Les années passent. Pour moi, mais heureusement également pour mes sales chats d'amour.
Je ne souhaite pas leur mort, mais il faut être réaliste. Si leur allure est envoûtante, leur compagnie agréable et magique, ils représentent une véritable plaie.
Mes séduisants sérials killers sont tous âgés de plus de dix ans à présent. Campagnols et mulots finissent toujours dans leur estomac, comme je le constate lorsqu'ils les vomissent au milieu de la gamelle de croquettes, mais ils sont globalement bien moins acharnés à capturer la petite faune que dans leur jeunesse. Plus guère d'oiseaux rapportés ou dont je découvre la dépouille, et indicateur de leur baisse d'acharnement à chasser, quelques lézards des murailles arrivent à nouveau à s'installer durant l'été, après dix ans d'absence, alors qu'ils étaient plus de cent sur mes bâtiments avant l'arrivée des matous. Pour quelques semaines seulement au mieux, mais c'est un signe.
Le lézard vert (baptisé à présent lézard à deux raies) exterminé depuis 2012 dans le quartier pourra-t-il revenir en joyau de bord de haie?
J'ai toujours eu des chats. Qu'on ne m'accuse pas de ne pas les aimer. D'ailleurs la dernière équipe de six fait partie de la famille et se vautre sur mon lit, me laissant peu de place. Elle n'a jamais été désirée pour autant, mais fut accueillie faute d'autre issue. Tous des animaux errants pris en pitié. En 2008, à la mort de ma dernière mémère, je n'en voulais plus, sachant bien que s'il fallait choisir entre la petite faune locale ou le félin domestique, mon choix était vite fait, la première étant légitime et le second un intrus non sans incidence sur la première. Et puis ...
Donc pour revenir à mes premiers mots: Ouf? Ils vieillissent!
Ouf? Je le pensais. Mais voilà que depuis quelques mois, un nouveau chat (chatte?) adulte s'est installé dans la grange. Et cette semaine, ce sont deux jeunes chats d'âge différents qui se hasardent au restaurant familial. Il est vrai que dans les fermes des alentours et chez des propriétaires aux profils psychologique et intellectuel particuliers, on ne se préoccupe guère de ses matous.
Ce sont ces nouveaux arrivants chez moi qui m'amènent à cet article. Pour dire stop!
Pour dire et redire une fois encore:
Faîtes stériliser vos chats! Les mâles comme les femelles.
Sensibilisez autour de vous à ce besoin.
Ne vous autorisez pas les portées pour vous faire plaisir ou espérer vous faire de l'argent sur la progéniture. Peu d'élus peuvent espérer un avenir enviable assuré et bon nombre iront grossir le rang de la population féline livrée à elle-même, ne faisant qu'amplifier les nombreux problèmes que cela pose, dans les campagnes comme dans les villes.
Les véritables amoureux des chats sont conscients du souci qu'ils représentent et ont à coeur de lutter contre, en prônant la stérilisation. Dans le même temps, pour les plus chanceux terminant en refuges, l'adoption n'est pas assurée et ces structures sont perpétuellement débordées.
En lien ci-dessous, un excellent article qui n'irritera que les inconditionnels du chat malhonnêtes qui se voilent la face et préfèrent être dans le déni, en effet il va au-delà de l'impact du félin domestique sur la faune.
Oui je sais les problèmes posés par le phénomène de l'humanité sont bien plus nombreux et globalement plus importants encore.
Cependant les premières victimes dans tout cela, ce sont les chats eux-mêmes. Le phénomène chat domestique est d'ailleurs uniquement une des conséquences au phénomène de l'humanité lui-même.
Le premier responsable dans tout cela n'est pas le chat mais bien l'humain...
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