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  • : Le Mouton d'Ouessant Elevage des Lutins
  • : Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite....... Merci de venir visiter mon blog qui a pour but de vous faire découvrir le mouton d'Ouessant et de partager au moins un instant ma passion pour cet animal singulier et ce qui l'entoure.
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25 décembre 2012 2 25 /12 /décembre /2012 08:30

 

 

 

L'accident de Crumble Pas à cinq; à trois.  signa la fin de période des accouplements programmés, avec une dizaine de jours d'avance.

 

En effet, pour pouvoir récupérer la blessée toujours aussi alerte sur trois pattes que sur quatre, il me fallut réintégrer ce groupe des reproductrices à celui des brebis célibataires chez qui se trouve l'enclos de contention.

 

 

 

De là, le bélier reproducteur dut être ramené au parc de ses collègues mâles dans les secondes suivant le regroupement de toutes les brebis, afin d'éviter toute fécondation accidentelle non souhaitée.

 

Et enfin, le dernier petit groupe qui subsistait en reproduction sur un parc se vit lui aussi éclaté et redistribué, Monsieur avec les Messieurs et Mesdames avec les Dames, pour permettre de rendre disponible la cabane du lieu qui sert d'infirmerie à l'occasion.

 

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Depuis ce 21 septembre, toutes les brebis des Lutins se retrouvent donc désormais réunies. Dommage pour les deux ou trois femelles qui auraient peut-être pu être encore fécondées d'ici ce premier janvier, initialement fin programmée des accouplements.

 

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D'un autre côté, j'avoue la satisfaction de retrouver toutes mes brebis, pour le spectacle et le plaisir de les voir reprendre leur vie dans cette société qu'est le troupeau. Car si elles n'ont rien dit pendant plus de deux mois d'éclatement de cette société féminine, elles n'en pensaient pas moins et les retrouvailles entre elles toutes furent chaleureuses.  

 

 

 

 

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23 décembre 2012 7 23 /12 /décembre /2012 18:17

 

Une fraction de seconde peut nous emmener vers un destin pas même soupçonné. Il en va ainsi également pour un mouton d'Ouessant assuré jusque là d'une belle vie sans issue vers la marmite.

Crumble se retrouve handicapée à vie depuis ce 21 décembre, début d'un nouveau monde pour elle.

 

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Originaire d'une souche un peu vive (émotive) ou "victime" d' un passé pauvre en contacts humains, cette nouvelle agnelle termina une simple fuite en réaction à la vue de ma chienne  par un tonneau dont elle se releva sur trois pattes.

 

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 Depuis plusieurs semaines pourtant, cette jeune brebis était habituée au travail quotidien de ma Gypse sur le troupeau. Pourquoi ce brusque écart du troupeau non raisonnable?

Malchance de se prendre les sabots dans les aspérités du terrain...Résultat de cette réaction un peu folle: un genou explosé. J'avais songé un instant à une fracture ouverte du tibia sous la tête, mais la radio révéla une rotule en morceaux, des têtes d'os à plusieurs centimètres l'une de l'autre et donc des ligaments totalement arrachés.

 

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Aucune autre issue que l'amputation. Ainsi Crumble devra vivre désormais sur trois pattes. Après une paire de semaines de convalescence au sec pour une cicatrisation parfaite, elle retrouvera la prairie. A l'avoir vue se débrouiller après l'accident avant de pouvoir la rattraper, je lui fais totalement confiance pour exceller dans ce nouvel exercice gymnique contraint.

Une première chez les Lutins...

La vie n'est pas un long fleuve tranquille.

 

 

 

 

 

 

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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 10:26

 

 

 

On ne peut s'intéresser au Ouessant de type ancien sans s'interroger sur ses origines et ses ancêtres.

Les scientifiques le rattachent à la grande famille des moutons primitifs à queue courte de l'Europe du Nord (Atlantique nord) qui regroupe quelques dizaines de races. Ce peuplement serait issu de la première vague d'essaimage du "mouflon domestiqué" venant du berceau mésopotamien pour gagner l'Europe du nord durant le Néolithique.

Parmi les caractères communs aux différents types (races) de ce peuplement, on note une toison double avec parfois une cravate, la fameuse queue courte voire très courte (de par le nombre et la taille réduite des vertèbres de cette queue), la conservation de cornes souvent imposantes chez les béliers (certaines brebis demeurant cornues en certains types), une taille et un poids modestes (bien qu'en certaines races une orientation de sélection vers des animaux plus lourds s'opère depuis des temps récents), sans oublier une rusticité et une vitalité fruits d'un élevage de plein air en totale liberté le plus souvent, impliquant d'ailleurs un réflexe de regroupement souvent plus faible que chez les races bergères modernes. 

 

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Tous ces traits, le Ouessant de type ancien (Jasper, bélier noir "grisonnant", élevage Diane Falck   http://spinningshepherd.blogspot.fr/) les a plus ou moins conservés selon les souches élevées. Cependant de par sa situation géographique de mouton breton et un isolement tout relatif sur Ouessant, il ne faut pas exclure les influences de races plus modernes en ce type durant sa longue histoire et bien considérer l'impact de la pression sélective des habitants de l'île d'Ouessant qui en ont fait ce que nous connaissons de lui. Néanmoins le petit mouton d'Ouessant semble bien demeurer le mouton français le plus primitif.

Peut-être ne vous étiez-vous jamais trop interrogé sur vos Ouessant? Pour donc découvrir la richesse et la diversité de cette grande famille d'Europe du Nord à queue courte et donc les "cousins" plus ou moins proches ou éloignés du Ouessant, il faut plonger dans la liste en fin de cet article encyclopédique.

                 http://en.wikipedia.org/wiki/Northern_European_short-tailed_sheep .

(Je n'ai pas trouvé de version française à ce jour....donc au traducteur de votre barre outils si vous ne maîtrisez pas totalement l'anglais.)

 

 

 

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 23:15

 

 

Alors qu'à présent de nouveaux souvenirs de compagnons ovins perdus récemment planent au-dessus des prairies, le regard s'attarde sur les prochains appelés à sortir de la vieillesse par la seule issue parfois libératrice.

Les nouveaux doyens sont encore assez jeunes, mais les doyennes le sont bien moins. Elles sont deux.

Castille, la véritable doyenne, n'est cependant l'aînée que de vingt-quatre heures de sa consoeur Esmeralda qui la talonne .

 

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 Castille, toujours belle malgré les rides, se tient encore bien malgré l'inévitable signe révélateur de déclin qu'est le dos qui se voûte. Le poids des ans, quelques douleurs peut-être, la perte de masse corporelle, ... la face qui se creuse. Treize ans bientôt le 28 février, si tout va bien. 

 

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 Esmeralda présente les mêmes signes mais est moins bien "conservée". D'autant qu'avec le fait qu'elle soit borgne, elle fait un peu plus pitié. Treize ans le 29 février, si tout va bien. Décembre, janvier, février, les trois mois les plus difficiles à affronter. Heureusement c'est aussi la "période orge" pour complémenter les rations; ce qui devrait bien aider à "faire du lard ".

 

    Bons présages, l'une et l'autre ruminent plutôt bien et ingurgitent leurs aliments, se déplacent normalement et n'extériorisent aucun signe de grosse souffrance. Voilà les trois éléments essentiels réunis qui font qu'aucune atteinte à leur vie de ma part n'est envisageable à ce jour. En effet, même si ce n'est jamais agréable, j'estime comme évident de leur rendre ce service, si cela devait en devenir un et être la seule solution. Accompagner jusqu'au bout l'animal qui a partagé notre vie (qui a parfois rendu ses services et a été exploité.... )  est le plus élémentaire acte de responsabilité, d'une douloureuse noblesse. Avoir pu être là pour lui, pour cet ami, est même une satisfaction. 

 C'est à cette seule occasion qu'un Ouessant sort de chez les Lutins, les quatre pattes en avant. Aucun n'est tué pour la consommation, par sélection ou pour gérer le nombre.... on est responsable de ce qu'on met ou fait mettre au monde. Chaque vie est unique. La vie est trop précieuse pour qu'on s'en amuse ou l'aborde avec légèreté quand il ne s'agit pas de la sienne. 

 

En clin d'oeil plus gai, comme j'ai déjà pu l'écrire par ailleurs, Castille et Esmeralda sont sans doute (sauf preuve du contraire) les deux brebis Ouessant ( et peut-être brebis tout court) à avoir parcouru le plus de kilomètres au monde. Avec plus de 40 000 km à voyager au cours des pérégrinations des Lutins, cela crée forcément des liens et bien des souvenirs déjà de leur vivant.

Je ne peux donc que leur espérer de vivre encore au moins une année en forme. 

 

  

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 09:45

 

 

Déjà huit mois pour les agnelles et toujours les mêmes vêtements sur le dos. Cette généreuse mutation qu'est "la laine" chez le "mouflon domestique", comme le Ouessant, offre une bonne isolation face aux intempéries.

 

 

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 Revers de la médaille chez les animaux très pourvus en toison, ces derniers se salissent parfois par leur urine et leurs excréments, même sans problèmes digestifs.

Ainsi il a déjà fallu intervenir chez certaines agnelles, par une petite coupe localisée, pour remédier à cet inconvénient de mutation et il n'est pas garanti qu'il ne faille pas renouveler l'opération bien avant la tonte totale de fin juin prochain.

 

C'est toujours plus confortable pour le mouton d'être entretenu et le spectacle d'animaux pitoyables n'est ni agréable à voir ni jamais à l'honneur du berger. 

 

 

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 13:15

 

 

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Au bas de la colline, le reste des femelles, celles qui ne reproduisent pas cette saison, mène sa petite vie tranquille comme à l'ordinaire.

 

 

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Quelques vieilles brebis et les agnelles du printemps constituent ce lot. Une association bien sympathique également.

 

 

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8 décembre 2012 6 08 /12 /décembre /2012 11:26

 

Décembre est là et l'hiver approche. L'herbe est devenue rare dans certains enclos d'accouplement maintenant surpâturés. 

Souhaitant limiter mes corvées d'affouragement pour les trois semaines encore de reproduction programmée, je viens de regrouper mes reproductrices sur un vaste ensemble de parcelles réunies. Depuis le 15 octobre, les différents lots avec leur bélier sélectionné ont, j'espère, réglé leurs affaires au maximum pour donner des naissances futures.

Seul le "groupe Caramel" qui dispose encore de beaucoup d'herbe et d'une balle de foin demeure sur son enclos initial. 

 

 

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Ainsi, eut lieu hier une sorte d'inauguration de la prairie de la colline dont le berger dispose à présent depuis ce printemps. 

 

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Ce sont donc deux douzaines de reproductrices qui vont pouvoir profiter des lieux jusqu'en janvier.

 

 

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Cette pâture n'avait jusque là accueilli comme Lutins qu'une poignée de brebis accompagnée d'un mâle depuis huit semaines.

 

 

 

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Cependant, afin de prévoir le fait que quelques brebis risquent de ne pas avoir été encore fécondées, il me fallut choisir un bélier pour tenir compagnie à toute cette troupe et répondre aux chaleurs toujours possibles.

 

 

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C'est le jeune Dior, déjà l'élu d'un groupe de femelles durant ces semaines passées, qui va oeuvrer si besoin est. 

 

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Le choix du bélier n'est pas un hasard mais le fruit d'une réflexion tenant compte de son génotype, son phénotype, des souches et lignées dont il est issu, la perspective de non consanguinité selon la composante des femelles... et tout simplement parce que ce jeune me séduit assez et me semble prometteur dans mes objectifs de travail. 

Bien évidemment, dans des soucis de paternité et de généalogie, la date de  ce regroupement est précieusement notée dans le cahier d'élevage, véritable banque de données.

 

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Voilà une situation que beaucoup de béliers envieraient, au milieu de vingt-quatre brebis...

 

 

 

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Sous le sommet de la colline se trouve un socle rocheux, ridicule vestige d'un des éléments de la frange nord de la très vieille montagne limousine.

 

 

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L'herbe n'y est pas très abondante, mais, fine et neuve après la canicule d'août suivie des pluies d'automne, elle constitue un délice pour les Ouessant.

 

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Ailleurs sur cette colline, c'est encore la profusion pour la saison.

 

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Je n'ai pas encore eu le temps de gérer le problème des rejets des épines noires qui accrochent la laine et peuvent piéger un Ouessant, mais le fait que ce sont des adultes et non des jeunes limite un peu le risque et l'oeil attentif du berger fera le reste au quotidien en attendant que ce dernier use d'huile de coude.

 

 

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Même souci avec les ronces. La quantité d'herbe encore disponible devrait éviter que les moutons se hasardent trop entre les bras piègeurs, mais il me faudra pourtant remettre la prairie en état au plus vite, prévenir valant mieux que guérir (et même "pleurer").

 

 

 

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La pente de cette parcelle est un plus pour les prises de vues et aux beaux jours cela promet de belles images à vivre et à capturer.

 

 

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Même sous un ciel bien triste, l'ambiance envoûtante du troupeau est au rendez-vous.

 

 

 

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Le petit côté "sauvage" du lieu ou du moins le style d'une campagne d'antan trop souvent disparue de nos jours est un plus qui n'est pas pour me déplaire.

 

 

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Une chose dont je suis certain, c'est que le bonheur est bien dans le pré si l'on veut bien l'y voir.

 

 

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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 23:38

 

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Je serais presque tenté de l'appeler l'adjudant-chef (pour plaisanter) si elle n'avait un psychisme canin d'une extrême finesse. Toujours est-il que Perle, mon premier Border collie, a toujours été une dominante. La louve alpha dans la meute...et dans la vie. Celle qui voudrait sans cesse tout gérer, posséder... l'obsession du pouvoir et du règne (oui, oui, chez les chiens également). Elle, Elle et encore Elle....mais aussi Elle pour les autres, dernier point qui ne la présente pas que sous un angle seulement négatif, loin de là. Elle sait, par exemple, venir signaler qu'un chat est de l'autre côté de la porte et qu'il serait bon de le faire rentrer... Elle est capable, sur demande, d'aller chercher le compagnon désigné par son nom....

 

S'il faut être un maître à la hauteur avec un Border collie, race demandant activité physique mais aussi mentale au-delà de l'ordinaire, il faut se surpasser avec un Border  dominant. Un chien dominant ne fut pas ce qu'il y avait de mieux pour moi, il y a bientôt quatorze ans, pour commencer avec cette race car j'en ai véritablement "bavé" (autant qu'appris) , je l'ai toujours avoué... J'avais d'ailleurs pressenti la chose quand, le jour J, j'étais venu la récupérer enfin chez son éleveur. Toute la portée était autour de nous. Une seule, comme un électron libre, avait disparu dans l'instant, partie vivre sa vie en belle hyperactive, n'étant entrevue que quelques secondes de temps à autre lors de son passage régulier devant nous durant les tours de grange effrénés dans lesquels elle s'était lancée. C'est en effet d'abord sous ce trait de caractère évident d'hyperactive que je la perçus. Pour le berger-éleveur, à l'entendre dans ses regrets de ne plus pouvoir se la réserver, j'avais choisi la meilleure.

 Pendant le long chemin de retour, j'envisageais inquiet mon avenir avec cette boule de poils qui semblait être tout mon contraire dans son âme (pour la dominance et l'hyperactivité au moins). Il n'était pas question pour autant de revenir sur mon choix, habitué à prendre mes responsabilités et ne voulant pas "l'abandonner" pour un autre. C'était elle et ce fut Elle.  Dans cette aventure avec Perle, je me suis énormément enrichi et construit, tout autre chien me semblant "facile" par la suite.

Non qu'elle soit méchante, Ma Perle, loin de là, pas du tout, mais prise dans ce désir permanent de vouloir gérer, elle est vite épuisante. Pas responsable la pauvre, c'est sa nature simplement, son caractère et être dominant n'est pas de tout repos pour le chien lui-même. Obéir? (dans ses premiers mois)  Pourquoi? Non pas faute de sa part de comprendre, mais parce que quand on naît dominante "On commande", pas l'inverse; c'est pourtant simple à comprendre. Que les humains sont limités parfois! 

Refuser le pouvoir d'un autre au point de ne pas vouloir manger sa gamelle dans sa jeunesse, tel fut un temps le quotidien, car une dominante décide tout simplement du lieu et l'heure et ne mange pas quand on le lui propose. 

   

Pourtant d'une grande intelligence et d'une subtilité fascinante Ma Perle. Trop peut-être, car ce qui est simple peut devenir compliqué quand on intellectualise tout. En tout cas des capacités mentales époustouflantes qui m'ont fait dire (et je persiste) que le Border collie n'est pas un chien, plus vraiment un chien, véritablement un être à part. Un être à mi-chemin entre le chien et l'humain, dans un corps de chien, avec des codes de chien mais enrichis par la communion et l'épanouissement au sein de la famille (et des siècles de sélection). Comme si l'humain, de par le type de vie et l'enrichissement apporté, permettait à l'animal d'extérioriser des capacités multiples qui en d'autres situations moins stimulantes seraient restées enfouies, comme trop souvent chez le chien reclus au chenil,  délaissé au sous-sol ou pire enchaîné à la niche.

 

J'avais commencé par être étonné par la quantité de vocabulaire qu'elle était capable d'assimiler. Dans les jeux de sa "petite enfance" la liste des objets qu'elle était capable d'aller chercher était impressionnante et elle ne s'y trompait jamais. Pour nourrir son intelligence et calmer son énergie, le jeu de l'objet caché à retrouver au flair ou aux indices verbaux était devenu indispensable et avait le mérite de pouvoir se pratiquer en tout lieu. En campagne, elle raffolait du jeu de pistage, retrouvant toujours la personne cachée. Le classique jeu du bâton fut avec elle une grosse erreur que je n'avais pas envisagée. En effet toute branche en promenade (fut-elle de 4m) ou brindille de la taille d'une allumette devenait prétexte à solliciter pour ce jeu. Face au refus, elle se lançait en jongleries qui m'ont toujours fait penser qu'elle avait râté une carrière de majorette. Et puis impossible de croiser quelqu'un en promenade ou d'accueillir une personne sans que ces derniers se retrouvent avec un morceau de bois sur les pieds. Le charme opérant, l'humain flatté ne supposant pas qu'il entrait en esclavage s'il répondait à la sollicitation malgré mon "interdiction" incomprise, ne devait ensuite son salut dans l'épuisement que grâce à mon injonction de cessation d'activité auprès de ma chienne. Excessive Ma Perle!

Tous ces jeux venaient en plus du travail sur troupeau où elle excellait face à mon attente bien que le pois sauteur qu'elle avait dans le derrière la gênait un peu trop, ne sachant de fait pas trop rester en place. Le Border ne sachant, ne pouvant, pas toujours gérer seul ses efforts, c'est au maître de veiller à éviter la surchauffe et l'explosion de la machine canine. Pour les passionnés du Border, Perle est une descendante de Floue (dont elle a la couleur) et Loustic de Pascal Cacheux, chiens et personnage inscrits dans l'histoire du Border en France, même si cela commence à dater.

 

Dominante, possessive Ma Perle, au point que tout objet posé au sol sous ses yeux  ou que tout invité ou passant devenait sien et farouchement défendu face à tout autre chien.

 

Excessive dans sa subtilité d'observation, Ma Perle. Situation d'embarras pour moi face à ses réactions de peur évidentes comme quand elle se retrouva pour la première fois devant un petit enfant noir ou encore devant cette brave dame portant, il est vrai, un manteau particulièrement insolite. L'insolite, elle le percevait dans la motte de terre de labour un peu différente des autres. Plus grosse, plus comme ci ou comme ça cette motte, et en bonne louve alpha elle avertissait sa meute d'un danger potentiel. Je devais alors, par le peu d'intelligence qui me restait malgré tout encore face à elle, lui démontrer son erreur d'appréciation.

 L'adjudant-chef se trouvait dégradé cependant en de rares occasions, demandant alors protection auprès de son berger. La découvrir aplatie et tremblante sur le pont, pattes écartées, lors de la traversée pour Ouessant fut une des rares fois où Perle se montra pitoyable. Ou encore, elle ne supporte ni les pétards ni les coups de fusil (elle non plus...). 

 

J'écris souvent au passé me remémorant ces instants, mais Perle est toujours bien vivante bien que bien calme à présent à bientôt 14 ans et avec les douleurs qui vont avec.  Elle dort beaucoup, comme en ce moment à mes pieds, faisant entendre de longs soupirs de satisfaction et laissant monter à moi son  agréable et douce identité de senteur canine qui la caractérise.

 

Elle sait se montrer encore bien vive une fois l'échauffement de départ pratiqué. Elle ne va plus au troupeau, mais je lui réserve tout de même quelques instants moutonniers parfois pour son mental. Il n'y aurait rien de plus triste pour elle que de considérer que c'est fini à jamais car elle en meurt toujours d'envie... Mais comme elle se tuerait au travail et qu'elle entend moins bien, je veille à gérer son plaisir et son avenir. 

 

Touchante Ma Perle quand, lors des promenades, elle vous appelle, immobilisée patte en l'air, pour vous signaler une fois de plus quelle a marché sur une épine et qu'il faut venir la lui retirer... 

Il y aurait tout un livre à écrire sur Ma Perle. Que de partage, de moments forts, insolites, merveilleux et inoubliables forcément en 14 ans. 

J'espère encore pour elle, et pour moi avec elle, un futur printemps, un futur été, un futur.... et pourquoi pas de nombreux autres printemps. 

 

 

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 23:24

 

 

 

Le pauvre Besk vit ses dernières semaines ou derniers jours. Il ne peut plus se nourrir correctement et suffisamment. Dentition usée sans doute puisque l'herbe verte encore abondante est devenue pourtant bien trop dure pour lui, au point que peu de pelotes de rumination se trouvent être ingérées. Il me faut vérifier qu'une de ses molaires n' est pas déchaussée, ce qui risquerait effectivement alors de bloquer le passage de la masse en pelote.

Je crains que non malheureusement puisque, coïncidence, son demi-frère de même âge, le bon vieux Ouranos, est parti la semaine précédente vers "l'autre monde", le berger à ses côtés. Pour ce même souci de dents ayant créé dépérissement pendant des mois.  

 

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N'étant pas pour l'acharnement face à la vieillesse fatidique de la dentition chez les ovins et ne souhaitant pas incarcérer dans un réduit des animaux devenus le fantôme d'eux-mêmes, pour tenter de les prolonger un peu, il me faudra aider Besk à rejoindre Ouranos si le bonheur n'est plus dans le pré pour lui.

 

 

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23 novembre 2012 5 23 /11 /novembre /2012 18:00

 

 Crac!!!!!

C'est fait! La rupture  ( Rupture de croissance ) a entraîné ce qui était prévisible, la rupture en la structure. Pour une corne seulement pour l'instant.

 

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 On notera que c'est la partie de la corne (matière) "morte" qui a cédé.

 

 

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La partie vivante nourrie par le pivot osseux et les vaisseaux sanguins allant continuer à pousser presque comme si rien ne s'était passé.

 

 

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 Dommage pour ce jeune bélier de l'année, Euclide, qui avait un cornage tendant vers l'idéal. On oserait presque espérer à présent que l'autre corne subisse le même sort. Lors d'un affrontement entre mâles sans doute ... Si cela arrive, voilà un bélier qui fera plus jeune que son âge si on ne se réfère qu'à l'aspect des tronçons de croissance de ses cornes.

 

 

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Quant à Mykonos, j'en viens à espérer que sa corne tienne bon puisqu'une seule est atteinte de ce problème exposé dans un article précédent noté en lien.

 

 

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En cas contraire, le déséquilibre dans un cornage promis à être bon cassera le rêve...

 

 

 

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