Il faut à présent se pencher sur les béliers connus entrant dans la généalogie de Golas du côté paternel.
Je ne présente que ceux que j'ai élevés n'ayant ni vues ni connaissance de leurs ancêtres, si on excepte Ocelot pour qui je renvoie à l'article précédent.
Au plus loin, Ouessantin, acheté à l'élevage Blancher mais venant d'un autre élevage pionnier du GEMO dont je n'avais pas noté le nom.
Est intervenu Ocelot, élevage Delorme (voir article précédent) qui s'est reproduit avec une brebis des Lutins, fille du bélier Ouessantin précédent et d'une brebis de l'élevage Vaillant. Cet accouplement donna le bélier suivant.
Troll des Lutins. Il fut accouplé à une brebis des Lutins (Noisette) de souche Vaillant du côté maternel comme paternel.
Au passage, il est important de considérer Dakné, élevage Vaillant, qui donna la brebis Noisette (de son nom) mentionnée avant avec qui Troll fut accouplé.
Ouranos des Lutins, né de Troll et la brebis Noisette citée.
Grichka des Lutins, né d'Ouranos et une brbis des Lutins de souche Vaillant.
Grichka qui deviendra père de Golas suite à ses amours avec Promesse.
On peut avec ces nouveaux éléments faire une lecture de Golas en ayant connaissance visuelle d'une partie de ses ancêtres parmi les plus proches. C'est ce que je fais avec chacun de mes moutons puisque je connais la matière d'un passé "récent" qui les a construits. Pouvoir remonter toujours plus loin n'en serait que plus intéressant et captivant.
Là encore je ne mentionne ni poids, ni tailles ni même patrimoine génétique des colorations de toisons ou tout autre élément qui interviennent pourtant dans mes choix de sélection et d'accouplements dans mes orientations d'élevage.
Pour résumer, Golas, pas encore deux ans, est le fruit de certaines influences déjà décelables dans quelques uns de ses ancêtres. Faible taille (40 cm), héritage en particulier du côté de son père...et ancêtre Dakné, dont il a d'ailleurs hérité également la couleur apparente blanche. Il possède, comme je l'ai déjà dit, une toison du type de sa mère Promesse et Ocelot pour remonter plus loin. Le cornage est un bon compromis entre ses ancêtres Delorme et ceux Vaillant. A ce stade une ressemblance avec Ocelot mais avec une épaisseur de cornage réduite par influence Dakné. Des gains et des pertes comme on voudra selon les priorités qu'on se donne. Ceci étant, ce cornage de face se présente un peu comme ce que l'on observe dans la construction chez le mouflon dans ses premières années, MAIS dans une envergure et des proportions bien moindres évidemment. Conséquence de millénaires de "dégâts" de domestication et de sélection allant parfois, il y a encore quelques décénnies, vers une sélection de sujets à cornages faibles par crainte "d'armements" imposants. Combien de décennies encore pour, sur le chemin inverse, revenir à des cornages plus originels?
Ce petit travail n'a pas pour but de faire de Golas un bélier d'exception; il ne l'est pas sur certains points. Non, il s'agit par cet animal de voir une partie des éléments qui l'ont construit. Enfin avec la même matière ascendante, dans d'autres accouplements des mêmes parents, on n'obtiendrait pas pour autant que des Golas mais toutes sortes d'autres animaux aux phénotypes différents.
Ps: N'oublions pas toutes les brebis qui seraient à prendre en considération dans un résultat.