C'est fait, le nombre de visiteurs sur le blog des Lutins du M. dépasse certains jours les 200 personnes différentes.
L'intérêt pour le Mouton d'Ouessant de type ancien, sa diversité, son identité, son élevage et sa conservation semble être une préoccupation grandissante comme le montre l'évolution du succès du blog et les nombreux contacts quotidiens qui en découlent.
Viendra un jour où nous aurons en quelque sorte "fait le tour du sujet", mais ce jour n'est pas encore arrivé.
Il me reste beaucoup à partager. Le Ouessant a encore bien des choses à nous apprendre sur sa réalité, son histoire, son éthologie, la nécessité d'évoluer dans les pratiques d'élevage pour son bien-être,... tout cela aussi pour notre enrichissement personnel intérieur ou notre simple plaisir.
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Un blog c'est une porte ouverte sur un univers personnel. De là on s'affiche et comme toujours quand on fait quelque chose on s'expose également à la critique. Cette critique est positive à en lire les commentaires et d'après les contacts, mais en toute logique il est possible qu'une autre plus négative n'ait pas le courage sur le principe du dialogue de s'exposer... l'humain est ainsi fait...
Dans cette aventure du blog des Lutins, certains jours le blogueur s'interroge. Par quel phénomène sur une journée qui dépasse les 200 visiteurs se fait-il qu'il n'y ait parfois aucun commentaire? Pas pour dire que c'est bien, mais pour interroger, ouvrir une réflexion,.... En fait j'ai compris que nous sommes bien dans une société de consommation et que quand en plus ce que l'on propose est gratuit, on se sert, cela est devenu tout naturel...et on ne se pose plus de questions, on ne voit même plus ce qu'il y a en amont de ce que l'on prend et qu'il existe un propriétaire, un humain constructeur.
Ainsi les clichés de mes animaux qui fleurissent sur les sites de petites annonces pour des ventes qui ne concernent pas mes Ouessant. Ainsi les documents anciens de mes collections que je découvre sur d'autres sites.
Il semble que le "s'il vous plaît" ne soit pas une démarche naturelle.
Tout comme le "merci" quand je passe un long moment d'écriture à répondre à des questionnements suite à un contact en privé. Au point que quand j'ai un retour, j'en suis plus que surpris...!
Bon, mieux ne vaut aucun commentaire par jour, que 200 puisque je ne pourrai pas répondre à tous comme j'aime le faire par principe de politesse et de remerciement. Mais entre 0 et 200, il demeure une certaine marge de manœuvre!
Après une petite mauvaise humeur derrière le succès du blog des Lutins dont je me réjouis bien évidemment, je remercie chacun pour son détour ponctuel ou régulier dans l'univers de mes Ouessant, car au final, chacun ne venant pas quotidiennement, ce sont des centaines de personnes qui y passent chaque semaine.
Merci aux habitués du commentaire qui osent, aux habitués des contacts en privé, aux 54 abonnés qui ne veulent pas en perdre une miette... au timide qui ne s'est exprimé qu'une fois mais qui l'a fait....
Le blog des Lutins est fait pour qu'on en use et en abuse.... c'est mon cadeau pour contribuer à la sauvegarde de ce type ovin ancien bien singulier.
Alors continuons à en user et abuser toujours plus, en songeant que derrière il y a un blogueur... Merci à tous pour le succès des Lutins!
Il existe au moins quatre variantes d'expression de coloration du noir de la toison chez les Ouessant de ce type. Certaines ne sont perceptibles qu'à l'âge adulte, d'autres le sont dès les premières semaines.
A gauche un agneau noir basique chez qui rien ne peut être connu sur la forme de noir qu'il présentera à l'âge adulte.
A droite un autre agneau noir du même âge, mais en construction d'un noir en dilution.
Noir c'est pas toujours "noir" (mais il y a toujours de l'espoir...)
Deux naissances dans le même instant en début d'après-midi. Heureusement sans proximité dans les parcs, ce qui en cas contraire peut amener parfois à un malheureux échange des petits chez les mères dans l'effervescence.
Bientôt dix huit ans que je martèle aux oreilles de qui veut bien l'entendre et surtout le comprendre, qu'il est très important d'accoupler les moutons d'Ouessant noirs également avec les sujets blancs. Cela parce qu'ils appartiennent au même type ovin, qu'il ne faut pas construire deux races différentes, que sur Ouessant les choses se faisaient naturellement ainsi et que le brassage des gènes à l'exemple de ce qui se passait au sein du cheptel de l''île est important (sans oublier que construire des moutons blancs homozygotes systématiquement bloque l'expression possible de certains gènes concernant l'aspect de coloration des toisons).
De la même façon, je martèle depuis aussi longtemps l'importance de ne pas chercher de façon systématique à obtenir des Ouessant blancs plus blancs que blanc et qu'au contraire, au nom de la conservation de la diversité en ce type ovin ancien, l'aspect parfois surprenant de Ouessant blancs se doit d'être sauvegardé.
Il n'existe que très peu de documents photographiques permettant de découvrir au moins en partie la réalité des Ouessant, avant leur disparition (dès 1920) en leur forme ancienne pour cause de métissage et de nouvelles orientations d'élevage.
Sur ce cliché de début des années 1900, à droite de la fillette un classique agneau noir, à sa gauche une agnelle plus intéressante qui m'avait intrigué en 1999 quand je découvris cette carte postale et que mon décryptage du Ouessant était encore limité.
En fait, il s'agit bien d'une agnelle blanche présentant dans sa toison juvénile, comme cela arrive, un "bronzage" total assez soutenu et plus particulièrement sur les pattes.
Pour le comprendre mieux, en couleurs, Hubot , bélier blanc d'un an issu d'une des plus anciennes souches Ouessant connues.
L'aspect caramélisé des pattes est toujours présent. La toison est bien éclaircie avec l'âge.
L'agnelle de la carte ancienne se situe à un âge de quelques mois et présente une toison à un stade intermédiaire entre le Hubot de quelques jours et celui d'un an.
Que de choses à découvrir et comprendre dans la diversité et la richesse du Ouessant de type ancien, y compris chez les animaux blancs!
Que de choses à sauvegarder donc! On y travaille chez les Lutins.
Dans la série "J'y vais ou j'y vais pas".
Il arrive qu'au bout de plusieurs mois, la pousse des cornes hésite toujours chez le mâle, autant dans la vitalité de la croissance que dans la structuration.
On note le petit crochet d'un cornage faible et mal structuré qui perdura très longtemps chez ce bélier d'un an à présent.
Ainsi cet antenais possède à présent un cornage correct et plus prometteur que ce que ses premiers mois laissaient présager.