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  • : Le Mouton d'Ouessant Elevage des Lutins
  • : Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite....... Merci de venir visiter mon blog qui a pour but de vous faire découvrir le mouton d'Ouessant et de partager au moins un instant ma passion pour cet animal singulier et ce qui l'entoure.
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17 décembre 2016 6 17 /12 /décembre /2016 16:47

Il existe un standard taille pour le mouton d'Ouessant de type ancien.

Il est de 46 cm maximum au garrot pour la brebis adulte (3 ans et plus).

Et pour le bélier 49 cm maximum au garrot une fois adulte (3 ans et plus).

Je ne sais sur quels critères il fut établi, personne ne pouvant dire ce que pouvait être véritablement ce mouton en sa forme insulaire dans les siècles précédant le 20ème, tout autant quant à une taille moyenne vérifiée (faute d'études d'alors évidemment et de documents photographiques) que quant à d'autres caractères d'ailleurs.

Faut-il y voir simplement estimation d' une barre théorique des 50 cm symboliques à ne pas dépasser pour faire "petit", la plupart des Ouessant rencontrés autrefois (et aujourd'hui encore) dépassant largement cette taille ... donc 49 pour un mâle et alors 46 pour une femelle, cette dernière se présentant logiquement plus petite que son compagnon?

Mais peut-être quelqu'un peut-il me renseigner? Je suis toujours preneur de connaissances qui peuvent ensuite nourrir la réflexion.

Toujours est-il que le berger des Lutins, qui s'est lancé dans l'aventure de l'élevage il y a plus de vingt ans à présent, bête et discipliné, s'est appliqué à ce que son travail cadre bien avec le standard taille.

Dans ma rigueur, je ne conserve et n'utilise d'ailleurs que des béliers reproducteurs de 45 cm maximum (46 à l'occasion en cas de nécessité)).

Disons que cette marge de sécurité aide à ne pas dépasser ces limites maximales du standard pour les animaux produits. Ensuite, il m'est plus agréable de constituer une troupe dans laquelle une tendance à la moyenne basse s'exprime, évitant ainsi les gros écarts, sans que je cherche pour autant à homogénéiser, dans le sens de "standardiser" (en sa signification négative) une taille précise.

Et puis, comme je l'ai toujours pensé, si le Ouessant de type ancien était véritablement petit (très petit?) autant qu'il le demeure, même si le "petit comment?" restera pour toujours un mystère.

Conservation et contraintes.

Alors pourquoi garder et vouloir utiliser un bélier de 52 cm, comme Hubot ci-dessus, trois centimètres au-dessus du maximum du standard et donc sept/huit au-dessus de mes autres mâles (douze au-dessus du plus petit)? Voilà la question de certains visiteurs étonnés.

La réponse du berger ... les réponses sont les suivantes.

D'abord parce que chez les Lutins, le but n'est pas de construire des Ouessant d'apparat, mais de fonctionner, malgré la sélection en standard, dans un souci permanent de sauvegarde, de conservation.

Ensuite, un bélier plus grand qu'il ne faudrait, pas assez comme-ci ou comme ça, peut avoir (pas toujours non plus forcément) un grand intérêt et même un intérêt majeur pour la dite conservation.

La conservation ne va pas dans une unique direction à privilégier le plus "beau", ce qui est d'ailleurs très subjectif, l'apparence donc, mais bien au contraire, s'exerce également et normalement prioritairement dans le souci de sauvegarder le "contenu" de l'animal, sa spécificité génétique comme également sa diversité, et l'enrichissement du patrimoine qui en découle.  

Conservation et contraintes.

Ainsi, ce bélier, si on peut lui regretter sa taille (son poids également!), un cornage à l'opposé de ce qui peut être recherché, est une mine.

Une composante de deux souches de "Ouessant de château", de celles rencontrées sur le continent, le plus souvent dans les parcs de châtelains, bien avant les années 1970 et la naissance à cette époque d'une association s'intéressant à ce type ovin, en fait un bélier précieux.

Sa caractéristique "dark tan" (bronzage foncé...et persistant) en sa toison blanche, pas si courante, d'autant que longtemps les nouveaux éleveurs ont cherché ces dernières décennies à éliminer ce caractère, correspond par contre tout à fait au type de coloration d'une agnelle blanche observable sur une carte postale ancienne de début 1900 prise sur l'île d'Ouessant.

On reconnaîtra la belle solidité de ce mâle, ses caractéristiques primitives, comme une queue courte d'une qualité bien difficile à trouver à présent dans le cheptel Ouessant des passionnés.

Conservation et contraintes.

Bref, un diamant à l'état brut dont les descendants, par travail de sélection, diminueront en taille en quelques années tout en ayant hérité partie de cette richesse génétique globale du passé. Patrimoine génétique qui essaimera, permettant de plus d'ouvrir celui de mon cheptel pour commencer, tout en le détournant du péril de la consanguinité observée régulièrement dans le milieu. Consanguinité qui certes a le mérite de fixer éléments de quête en une morphologie idéalisée mais qui, toujours cette redoutable consanguinité, dans le même temps, appauvrit le patrimoine global de cet ovin, allant alors tout à l'encontre d'une véritable démarche de conservation.

Pour la petite histoire, l'utilisation de ce mâle, programmée dès cet automne, dut être malheureusement annulée suite à un problème technique ainsi qu'à un souci personnel. Dommage!

Ce n'est que partie remise. L'an prochain, je ne manquerai pas d'organiser un lot de femelles pour ce bélier. L'élevage est un travail de patience et l'élevage en sélection doit passer inévitablement par des étapes pouvant sembler ingrates qui justement imposent cette patience. Alors je le suis....patient!    

Un jour le même avec six centimètres de moins et un cornage présentant plus d'envergure et moins enroulé?

Un jour le même avec six centimètres de moins et un cornage présentant plus d'envergure et moins enroulé?

Conservation et contraintes.
Le hasard, en une naissance tardive non programmée issue de dit bélier de cet article, m'a déjà permis de vérifier que ce mâle transmet bien un "tan" (bronzage) foncé et surtout persistant une fois l'animal adulte, bien qu'ici le "tan" sur une toison blanche ne recouvre pas totalement le corps....

Le hasard, en une naissance tardive non programmée issue de dit bélier de cet article, m'a déjà permis de vérifier que ce mâle transmet bien un "tan" (bronzage) foncé et surtout persistant une fois l'animal adulte, bien qu'ici le "tan" sur une toison blanche ne recouvre pas totalement le corps....

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13 décembre 2016 2 13 /12 /décembre /2016 12:14

Un documentaire qui devrait intéresser tout un chacun puisque nous sommes tous concernés par ce sur quoi se pose cette interrogation.

En effet, quel que soit notre rapport à l'animal, ce dernier fait partie de notre vie directement ou indirectement.

L'existence même de l'humanité et d'abord son évolution sont intimement liées à l'animal. Sans ce dernier, l'humain n'aurait jamais pu se construire et je ne serais pas là moi-même.

Toutes nos sociétés incluent l'animal d'une façon ou d'une autre, dans leur construction, dans leur fonctionnement.  

Un reportage qui sans doute irritera certains alors qu'il en réjouira d'autres.

Toujours est-il, convaincu que, comme en toute chose, la réflexion devrait primer sur le simple mimétisme culturel afin de faire avancer le monde à tous niveaux, je ne peux que conseiller de voir ou revoir cette émission qui sera rediffusée, car elle va bien au-delà de son titre en faisant découvrir certaines facettes insoupçonnées de quelques animaux autres que l'espèce humaine.

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10 décembre 2016 6 10 /12 /décembre /2016 12:33

Chaque Ouessant est un livre dans lequel on peut lire ses ancêtres.

Ceci est d'autant plus vrai si on dispose pour chaque animal d'une généalogie fine tout autant du côté maternel que paternel, ainsi que d'un suivi conséquent en photothèque pour se remémorer les disparus.

En effet chaque mouton se construit d'une part pour moitié sur le patrimoine génétique de sa mère et de l'autre pour moitié sur celui de son père. Parents qui eux-mêmes...

Ainsi tout comme au-dessus du chérubin dans son berceau, les humains ont pour habitude de lui chercher ressemblances avec maman, papa, grand-mère Augustine, grand-père Alfred, tante Séraphine ou oncle Oscar, l'éleveur peut déceler influences d'ancêtres connus quand il cherche à comprendre certaines caractéristiques physiques (et autres) de ses moutons.

Chaque animal est ainsi susceptible de marquer plus ou moins durablement ses descendants sur plusieurs générations, de façon régulière ou irrégulière. Ce qui dans le cas de caractères appréciables réjouit, mais ce qui dans le cas de caractères moins séduisants peut décevoir.

D'où la plus haute importance en premier lieu à choisir ses reproducteurs et en second, si on ne laisse pas se pratiquer "l'amour libre", concevoir ses accouplements.    

Chaque Ouessant est un livre.

Dior des Lutins.

Un bélier tout à fait construit dans le style global "Lutins" qui s'est dessiné avec le temps.

Pourtant pour qui est attentif et observateur, il est possible d'y observer encore traces d'influences d'un grand-père ( côté maternel), en photo ci-dessous.

Chaque Ouessant est un livre.

Kerouat, élevage Patrick Carré (photo Laurent Wynant)

Chaque Ouessant est un livre.

Alors que dans le même temps, pour d'autres caractères (comme l'aspect plus ramassé), le père de Dior, Willom des Lutins, y a laissé autres traces.

Ainsi quand on s'interroge devant son animal pour savoir pourquoi il est plus comme ci ou comme ça, il est bon pour le comprendre de se pencher sur ses ancêtres, des deux sexes d'ailleurs...

Maintenant, il semble apparaître parfois des morphologies "nouvelles" en sa troupe, pour lesquelles on ne trouve pas une explication particulière même en remontant assez loin dans les albums des ancêtres. Morphologies qui a leur tour peuvent marquer durablement le troupeau si on les utilise en reproduction.

S'il demeure (et heureusement!), des parts de mystères sur le pourquoi de l'apparence de tel ou tel animal, il est passionnant de chercher à les comprendre, en voulant découvrir tout ce que les héritages génétiques successifs ont pu construire. 

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27 novembre 2016 7 27 /11 /novembre /2016 17:06
Une belle journée

Ce 27 novembre fut une belle journée.

Une belle journée

Très belle journée.

Une belle journée

La passion du Ouessant déborde du simple fait de l'élever et amène à consacrer du temps à cet animal pour le plaisir de la contemplation et de l'observation plus constructive.

Une belle journée

Aussi, l'occasion était trop belle pour ne pas consacrer cette journée à son troupeau, même un dimanche, même si c'est déjà l'ordinaire du quotidien du berger, du matin au soir, chaque jour de la semaine.

L'occasion également, sous cette belle lumière automnale, de prendre quelques photos pour le plaisir de les partager sur ce blog.

A propos de ces clichés, aucun n'est pris avec flash. Tous sont en lumière naturelle. Cette précision a toute son importance pour montrer à quel point les variations de luminosité peuvent jouer quant à la perception d'un même animal, en particulier dans l'expression de sa toison.

Petite démonstration avec les deux images suivantes.

Bélier Non agouti Noir fade (dit aussi noir faded) à l'ombre.

Bélier Non agouti Noir fade (dit aussi noir faded) à l'ombre.

Le même bélier en plein soleil.

Le même bélier en plein soleil.

Pour qui ne craint pas de s'endormir, voilà donc une longue galerie d'images du jour en guise d'article.

Un autre bélier Non agouti Noir fade (dit aussi noir faded)

Un autre bélier Non agouti Noir fade (dit aussi noir faded)

Brebis Non agouti Noir fade (dit aussi noir faded)

Brebis Non agouti Noir fade (dit aussi noir faded)

Puzzle ouessantin ou Picasso inconnu?

Puzzle ouessantin ou Picasso inconnu?

Brebis Non agouti Noir

Brebis Non agouti Noir

Brebis Non agouti Noir fade (dit aussi noir faded) et brebis Non agouti Noir, pour comparer.

Brebis Non agouti Noir fade (dit aussi noir faded) et brebis Non agouti Noir, pour comparer.

Bélier Agouti blanc bronzé

Bélier Agouti blanc bronzé

Brebis Agouti blanc bronzé (bronzage très limité)

Brebis Agouti blanc bronzé (bronzage très limité)

Bélier Non agouti Noir (avec canitie)

Bélier Non agouti Noir (avec canitie)

Agnelle Non agouti Noir

Agnelle Non agouti Noir

Agnelle Non agouti Noir (brunissement sous l'effet UV)

Agnelle Non agouti Noir (brunissement sous l'effet UV)

Bélier Agouti gris Noir

Bélier Agouti gris Noir

Une belle journée
Une belle journée
Brebis Non agouti Noir (avec canitie intense)

Brebis Non agouti Noir (avec canitie intense)

Bélier Agouti blanc bronzé (sans bronzage apparent)

Bélier Agouti blanc bronzé (sans bronzage apparent)

Brebis Agouti blanc bronzé

Brebis Agouti blanc bronzé

Brebis Non agouti Noir (avec légère canitie)

Brebis Non agouti Noir (avec légère canitie)

Une belle journée
Brebis Non agouti Noir

Brebis Non agouti Noir

Agneau Non agouti Noir

Agneau Non agouti Noir

Brebis Agouti blanc bronzé (avec bronzage très très limité)

Brebis Agouti blanc bronzé (avec bronzage très très limité)

Une belle journée
Agnelle Non agouti Brun

Agnelle Non agouti Brun

Agneau Non agouti Noir

Agneau Non agouti Noir

Brebis Non agouti Noir fade (dit aussi noir faded)

Brebis Non agouti Noir fade (dit aussi noir faded)

Brebis Agouti blanc bronzé

Brebis Agouti blanc bronzé

Brebis Non agouti Noir (avec brunissement sous UV)

Brebis Non agouti Noir (avec brunissement sous UV)

Brebis Non agouti Brun

Brebis Non agouti Brun

Agneau Non agouti Noir

Agneau Non agouti Noir

Une belle journée
Une belle journée
Une belle journée
Brebis Non agouti Brun fade (dit aussi brun faded)

Brebis Non agouti Brun fade (dit aussi brun faded)

Bélier Agouti blanc bronzé (sans bronzage)

Bélier Agouti blanc bronzé (sans bronzage)

Brebis Non agouti Noir fade (dit aussi noir faded)

Brebis Non agouti Noir fade (dit aussi noir faded)

Brebis Non agouti Noir (avec légère canitie et brunissement sous UV)

Brebis Non agouti Noir (avec légère canitie et brunissement sous UV)

Agneau Non agouti Noir, au milieu des "grands"

Agneau Non agouti Noir, au milieu des "grands"

Une belle journée
Brebis Non agouti Noir

Brebis Non agouti Noir

Brebis Non agouti Noir (léger brunissement sous UV)

Brebis Non agouti Noir (léger brunissement sous UV)

Quant à celui-là, il n'était pas bien pressé pour une fois...comme quoi ce fut vraiment une bien belle journée.

Quant à celui-là, il n'était pas bien pressé pour une fois...comme quoi ce fut vraiment une bien belle journée.

Voilà la fin de cette galerie du jour. Tous les Lutins n'y sont pas, seules les vues les moins mauvaises ayant fini sur le net. J'espère que les amateurs de Ouessant auront autant de plaisir à "voir du mouton" que je peux en avoir moi-même par ailleurs à l'occasion.

Voilà la fin de cette galerie du jour. Tous les Lutins n'y sont pas, seules les vues les moins mauvaises ayant fini sur le net. J'espère que les amateurs de Ouessant auront autant de plaisir à "voir du mouton" que je peux en avoir moi-même par ailleurs à l'occasion.

C'était pour le plaisir des yeux. L'image permettant de prolonger déjà mon propre plaisir de la contemplation du bien bel animal qu'est le Ouessant de type ancien.

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19 novembre 2016 6 19 /11 /novembre /2016 22:38

Une aventure de l'élevage...... Celle de la vache!

Bonne réflexion!!!!!! après cet excellent reportage.

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 16:37
Sous les lueurs du soir

Humidité, soleil, douceur.

Il y a quelques minutes encore.

Un bel automne!

Sous les lueurs du soir

C'est toujours une atmosphère particulière qui règne en cette saison chez les Lutins.

Fin et renouveau se mêlent.

Fin car la végétation s'endort doucement. Renouveau car les Ouessant construisent leur nouvelle descendance.

 

Sous les lueurs du soir

Ainsi dans l'esprit vagabond du berger planté dans ses bottes, cet endormissement de la campagne n'est pas triste car porteur d'espoir de nouveaux et beaux agneaux en préparation.

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13 novembre 2016 7 13 /11 /novembre /2016 11:13

En un format plus conséquent....

Comme quoi "si ce n'est toi c'est donc ton frère!"

En effet comme tous les humains du monde  ont au moins une page d'histoire commune, tous les moutons du monde ont au moins une page d'histoire commune également.

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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 16:06

Il ne s'agit pas du célèbre jeu du passé pratiqué dans les cours de récréation, mais bel et bien de l'oiseau.

Ce matin en inspectant mes parcs et mes animaux, j'ai découvert un épervier blessé ayant, après première inspection, une luxation d'une aile.

Mon premier réflexe fut de vérifier s'il n'était pas "plombé", ce rapace se trouvant encore parfois cible de tireurs avec ou sans permis de chasser, alors que pourtant espèce protégée comme tous les rapaces. Ce ne serait pas la première victime de l'homme à fusil qui me passerait entre les mains...

Cet oiseau, malgré l'éducation, l'instruction, l'information dont bénéficie aujourd'hui l'humain, est encore trop souvent victime du tir de celui qui n'identifie pas sa cible avant de tirer, de celui qui tire parce que cela bouge et que cela amuse, ou encore de certains qui y voient un concurrent et une bestiole à abattre.

J'ai bien conscience que la bêtise a encore de beaux jours devant elle et qu'il y aura toujours des indécrottables, mais puisse contribuer cet article à ce qu'il en soit autrement. 

De plombs donc, point.

A savoir que outre certaines blessures caractéristiques, il possible en effet parfois de vérifier la chose sur une dépouille en déployant ailes et "rectrices" ("queue") qui peuvent se montrer criblées, le passage des plombs ayant laissé de petits trous.

"Mon" épervier semble bien avoir été victime de sa propre maladresse, de sa propre fougue en chassant, heurtant le grillage ou la haie.

En effet, ce rapace est un poursuiveur. Concentré au possible sur l'oiseau qu'il poursuit, il arrive que ce "cinglé" finisse parfois sa course en se fracassant contre un obstacle ou un autre, n'ayant pas freiné assez tôt dans sa prise de risques. C'est lui qui passe en flèche devant votre pare brise. C'est lui qui sait filer et  vous devancer sur la route à parfois moins d'un mètre du bitume.

Epervier local ? Oiseau de passage ou en hivernage, venant de contrées plus nordiques? Il gardera son secret.

Epervier local ? Oiseau de passage ou en hivernage, venant de contrées plus nordiques? Il gardera son secret.

Que faire lorsqu'on trouve un animal sauvage blessé?

Contacter le Centre de soins pour faune sauvage le plus proche de chez soi (voir lien ci-dessous) qui vous conseillera et s'organisera avec vous pour son acheminement vers ce centre.

Dans tous les cas, se rappeler que l'animal "sauvage" est fait pour retrouver sa place dans la nature après soins et que, si sa destruction est interdite, sa détention l'est tout autant.

Il peut paraître dérisoire et déplacé de dépenser, temps, argent, énergie pour soigner un oiseau, mais dans le même temps, cette démarche est très importante pour certaines espèces et tout autant d'un point de vue éthique pour n'importe laquelle quand on sait le souci que représente pour elles le phénomène de l'humanité (Ce sont des dizaines et dizaines de millions d'animaux sauvages qui sont détruits chaque année en France par les divers moyens de transport (et pas seulement sur la route), l'empoisonnement, le tir, le piégeage dans nos structures artificielles, nos chats domestiques, ...., la liste serait longue)   

Alors admirons l'épervier et venons lui en aide le cas échéant!

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5 novembre 2016 6 05 /11 /novembre /2016 10:24

Sauf béliers particulièrement belliqueux, les mâles entre eux sont plutôt calmes, surtout en l'absence de femelles ou hors périodes de chaleurs de ces dernières.

Ils s'apprécient même beaucoup toute l'année, aimant la compagnie des uns et des autres de leurs confrères.

Si parfois, dans leur surexcitation, pas seulement sexuelle, on assiste à quelques joutes qui impressionnent de par l'énergie développée alors et par le bruit des cornages qui s'entrechoquent, il n'y a pas de quoi s'affoler. L'évolution les a construits pour cela et le plus souvent, en dehors de quelques égratignures, chacun retrouve son calme et son activité habituelle comme s'il se disait: "C'est fait! je me sens mieux, il fallait que cela pète.".

Rien de grave donc le plus souvent. Au pire, une pointe de corne cassée, une balafre qui cicatrisera (parfois, mais rarement la blessure peut s'infecter), un évanouissement si le combat n'était pas égal, ...

Mais, dernièrement, un accident particulier (et unique en 20 ans d'élevage) survint chez les béliers non reproducteurs regroupés comme chaque hiver. Un accident qui nécessita devoir envisager l'euthanasie de la victime.

J'ai ainsi retrouvé un mâle de deux ans vivant, comme si de rien n'était, avec un œil pratiquement délogé de son orbite. L'accident semblait avoir quelques jours aux complications perceptibles en cet œil.

L'oeil normal (après la mort)

L'oeil normal (après la mort)

L'oeil blessé et délogé (après la mort, qui a pour effet de recontracter les tissus, diminuant ainsi le volume du globe)

L'oeil blessé et délogé (après la mort, qui a pour effet de recontracter les tissus, diminuant ainsi le volume du globe)

Il y a peut-être une explication à ce drame peu banal.

D'abord, le mâle en question, introduit il y a un an, avait un tempérament un peu plus nerveux que les autres et était doté, malheureusement pour lui dans ses affrontements, d'un cornage sans envergure et peu développé ne lui permettant pas une réelle protection. J'imagine donc un coup en conséquence mal placé, porté par un adversaire et qui provoqua cet accident particulier.

Une première dans le monde des Lutins!

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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 11:44

L'état physique et sanitaire de la brebis choisie pour reproduire est de la plus grande importance.

En effet mieux vaut épargner toute gestation à une brebis qui serait un peu maigre, un peu vieille, dans une forme non optimale en début d'automne.

Il y a peu de chances qu'une telle femelle récupère aux mauvais jours et encore moins durant une gestation.

Autoriser un tel animal à être fécondé, c'est favoriser le risque de le voir dépérir voire mourir durant l'allaitement, voire disparaître avant la mise bas. C'est donc le condamner à disparaître prématurément.

De plus, si une telle brebis survit et réussit tout de même à donner un agneau, ce dernier risque d'être trop peu allaité et de plus avec un lait de mauvaise qualité. De là soucis de croissance et de santé peuvent se présenter pour ce jeune. Un animal amoindri est également moins résistant face aux parasites.

Des ennuis en perspectives donc, pour mère et agneau, mais également pour le berger qui peut se retrouver devoir donner le biberon pour sauver le jeune. Une activité sympathique, mais une corvée tout de même qui montre d'ailleurs une forme d'échec puisque les choses ne peuvent se dérouler naturellement.

Mieux vaut prévenir que guérir

Tartine, huit ans en 2017, devait pouvoir être mère une dernière fois théoriquement (dans les pratiques d'élevage chez les Lutins) au printemps prochain.

Pourtant, lors du tri des femelles pour composer les lots de reproduction, je constatai qu'elle avait pris un "coup de vieux" ou qu'elle ne s'était pas reconstituée correctement après l'épisode de la sécheresse exceptionnelle et l'élevage de son agnelle.

Mieux vaut prévenir que guérir. Tartine fut donc écartée de la reproduction pour cette saison. Elle finira les années qu'il lui reste à vivre, tranquillement, à la retraite chez les Lutins.

C'est primordial pour elle, c'est mieux pour moi, conscient qu'une future saison d'agnelage réussie est d'abord une saison ne nécessitant aucune intervention humaine ou du moins un minimum.

Mieux vaut donc ne pas courir au devant des problèmes. Si vous remarquez une brebis en difficulté, il est peut-être encore temps de la sortir de la reproduction. Par chance il se peut qu'elle ne soit pas encore fécondée.

(Un conseil en parallèle à la sélection d'animaux en forme pour procréer: Veiller à vermifuger ses animaux avant la mise en lutte puis avant la mise bas....)

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