Succulente expression populaire qui s'implante dans le langage depuis quelques années, elle exprime bien ce que cela veut dire.
Quand j'ai entendu un des pigeons domestiques de chez les Lutins dire à sa pigeonne sur un ton un peu sec: "Mais c'est du foutage de gueule!"... "je ne t'en demandais pas des mille et des cents, deux, seulement deux!", cela m'a intrigué et j'ai tenté de découvrir l'origine de la discorde.
Découvrant le problème, j'ai pensé, ce qui n'est pas sympa pour la pigeonne je l'avoue, qu'effectivement c'est vraiment du "foutage de gueule".
Je me suis éloigné discrètement pour ne par interférer dans cette scène de ménage, craignant que tout cela se termine par le divorce des amoureux, comme dans le film Nous ne roucoulerons plus ensemble...
Non, ce ne sont pas les biberons vidés par mes agneaux, ni même les cadavres résultant d'un vice caché du berger.
Il s'avère que les moutons aiment dormir à la belle étoile en cette saison. Ce faisant, depuis plusieurs années leur piétinement sur la zone en question fait réapparaître une multitude de débris de verre et autres déchets. Leur couche au plein air se trouve être sur l'ancien angle de propriété où des générations ont déversé leurs ordures dans ce coin de jardin, comme cela se faisait partout autrefois. Régulièrement, je passe des heures et des heures à en sortir et en sortir toujours, comme si plus j'en évacuais plus il en remontait des entrailles de la terre.
Je pourrais décider de laisser tout cela caché dans le sol, mais la dangerosité de certains débris pour les animaux m'oblige à ne pas baisser les bras. Donc, je joue à l'archéologue, faisant parfois quelques découvertes "succulentes" et je trie ce qui peut être recyclé ou pas, emplissant des sacs et encore des sacs chaque jour.
Epilogue:
Je n'en veux pas trop aux anciens pour le travail qu'ils me donnent à présent. Ils ont fait ce qui s'est toujours fait durant des millénaires.
Avec nos services et commodités actuels, ma révolte est bien plus grande devant le spectacle offert le long des routes ou à certains arrêts. Sans parler des feux rouges où certains automobilistes fumeurs en profitent pour jeter leur mégot ou carrément vider leur cendrier.
Toute ma vie, je reverrai cette scène. Celle de cet automobiliste qui s'arrêta devant moi près de Marseille. Qui sortit de sa voiture, ouvrit le coffre arrière, en extirpa ... non pas des mitraillettes mais de grands sacs-poubelles, traversa la route et les jeta à la mer en bas de corniche....
Oui, je sais, il y a pire, mais le comportement individuel est déjà le commencement du pire....
Autrefois, dans les campagnes, on croyait dur comme fer que certaines nuits des esprits farceurs d'un autre monde que celui des humains, trolls et autres créatures s'introduisaient dans les bergeries, étables et écuries pour y jouer de vilains tours sur le bétail. Ainsi retrouvait-on au matin tresse à la crinière du cheval ou autre surprise.
Je me demande si un troll ne parcourt pas les prairies des Lutins Ouessant durant la nuit.
Depuis une semaine, un de mes béliers se promène avec cette boucle en fil de fer à une corne.
Impossible qu'elle parte de par elle-même à cause de l'échancrure de corne blessée qui empêche tout retour en arrière.
Un de mes Lutins victime d'un Troll? Plus sérieusement, ce n'est pas même un humain plaisantin qui a pu s'adonner à cette plaisanterie car il n'est pas possible de capturer ce bélier aisément.
J'imagine que ce mâle a par hasard enfilé malencontreusement cette ferraille lors de ses activités. Peut-être une ce ces ligatures que je faisais pour fixer certains grillages de protection de mes arbustes et que j'aurais perdue je ne sais où....???
Il me faudra capturer mon bélier pour définir si ce bijou insolite est bien une de mes oeuvres égarée.
En bonne brebis de substitution, j'emmène régulièrement mes deux agneaux-biberons au parc, pour des retrouvailles à l'aire de jeux.
Je fais un brin de causette avec une mère pendant que les gamins s'amusent avec la marmaille habituelle.
Plus rarement, je rencontre un père en congé parental.
Le square à Ouessant, un haut lieu du tissage de liens sociaux...
Un bélier "branché"
ou dîtes-le avec des ... branches!
Les Ouessant de Diane ont fait des petits. http://spinningshepherd.blogspot.fr/2012/12/its-tradition.html
L'un d'eux trône à présent aux abords du domaine des Lutins. Petit, noir, étiqueté,... comme ses ancêtres soumis au vent et aux intempéries, c'est bien un Ouessant dans une allure un peu plus moderne.