Crac!
Une faiblesse en son bois, une masse de fruits devenue bien pesante... voilà le bras secondaire du vieux poirier au sol.
L'événement s'est vite ébruité sur les prairies et une bonne partie des Lutins en vagabondage rapplique immédiatement.
Certains se sont précipités sur les boules de gui.
D'autres sur le feuillage et les poires.
Bientôt les feuilles du gui ont disparu. Les rameaux fins seront consommés plus tard.
De même le vide a été fait parmi les feuilles de l'arbre. La quantité de fruits au sol va assurer gourmandise sur une semaine au moins.
Les premières panses distendues trouvent place pour le repos et la digestion sous un bras de saule tombé lui au printemps sous le poids des pluies.
Si l'herbe a un peu reverdi après quelques averses sur la première quinzaine d'août et grâce à des températures moins caniculaires mais aussi un soleil sachant se faire discret certains jours, cette masse de verdure du poirier comme tombée du ciel est un véritable régal pour les Ouessant.
J'assiste serein à la curée. Les Lutins étant vaccinés contre les soucis d'entérotoxémies, je ne crains qu'une paire de diarrhées pour le lendemain. (une seule brebis sera d'ailleurs passagèrement dérangée finalement).
Sinon, il est toujours bon de garder à l'esprit que ce genre d'événement, grosse chute de fruits ou apport conséquent de verdure, peut être mortel si les animaux en font trop grande consommation subite, surtout en période de sécheresse et/ou quand les moutons sont en état de dénutrition.