Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le Mouton d'Ouessant Elevage des Lutins
  • : Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite....... Merci de venir visiter mon blog qui a pour but de vous faire découvrir le mouton d'Ouessant et de partager au moins un instant ma passion pour cet animal singulier et ce qui l'entoure.
  • Contact

Recherche

Archives

23 janvier 2015 5 23 /01 /janvier /2015 16:02

Le goulet génétique c'est ce rétrécissement (image de l'entonnoir), cette perte de diversité génétique globale dans une population, qui arrive le plus souvent du fait d'un nombre d'individus devenu trop faible, ce qui aboutit à un taux de consanguinité de plus en plus élevé.

En élevage, cela s'observe également de par les pratiques des éleveurs dans l'organisation de leur cheptel et de sa reproduction.

Ainsi dans un troupeau, si un même unique bélier se reproduit chaque année sur les mêmes brebis, voire sur sa propre descendance, on crée des animaux qui ont tous pour moitié et plus le patrimoine génétique de leur père.

Cette technique offre ses avantages pour ceux qui souhaitent tenter de multiplier, concentrer et conserver certaines qualités du reproducteur. Malheureusement la consanguinité permet de conserver et concentrer également des "tares": divers points faibles physiques, physiologiques, fonctionnels, ... qui échappent à l'observation et à la connaissance au départ et qui un jour, mais trop tard, finissent par être décelables. Cela peut aller des malformations répétitives à une fragilité particulière, en passant par exemple par des longévités faibles, des pertes de dents précoces,.... La consanguinité concentre tout autant le meilleur (aux yeux de l'éleveur dans une quête particulière) que le pire, pour l'animal d'abord.

Le mouton d'Ouessant n'intégrant pas, normalement, la course au poids des gigots ni même à celui de sa toison, l'intérêt premier devrait être de chercher à conserver sa rusticité (nécessaire à l'ovin comme à l'éleveur), tout autant que ses caractéristiques morphologiques diverses.

L'appauvrissement génétique dans un troupeau peut également s'observer par la reproduction répétée des mêmes brebis, d'autant plus si leur nombre est réduit, et qu'elles sont amenées par la suite à s'accoupler avec leur descendance.

Il est peut être dû également à de trop nombreux accouplements entre proches au niveau parenté (demi-frère ou sœur, oncle, nièce, cousin....) et être d'autant plus important que le lien de parenté entre les reproducteurs sera proche. Cela arrive tout autant en élevage à généalogie suivie mais avec un nombre limité d'animaux que dans un élevage sans suivi des généalogies où deux ou trois béliers "font leurs affaires" à leur guise parmi les brebis d'une année sur l'autre. Seule différence mais d'importance, dans le premier cas on mesure la chose et on peut orienter en conséquence l'avenir de sa troupe, dans le second c'est le flou absolu, impossible de savoir sur quoi on construit son troupeau, avec les conséquences regrettables que cela peut engendrer.

Un exemple bien parlant.

Cette année j'ai acquis une femelle. Cette introduction peut être l'occasion pour moi d'entrer un peu de "sang neuf" comme on dit. Cette brebis possède une généalogie conséquente qui me permet d'avoir une représentation correcte de l'animal concernant son patrimoine génétique et en particulier donc de connaître ses divers ascendants sur un certain nombre de générations.

Premier constat, l'individu est le résultat d'une certaine consanguinité puisque sur ses quatre arrières grands pères je retrouve par trois fois le même bélier (!) et que sur ses huit arrières arrières grands pères par six fois se présente un même mâle (!).....

On comprend là toute l'importance d'une généalogie tenue sérieusement et honnêtement. Celle-ci permet de connaître la part de consanguinité possible transportée, tout comme les ascendants précis entrant dans la construction d'un animal donné. C'est d'autant plus vrai que dans cette généalogie je retrouve des Ouessant qui me sont connus et dont certains s'avèrent être ascendants de certains de mes Ouessant. Ainsi, la reproduction de cette brebis pourra être menée sereinement, en connaissance des accouplements futurs à orchestrer ou pas.

Tenir généalogie systématique de ses animaux permet de travailler sérieusement. On imagine le drame à l'inverse, sans cette généalogie tenue, pour mes futures naissances, la catastrophe pour mon troupeau et le type ovin à sauvegarder. On réalise également que le fait de prendre ailleurs, dans un autre troupeau, un animal aux origines non suivies, en pensant diversifier le patrimoine de son cheptel peut dans certains cas, au contraire, contribuer à faire tomber le Ouessant vers le goulet génétique que l'on voudrait justement éviter.

L'apparence, aussi séduisante soit-elle, n'est que la partie visible de l'iceberg. Soyons curieux et plongeons sous la surface pour l'intérêt du Ouessant!

L'apparence, aussi séduisante soit-elle, n'est que la partie visible de l'iceberg. Soyons curieux et plongeons sous la surface pour l'intérêt du Ouessant!

Partager cet article
Repost0
17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 17:56

Bientôt le retour des Lutins et cie...

Partager cet article
Repost0
4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 16:49

Triste de découvrir la disparition de ce jeune photographe nature dont j'appréciais le travail et la démarche, je ne pouvais pas ne pas porter (un peu tard!) une partie de son oeuvre à la connaissance de ceux qui voudront bien se plonger dans son site.

Il était de ceux dont l'émerveillement nourrit le mien.

Comme j'avais pu lui dire lors d'un petit échange, il était nos yeux là où nous ne pouvons être, il était un regard sur ce que beaucoup ne savent trop souvent plus voir...

Partager cet article
Repost0
3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 14:33

Dans certaines races, il est difficile d'être blanc.... dans d'autres d'être noir...

Je ne parle pas du fait de naître ni noir ni blanc ou encore pas assez noir, pas assez blanc...

Je parlais des moutons bien évidemment, bien que...

Un lien ci-dessous qui en dit long, en d'autres sphères que celle du Ouessant, dans les mésaventures d'une jeune éleveuse (en race avranchine) découverte par hasard sur le net, face à une partie du monde rural.

Effarant non!

Et en plus pour ceux qui n'auraient pas parcouru ce blog de long en large...

ou encore....

Partager cet article
Repost0
2 janvier 2015 5 02 /01 /janvier /2015 17:19

Avec quelques jours d'avance, avant ce 1er janvier date traditionnelle de fin de période d'accouplements chez les Lutins, les femelles se retrouvent toutes réunies pour leur plus grand plaisir, tout comme le mien.

De même le groupe des mâles a vu les reproducteurs de même sexe le rejoindre.

C'est le coup de froid de début de semaine avec moins dix la nuit qui a précipité les choses, ainsi que la météo prévue durant les jours suivants . L'heure de complémenter en céréales la ration des Ouessant ayant sonné, il m'était plus simple de ne prévoir que deux groupes à m'occuper et non plus huit comme c'était le cas depuis le 15 octobre.

Lever difficile

Durant cette vague de froid de quelques jours, comme je pouvais l'observer de ma fenêtre, chaque matin le réveil était difficile pour les filles.

Elles tardaient vraiment à sortir de leur coin-bergerie, pour ne quitter la litière et rejoindre les premiers mètres carrés d'herbe, qu'à l'apparition des premiers rayons de soleil vers 9 heures à cause des reliefs.

En attendant la distribution, plantées dans le givre, elles profitaient de l'insolation du jour revenu.

Heureusement, l'épisode de gel est déjà terminé pour le bonheur de tous, et les Lutins doivent faire ce soir avec le premier crachin... breton!... de l'année... Revoilà l'humidité, le froid est parti.

Partager cet article
Repost0
28 décembre 2014 7 28 /12 /décembre /2014 13:35

Je prenais le train en marche dans le mouvement de l'élevage loisir du Ouessant de type ancien, en 1996, en acquérant mes trois premiers moutons et dans la foulée en adhérant au Gemo (Groupement des éleveurs du mouton d'Ouessant).

Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, sous l'impulsion de Paul Abbé, en 1976 ce groupement d'éleveurs se donna pour mission de promouvoir et sauvegarder par sélection cet ovin disparu de son île originelle et tombé alors dans l'oubli.

Le troupeau des Lutins, constitué en cette période de l'année de 70 animaux, est le fruit de plus de 18 ans de de travail en mon élevage-passion aux orientations conservatoires calculées.

Ce troupeau, s'il est mon œuvre en quelque sorte, s'est construit à sa base, en amont de ma rencontre avec le Ouessant, sur les briques du travail de tous ces éleveurs qui m'ont permis mes diverses acquisitions.

Je suis un enfant du GEMO

A l'aube de ma dix neuvième année d'élevage loisir, je faisais le point sur les origines entrant dans la construction de ma troupe car désormais il ne reste qu'une poignée d'animaux qui ne soit pas née chez moi.

Voilà donc l'occasion de remercier les personnes suivantes qui m'ont permis de leur acheter quelques Ouessant. Merci également à ceux de même nommés ici qui indirectement par la présence de leurs animaux dans la généalogie de mes acquisitions ont contribué sans le savoir à l'existence des Lutins 2015.

A savoir, les élevages:

Abbé, Billon, Blancher, Carré, Delorme, Du Fou, Ecomusée de Rennes, Falck, Jonker, Leplant, Lion, Masson, Ménard, Motrot, Mutter, Royer, Saint Symphorien, Vaillant, Wynant... et peut-être quelques oubliés ou éleveurs dont je n'ai pas connaissance...

mais aussi initialement les diverses personnes qui avant nous avaient conservé des troupes Ouessant de type ancien sur le continent alors que cette forme ovine disparaissait graduellement de son île dès 1920.

Comme tout un chacun, je ne suis qu'un intermédiaire dans la grande aventure de l'insolite Ouessant de type ancien. Je pense qu'il est bon de ne pas l'oublier et de garder à l'esprit ma reconnaissance à ceux qui m'ont précédé dans ce passage de flambeau.

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 17:39

Mes excuses aux 50 à 60 abonnés (selon le moment) aux articles plus ou moins réguliers du blog des Lutins.

Ces dernières semaines, divers problèmes techniques sont rencontrés, dont celui de ne plus me permettre de les prévenir en primeur d'une parution.

Je ne sais quand mes soucis seront résolus, mais je n'oublie pas mes abonnés qui devront dans l'attente faire comme tous les visiteurs (plus de 250 selon les jours) "aller faire un tour sur le blog des Lutins"...

Partager cet article
Repost0
6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 15:59

On pourrait naïvement imaginer que l'intérêt pour le petit mouton de type ancien de l'île d'Ouessant est un phénomène récent. S'il l'est sans doute dans son ampleur du fait que nombre de foyers (même modestes) dans notre société moderne peuvent s'offrir le "luxe" de s'entourer de ces compagnons laineux, le Ouessant intéresse de longue date hors de son berceau breton originel.

Atypique, d'agrément ... et de consommation

Par exemple comme animal de compagnie ou d'exhibition (bélier à l'extrême droite du cliché du début du siècle passé)...

(Merci à Thomas Szabo pour ces envois)

(Merci à Thomas Szabo pour ces envois)

Les Ouessant sont en fait sortis de leur île par centaines sinon probablement milliers durant les siècles passés pour être exportés sur le continent.

Ainsi, par exemple, comme le mentionne Georges Dorel (source DEA de Gilles Tronson, le Mouton d'Ouessant 1990), durant la seconde moitié du 19ème, pour leur viande fort appréciée (allant jusqu'à être vendus parfois comme agneaux (sic!) alors qu'en vérité adultes de petite taille), mais aussi auprès d'amateurs pour être élevés sur leurs parcs... et ce jusqu'en Champagne.

D'ailleurs, à titre d'anecdote peut-être en lien avec ce phénomène, sur les conseils de Paul Abbé alors président du Gemo, je m'étais procuré mon premier bélier en 1996 en Haute Marne. Lorsque j'ai voulu connaître l'origine du troupeau, l'éleveur ne sut que me répondre que sa grand mère possédait déjà ce type d'animaux, donc bien avant 1976 date de la création du groupement (Gemo). Faut-il voir là un noyau Ouessant souche champenoise aux origines liées au phénomène précité?

Durant au moins la première moitié du 19ème siècle, les habitants d'outre Manche semblaient manifester un fort intérêt pour les petits moutons bretons bien insolites à leurs yeux au moins par leur taille et en importaient en nombre (The illustrated Natural History- Mammalia, by JG Wood- 1858... merci à Roger Lundie pour cette donnée). Ces petits moutons bretons étaient-ils en partie ou en particulier des Ouessant non nommés?

On a souvent un peu de mal à imaginer pour les temps passés un commerce important et du transport sur de longues distances. Pourtant déjà il y a quelques millénaires denrées, matériaux,humains... animaux se retrouvaient parfois fort loin de leurs lieux d'origine. Ce que tous les passionnés d'histoire mesurent. Ainsi, comme je le lisais dernièrement à propos d'une race ovine ancienne de l'actuelle Grande Bretagne ses laines étaient exportées ...jusqu'à Rome à l'époque dite romaine.

Ceci pour dire que des exportations "tous horizons" du petit mouton d'Ouessant depuis son île au moins durant les siècles précédents un peu documentés ne doivent pas totalement nous surprendre et que nous (humains de la charnière 20ème et 21ème) ne sommes pas les premiers à nous émerveiller devant cet animal domestique étonnant.

Partager cet article
Repost0
2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 17:25

Il est des moments comme ça... de grande solitude.

La queue à la caisse du magasin de bricolage par ce bel après-midi d'été semble vouloir s'éterniser. Chacun patiente, les regards se dispersant de ci de là pour tuer le temps. Arrive enfin le tour du couple qui me précède... et qui s'empresse alors de déposer ses articles sur le tapis roulant.

"Aaahhh!!!" Cri d'horreur de la caissière venant de découvrir dans les achats une bombe de (prétendu) répulsif contre les serpents. "Vous avez des serpen-en-ents?"

Et voilà le guerrier mari exposant les faits appuyés en écho par la femme du guerrier...

Le serpent se hissant dans la glycine en façade de maison. La fenêtre de l'étage ouverte. La panique qui s'en suivit. La bombe insecticide vidée dans la pièce jusque sous le lit (Ben oui! Si ça tue les sales bêtes à six pattes, ça doit bien agir sur les sales bêtes sans pattes!). Le désespoir de ne pas avoir retrouvé le monstre rampant. La décision d'employer les grands moyens. L'achat du produit miracle anti-dragon et autre truc à écailles pas fait comme nous...

Ce devait être inscrit dans mon destin. Le regard du "chef de famille" dans sa quête de soutien moral ou d'admiration finit par tomber sur le mien qui ne faisait que consciencieusement observer et analyser la scène. J'eus droit à la description de l'alien avec son collier blanc. Tentative de ma part à vouloir apporter identification et rassurer en expliquant qu'il devait s'agir d'une inoffensive très commune couleuvre justement dite "à collier" ou encore d'une jeune couleuvre d'Esculape aux mœurs précisément arboricoles et assez présente sur le secteur.

Mes propos dénotant dans ce climat de panique générale, le regard de l'homme me prenant pour un doux illuminé se détourna du mien, et le matériel de guerre fut jeté dans le sac au fond du chariot.

Le couple équipé pour le combat s'apprêtant à partir, c'est alors qu'un retentissant "Vous avez essayé le lait?" hurlé par la caissière fut suivi d'un " Si c'est une vipère, elle devrait aimer le lait" qui finit par m'anéantir totalement.

Un tel concentré de bêtise humaine (ignorance dont on ne veut souvent pas sortir quoi qu'une personne avertie vous apporte) concernant la nature et la faune en particulier, c'est malheureusement bien courant, mais cet instant surréaliste subi me le rappela douloureusement une fois de plus.

Cette dernière anecdote ne peut mieux introduire mon incitation à faire lire l'ouvrage qui suit à tous ceux qui souhaitent ne pas mourir idiots (s'ils l'étaient) en ce domaine et en attendant ne plus être complices du "n'importe quoi " colporté sur le dos de la faune et le peu de nature qui nous environne.

Pour tordre le coup à l'ignorance en ce domaine, un livre de Jean François Noblet, "La nature au café du commerce"

(A propos de l'anecdote: les serpents ne boivent pas de lait, pas plus les vipères que les couleuvres. Cette croyance tient peut-être au fait que l'animal capturé peut évacuer ses excréments composés d'une partie blanchâtre (urée) ou encore que la couleuvre peut s'approcher des fumiers (et donc des étables) pour y déposer ses œufs. Cependant, le mythe de la couleuvre qui tète les vaches se rencontre également hors monde rural, comme cette directrice de lycée qui le clamait haut et fort pour me convaincre ou du moins s'opposer à ce que je tentais de lui démontrer.... Comme quoi le niveau social n'est pas une protection au manque d'instruction, au moins en ce domaine....)

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 14:10
Toujours du Jardin des Plantes (2)

Pour revenir sur cette image nous montrant des ovins dits d'Ouessant (aux origines précises inconnues) il y a un siècle au sein du Jardin des Plantes......

Comme le constat fut déjà fait en ces colonnes, ces animaux (5 femelles et trois mâles... plus un individu indéterminé) sont manifestement bien plus grands et plus lourds que ceux aujourd'hui rencontrés dans les élevages amateurs continentaux.

J'ai eu l'occasion d'analyser encore et encore ce cliché et d'autres éléments intéressants me sont apparus. Certains posant d'ailleurs de nouvelles questions sur cette bande de moutons.

Est frappant ce masque clair très étendu sur la face.

Cet aspect de moutons noirs blanchis ou grisonnants touche également la toison.

Si on observe le sol, on s'aperçoit que dans leur enclos, les animaux vivent sur terre battue apparemment poussiéreuse et calcaire (devant sans doute uniquement se nourrir au râtelier à foin). Ceci explique en partie cela, cet aspect de toison salie et assez claire. Pourtant, ceci n'explique pas pour autant cela, concernant le masque clair. En effet, ce caractère se montre être héréditaire en ce troupeau photographié et devoir s'accentuer avec l'âge si on observe bien l'éclaircissement accentué chez le vieux bélier comparativement au plus jeune mâle (de même chez les brebis).

Ce caractère/ phénomène ne me surprend pas totalement puisque dans nos Ouessant de type ancien, on rencontre des individus dont le museau "blanchit" avec l'âge. Comme ci-dessous en mon troupeau, Ocelot et Sidney... qui sont pourtant bien des moutons noirs (non agouti).

Toujours du Jardin des Plantes (2)
Toujours du Jardin des Plantes (2)

Pour revenir à l'ancien troupeau parisien, la poussière en la toison n'exclut pas la présence du phénomène dit de canitie (blanchiment de la fibre) qui touche les animaux (et humains) vieillissants.

Toujours du Jardin des Plantes (2)

Si maintenant on observe les pattes, il est curieux de constater que, si on imagine celles-ci être blanchies par la poussière lorsque l'animal se couche, certains moutons présentent des pattes bien sombres. Ce qui est au moins le cas sur certains jeunes animaux comme le petit bélier de droite ou encore, à gauche, les brebis une et trois.

Question: Si on évacue le problème poussière, sommes-nous bien devant un exemple de phénotype un peu particulier et d'un aspect évolutif avec l'âge du mouton?

Dernier point qui m'intrigue énormément, c'est l'aspect non sombre des sabots ou présentant des panachures....

Parce que dans la poussière me diront certains....

Pas si simple en réalité, car dans ce cas les poignets et les zones de poils les recouvrant devraient être salis également, alors que certains animaux aux pattes sombres présentent bien cependant des onglons à panachures (chose surprenante pour des animaux noirs qui seraient non agoutis).

Tout cela pour dire que le phénotype (aspect extérieur) de ces ovins présentent certains aspects troublants, hormis la présence de poussière à prendre en considération.

Toujours du Jardin des Plantes (2)

Cash investigation!

Poursuivons notre enquête!

Sur cette seconde vue en la même époque et toujours dans le parc zoologique, nous sont présentés deux brebis et un bélier en vue plongeante.

D'après le volume de l'abri, cet enclos ne doit contenir guère plus d'animaux. Cette fois le sol est couvert d'herbe rase surpâturée mais présente, alors qu'on note bien la terre battue du sentier voisin.

Première chose qui frappe, le bélier qui semble ne pas être en famille avec la troupe précédente. Toison sombre noire plus rase, plus tassée, physique différent dont les cornes d'un type en volute simple et de structure moins épaisse, contrairement aux trois mâles du cliché précédent.

Par contre, on retrouve bien le type de brebis assez clair sur lequel j'ai fait précédemment plusieurs remarques. De plus l'angle de prise de vue permet de noter la densité importante de toison éclaircie jusqu'en profondeur, par exemple sur l'encolure (poussière?) ... et m'amenant toujours aux mêmes interrogations.

Faut-il comprendre en cette scène, l'arrivée assez récente d'un bélier de souche nouvelle pour la reproduction?

Faut-il comprendre également l'arrivée récente de cette paire de brebis en l'enclos pour être fécondées? Dans ce cas, leur aspect est-il conséquence du sol de leur ancien parc (donc encore poussiéreuses?).... ou réellement un phénotype (et génotype?) particulier comme je le soupçonne?

Que de choses à découvrir et comprendre sur ses propres Ouessant de type ancien!

Que de choses à comprendre et découvrir sur ceux de son voisin!

Que de choses à comprendre et découvrir sur ceux d'aujourd'hui sur le continent!

Que de choses à comprendre et découvrir sur ceux d'hier sur le continent!

Que de choses à comprendre et découvrir sur ceux d'hier sur leur île bretonne!

Partager cet article
Repost0