'agnelage, mais imaginons l'hésitation de l'éleveur qui a deux naissances par an, à mettre ses animaux en règle.)

Non seulement on ne peut que constater une fois encore que toute identification auriculaire demeure inadaptée pour nos ovins, mais dans le même temps on ne peut qu'être scandalisé par les coûts qu'engendre cette inadaptation chez les petits éleveurs. Ce n'est pas ainsi que l'on incitera les particuliers, éleveurs amateurs, à se mettre en règle. En conséquence, majoritairement, nombreux sont ceux qui n'ont jamais bouclé leurs animaux ou ne les bouclant plus.

A qui la faute?

Aussi longtemps qu'une identification sous cutanée ne sera pas mise en place et autorisée chez le Ouessant assuré le plus souvent d'une vie longue et terminant assez rarement à l'abattoir (le pâturon à la patte dont certains rêvent créant d'autres soucis de mycoses et autres lésions), on assistera à ce triste spectacle et de nombreux éleveurs se mettront encore longtemps hors la loi, ces derniers n'étant d'ailleurs ni pour se compliquer la vie le plus souvent pour quelques moutons possédés, ni pour mutiler leurs animaux, ni pour dépenser des mille et des cents pour le plaisir de quelques Ouessant sur leur pelouse ou dans leur verger.

A qui la faute?

 

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5 novembre 2016 6 05 /11 /novembre /2016 10:24

Sauf béliers particulièrement belliqueux, les mâles entre eux sont plutôt calmes, surtout en l'absence de femelles ou hors périodes de chaleurs de ces dernières.

Ils s'apprécient même beaucoup toute l'année, aimant la compagnie des uns et des autres de leurs confrères.

Si parfois, dans leur surexcitation, pas seulement sexuelle, on assiste à quelques joutes qui impressionnent de par l'énergie développée alors et par le bruit des cornages qui s'entrechoquent, il n'y a pas de quoi s'affoler. L'évolution les a construits pour cela et le plus souvent, en dehors de quelques égratignures, chacun retrouve son calme et son activité habituelle comme s'il se disait: "C'est fait! je me sens mieux, il fallait que cela pète.".

Rien de grave donc le plus souvent. Au pire, une pointe de corne cassée, une balafre qui cicatrisera (parfois, mais rarement la blessure peut s'infecter), un évanouissement si le combat n'était pas égal, ...

Mais, dernièrement, un accident particulier (et unique en 20 ans d'élevage) survint chez les béliers non reproducteurs regroupés comme chaque hiver. Un accident qui nécessita devoir envisager l'euthanasie de la victime.

J'ai ainsi retrouvé un mâle de deux ans vivant, comme si de rien n'était, avec un œil pratiquement délogé de son orbite. L'accident semblait avoir quelques jours aux complications perceptibles en cet œil.

L'oeil normal (après la mort)

L'oeil normal (après la mort)

L'oeil blessé et délogé (après la mort, qui a pour effet de recontracter les tissus, diminuant ainsi le volume du globe)

L'oeil blessé et délogé (après la mort, qui a pour effet de recontracter les tissus, diminuant ainsi le volume du globe)

Il y a peut-être une explication à ce drame peu banal.

D'abord, le mâle en question, introduit il y a un an, avait un tempérament un peu plus nerveux que les autres et était doté, malheureusement pour lui dans ses affrontements, d'un cornage sans envergure et peu développé ne lui permettant pas une réelle protection. J'imagine donc un coup en conséquence mal placé, porté par un adversaire et qui provoqua cet accident particulier.

Une première dans le monde des Lutins!

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30 septembre 2016 5 30 /09 /septembre /2016 10:07

Ribambelle écumant fortement, je commençais à imaginer en cela une maladie ou une blessure en gueule, voire une piqûre de guêpe.

Après capture, je notai une protubérance, qui plus est très dure, sur le côté d'une joue. Pas de doute, une dent se trouvait en une position anormale.

Comme un arracheur de dents

Après exploration du bout des doigts, je réussis à comprendre que cette molaire tenait encore par une racine en mâchoire.

Sans outil mais en mentant et mentant encore à cette brebis, je finis par extraire cette dent qui blessait la joue.

Comme un arracheur de dents

En y regardant de plus près, il apparaissait qu'une belle carie avait largement creusé et miné la molaire ou plutôt prémolaire. L'édifice en ruines, par la rumination, avait fini par se déloger partiellement.

Que ce soit pour ce souci, comme pour bien d'autres, il est toujours impressionnant de constater à quel point le mouton ne manifeste pas sa douleur face au mal (mal qui comme ici dura sans doute des années) là où un humain en mêmes circonstances se serait lamenté dès les premiers symptômes.

Ce silence des ruminants et des animaux en général contribue souvent au fait que beaucoup de problèmes de santé ne sont bien souvent décelés que tardivement et même trop tardivement.

Je garde à l'œil ma Ribambelle suite à cet incident, elle qui déjà il y a quelques semaines eut l'oreille nécrosée à cause d'une boucle, afin de réagir si elle nécessitait quelque traitement anti-infectieux et anti-inflammatoire, mais normalement son système de défense naturelle déjà bien sollicité devrait continuer à remettre les choses en ordre.

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12 septembre 2016 1 12 /09 /septembre /2016 09:32

Depuis la pose en juillet des fameuses nouvelles boucles d'identification (obligatoire) sur les adultes des Lutins, rares sont les jours où je ne perçois pas chez l'un ou l'autre de mes Ouessant que l'une d'elles a été malmenée.

Changement de position de la dite boucle, micro déchirure de l'oreille perceptible par le sang, .... mais pas encore de déchirure totale.

On pourrait penser "heureusement" pour ce dernier point. En fait, le mal est bien plus pernicieux.

En effet, une boucle qui malmène l'oreille à vie sur l'animal (durant 8 à 15 ans de longévité) amène le corps de ce dernier à devoir lutter contre des infections répétées, minimes ou importantes, invisibles ou décelables, pouvant perturber l'état de santé général et même avoir une incidence sur la durée de vie.

Histoire avec paroles

Ce matin, mes yeux tombent sur une oreille au sale aspect. Après rassemblement du troupeau et capture de la brebis, il est net qu'il y a eu blessure à cause de la boucle. Blessure qui ne put jamais cicatriser correctement et qui ne le fera jamais naturellement sans que le problème s'aggrave.

Histoire avec paroles

Après nettoyage des couches de sang accumulées et des tissus nécrosés, la situation montre que la partie inférieure de la boucle se retrouve enlogée dans le trou réservé à l'axe de fixation, trou évidemment devenu gouffre.

Histoire avec paroles

Situation encore plus évidente par une vue bien explicite montrant l'intérieur de l'oreille.

Lamentable!!!

Que faire?

Bien évidemment soigner avec désinfectant et cicatrisant sur plusieurs jours.

Mais au delà, que faire?

Une telle situation sur l'oreille ne peut qu'amener à un avenir sombre pour une brebis qui n'a que 4 ans. La porte à d'autres arrachages s'est ouverte et il y en aura assurément.

La mesure à prendre la plus sage est bien de couper la boucle pour assurer une vie correcte à la brebis, tout en la rendant "hors la loi" puisque dès lors plus bouclée comme il se doit, d'autant que sur les deux boucles c'est celle qui renferme la puce électronique qui crée ce problème..

Qu'importe! L'intelligence doit, devrait, vaincre en toute circonstance....

Cette intelligence, elle m'a quitté un instant quand suite aux discours des uns et des autres je me suis laissé aller à boucler mes animaux.

Je m'en mords les doigts, d'autant que je n'étais pas naïf par ailleurs sur ce sujet.

Quand j'entends encore des éleveurs souhaiter une identification auriculaire, je ne comprends pas. Je ne comprends pas qu'on ne puisse pas vouloir le meilleur pour ses animaux...

Ce n'est pas moi qui blâmerai les éleveurs qui ne déclarent pas leurs ovins ou qui ne les bouclent pas. J'en connais beaucoup et je les comprends. Tant qu'une identification obligatoire adaptée (aux Ouessant en particulier), c'est à dire pérenne et non mutilante, ne sera pas offerte aux éleveurs, on ne pourra reprocher à quiconque de faire preuve d'intelligence.

Maintenant que le mal est fait chez les Lutins, impossible pour le berger de prétendre vérifier chaque oreille de ses 80 adultes bouclés, deux fois par semaine et à vie, pour désinfecter une oreille ou une autre. Le cas par cas s'impose.

A propos de l'identification, il semble bien que la seule chose que sachent dire tous les complices de ce système, c'est bien: "Boucle la!"

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