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  • : Le Mouton d'Ouessant Elevage des Lutins
  • : Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite....... Merci de venir visiter mon blog qui a pour but de vous faire découvrir le mouton d'Ouessant et de partager au moins un instant ma passion pour cet animal singulier et ce qui l'entoure.
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10 mars 2019 7 10 /03 /mars /2019 14:48

"Que le mouton d'Ouessant soit...et le mouton d'Ouessant fut", voilà la représentation caricaturale, sur l'origine de cet ovin, que je rencontre le plus souvent dans l'esprit des personnes qui découvrent cet animal domestique, mais aussi malheureusement dans celui de bon nombre d'éleveurs même des plus passionnés. 

J'ai souvent eu l'occasion de soulever cette problématique dans d'autres articles mais l'occasion m'est donnée d'en reparler suite à la lecture d'un ouvrage traitant de la domestication. Sans parler de plus du fait que je continue à lire ou entendre la désignation "Mouton d'Ouessant originel",  souvent utilisée pour démarquer le type ovin Ouessant ancien qui nous intéresse, du type actuel plus grand et "moderne" rencontré à présent sur l'île.

Or le vocabulaire employé est d'une extrême importance et l'emploi d'un vocabulaire non approprié amène à des représentations et des convictions fausses qui ensuite bloquent toute possibilité de discussion et d'évolution de réflexion autour du sujet concernant cet animal domestique.

Noé des Lutins. Type de bélier dit d'Ouessant prisé aujourd'hui, présentant les caractères d'archaïsme attendus chez le Ouessantin, mais peut-on pour autant s'autoriser le qualifier de Ouessant originel?

Noé des Lutins. Type de bélier dit d'Ouessant prisé aujourd'hui, présentant les caractères d'archaïsme attendus chez le Ouessantin, mais peut-on pour autant s'autoriser le qualifier de Ouessant originel?

Est originel ce qui correspond aux origines.

Concernant l'introduction sur l'île d'Ouessant du tout premier mouflon mutant (des tout premiers mouflons mutants) suite à la domestication de sa forme sauvage au Proche Orient (il y a près de 10 000 ans), puis sa diffusion vers l'Europe, nul ne sait ni ne saura jamais quoi que ce soit précisément pour en décrire le scénario exact.

Les moutons nés de suite de là sur cette île, sont alors les seuls à pouvoir être qualifiés de "Ouessant originels" bien que leurs ancêtres soient eux-mêmes originaires d'autres contrées. 

Mais outre le fait que ces véritables moutons (d'Ouessant) originels sont morts il y a bien longtemps, leurs descendants ont inévitablement évolué durant des millénaires en des formes graduelles, des types variés successifs peuplant l'île d' Ouessant durant son histoire, sans oublier l'effet d'influences extérieures toujours possibles d'autres populations ovines proches ou plus lointaines, suite aux phénomènes migratoires des humains et leurs bestiaux.  

Les connaissances "récentes" (d'après Tresset et Vigne, 2011) situent la diffusion des ovins (et chèvres) vers 5000 av JC sur la région dite actuellement bretonne, c'est à dire il y a plus de 7 000 ans. 

Et sur l'île bretonne d'Ouessant? (interrogation personnelle). S'il devait en être de même (ce qui semble logique), 7 000 ans d'histoire ovine sur Ouessant, c'est long et sujet à biens des événements!

Par ailleurs, Jean-Denis Vigne (archéologue et biologiste) exprime dans son ouvrage (un livre à lire par tout véritable éleveur!) " Les débuts de l'élevage" (éditions Le Pommier), l' hypothèse que le courant de diffusion des premiers ovins en Europe passant par la voie méditerranéenne, depuis leur Proche Orient d'origine, aurait atteint la France par le sud, plus tôt que l'autre courant de diffusion, dit danubien,  qui lui l'a atteinte par l'est.

De là, fort intéressant, l'auteur précise que les premiers moutons bretons (la toute première population ovine qui donc nous intéresse) auraient donc ainsi été d'origine catalane ou languedocienne suite à progression de ces derniers par la face atlantique ... (et que pour raisonner plus loin, l'Irlande aurait connu ses premières domestications avant l' Angleterre...) . Qu'en a-t-il été sur Ouessant?

Le Ouessant de type ancien, descendant des toutes premières populations ovines primitives catalanes?

Le Ouessant de type ancien, descendant des toutes premières populations ovines primitives catalanes?

Durant le travail d'écriture, par François de Beaulieu, de son ouvrage sur le Mouton d'Ouessant, commandé par le Gemo (Groupement des éleveurs du mouton d'Ouessant), j'avais pu échanger quelques connaissances et réflexions sur ce type ovin, avec cet auteur.

J'avais en particulier exprimé la prudence qu'il est nécessaire d'avoir quand, de façon un peu trop systématique et hâtive, on se plaît à penser que "nos Ouessant actuels" sont les descendants en ligne directe des animaux dont restes de squelettes datés de l'âge du bronze ont été mis au jour suite à des fouilles archéologiques menées sur l'île.

A titre de simple exemple, j'avais évoqué parmi les multitudes d'événements possibles au cours de l'histoire, l'impact éventuel des invasions vikings sur la population ovine ouessantine d'alors.

A ma grande surprise, lisant l'ouvrage de François De Beaulieu une fois paru, je m'aperçus que l'auteur faisait allusion à ces invasions dans un sens totalement opposé à celui de mes pensées, où il n'imaginait pas les vikings courir derrière les moutons sur Ouessant pour les exterminer jusqu'au dernier. Pour moi, l'allusion aux Vikings n'allait pas dans le sens du caractère destructeur et barbare souvent attribué à ces peuples venus du nord, mais tout au contraire dans le sens de l'importation et de la diffusion de populations animales (dont ovines) dont ces peuples voyageurs sont à l'origine, comme on le note parfois ailleurs….

De même, il semble logique de s'interroger sur l'histoire bien encore antérieure, l'origine de cette population ovine ouessantine de l'âge du bronze (puis son cheminement), comme je soulève le questionnement depuis le début de cet article.

Ce sont les éléments relatés plus haut, rapportés par JD Vigne, qui me semblaient intéressants. Ces derniers amenant à une représentation plus d'origine première catalane des premiers ovins bretons. 

Tout cela pour dire qu'en simple curieux, il m'importe de ne pas me laisser happer par certains clichés mentaux qui ont la vie dure sur les représentations du Mouton sur Ouessant et de garder à l'esprit que durant des millénaires il n'y a jamais eu de races ovines, pas plus là sur Ouessant qu'ailleurs. Mais qu'au contraire durant ces millénaires, ont prospéré des populations ovines géographiques fluctuantes au gré du temps, de leur évolution (suite aux contraintes environnementales, aux influences réciproques de par les événements historiques, aux désirs parfois des humains), amenant à des types que, de nos jours, le désir de classification, le souhait à en interrompre une évolution "libre" pour en conserver certains caractères ou au contraire les orienter par le phénomène de l'agronomie, ont transformés en "races" . 

Or, avant de vouloir parler de race pour le Mouton d'Ouessant de type ancien, il importe d'y voir un type ovin, originairement même un type ovin géographique. Une particularité qui, en plus de ses caractères d'archaïsme, en fait tout l'intérêt, toute l'originalité, là-aussi, une forme domestique qu'il serait dommage de faire tomber à son tour dans le carcan du concept moderne de race, quelle qu'en soit la motivation réelle.

Que chacun y réfléchisse!

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3 mars 2019 7 03 /03 /mars /2019 12:45

Ambiance de fin d'hiver et même printanière chez les Lutins.

Ambiance animale

L'occasion de devenir un peu plus Ouessant moi-même.

Ambiance animale

Et de "mitrailler", pacifiquement, prolongement de la contemplation.

Ambiance animale

Encore ...

Ambiance animale

Et encore ...

Ambiance animale

L'intérêt pour le regain relancé après la pluie du matin n'autorise personne à lever le museau.

Ambiance animale

Dans le même temps, la douceur de l'air est un plaisir qui s'ajoute à l'autre plaisir.

Ambiance animale

Diversité d'allures, diversité de colorations, tout le travail de sélection et de conservation s'affiche.

Ambiance animale

Ne pas être perçu comme un intrus, être accepté sinon toléré, un moment de symbiose. 

Ambiance animale

Etre d'abord élément du troupeau, avant d'être primate domestique parmi les mouflons domestiques.

Ambiance animale

Devenir un peu Ouessant en quittant sa verticalité.

Ambiance animale

Voir leur monde à leur niveau, sans pour autant se déplacer à quatre pattes et manger de l'herbe.

Ambiance animale

Petits plaisirs qu'apporte l'élevage si on sait abandonner l'idée de résultats, d' objectifs, pour aller vers la pure contemplation.

Ambiance animale

S'imprégner de l'image.

Ambiance animale

S'imprégner du bruit du souffle animal.

De celui aussi de l'herbe arrachée et engloutie.

Ambiance animale

S'imprégner de l'odeur douceâtre des toisons sous le vent. 

Ambiance animale

Le bonheur est comme toujours dans le pré, même celui des gars, bonne compagnie assurée!

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24 février 2019 7 24 /02 /février /2019 07:29

Le printemps météorologique est là, avec deux bonnes semaines d'avance.

Et quelle météo! Avril (quand il fait beau!) au cœur de février ….

Il est là

Si cela a du bon pour relancer timidement la pousse de l'herbe et égayer le moral de tous, au delà d'un côté inquiétant face aux caprices possibles du temps par la suite, c'est par contre la sécheresse qui semble vouloir s'installer , déjà les sources renaissantes de janvier se tarissant à nouveau. 

Il est là

En attendant le troupeau profite de la situation, se montrant plus détendu qu'il y a un mois encore. Les attitudes ne trompent pas, le moral est là également dans les têtes ovines.

Il est là

Ce sont là de bons moments également pour l'éleveur qui ne croise plus que rarement le clavier et travaille aux divers soins et travaux de saison.

L'occasion de se consacrer plus encore à l'observation et l'analyse de la troupe, comme devant ces deux brebis à toison Agouti swiss markings en base noire, avec l'espoir de naissances de même type dès ce printemps. 

Il est là

Mais bon, le signal est donné par certaines brebis. L'heure de rentrer et gagner la zone dortoir approche, fini pour aujourd'hui le vagabondage de l'esprit du berger devant son troupeau.

Ce dernier, par des nuits de pleine lune tout aussi belles que les journées du moment, sait quant à lui, une fois sa digestion terminée, s'activer particulièrement en partant à nouveau pâturer sur son domaine, sous des lueurs nocturnes assez magiques.

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13 février 2019 3 13 /02 /février /2019 12:59

Avis de recherche caprine pour associer au troupeau des Lutins Ouessant.

Qui ne (re)tente rien n'a rien ...

Enola, chèvre miniature (non gestante) parfaite chez les Lutins de par sa jolie construction s'approchant de celle d'un Ouessant de qualité et s'intégrant visuellement parfaitement dans mon troupeau de par sa silhouette comme de par sa taille de brebis de taille moyenne.

Enola, chèvre miniature (non gestante) parfaite chez les Lutins de par sa jolie construction s'approchant de celle d'un Ouessant de qualité et s'intégrant visuellement parfaitement dans mon troupeau de par sa silhouette comme de par sa taille de brebis de taille moyenne.

Vous possédez ou connaissez chèvres/boucs miniatures dans le profil de ma chèvre en photo, je suis preneur à l'unité ou en nombre, même à bon prix si caractères suivants au rendez-vous.

Critère de coloration indifférent.

Pas de pendeloques au cou (pas de barbiche si femelle).

Qualité de construction proche de l'exemple ci-dessus.

Animal non motte (donc avec cornes, même petites) .

Animal mesuré au garrot (et correctement) à 43 cm maximum à l'âge adulte (c'est à dire vers trois ans et plus), 44 cm maximum s'il s'agit d'un bouc.

Age adulte indifférent. (si plus jeune m'apporter précisions pouvant permettre d'affirmer une tendance évolutive)

Me déplace partout dans l'hexagone si trouvaille intéressante assurée.

 

Merci pour votre aide en me joignant en "Contact" en haut à gauche. A bientôt!

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10 février 2019 7 10 /02 /février /2019 11:54

C'est un regard particulier que je porte sur Blou, son tempérament, sa construction, son évolution...

En effet, la Grande Horloge devrait raisonnablement décider que c'est là mon tout dernier chien, si je ne veux pas laisser d' "orphelin" (à la rigueur l'avant dernier en étant particulièrement optimiste et selon également, dans quinze ans, la forme physique nécessaire pour pouvoir s'occuper d'un troupeau de Ouessantins…).

Cette idée a un côté un peu perturbateur, mais dans le même temps s'aiguisent les sens et s'amplifient les saveurs devant la beauté animale et plus largement celle du vivant.

Blou, hier, la veille de se retrouver avec une première oreille verticale.

Blou, hier, la veille de se retrouver avec une première oreille verticale.

Un mois à présent que ce jeune Border Collie fait partie de la vie chez les Lutins. Il semble en avoir toujours été ainsi.

Blou a bien évolué physiquement comme cela se voit.

Il a également bien assimilé le langage humain qui lui est consacré afin que nos deux univers se rejoignent, que notre complicité et compréhension mutuelle s'installent.

En premier, enregistrer son nom, "Blou" (message sonore lui indiquant qu'il est concerné), fut fait dès son premier jour d'arrivée.

Ont suivi depuis:

Le "Viens" pour m'accompagner.

Le "On va se promener".

Le "Viens là" de rappel à moi.

Le "Viens à la maison".

Le "Sors" (d'un local, d'un parc).

Le "Reste" indiquant qu'il ne doit venir avec moi, ni l'espérer.

Le "Viens manger".

Le "Là" pour rester près de moi (en place du vilain "aux pieds" un peu militaire à mon goût).

Le "Aller" qui laisse liberté d'action.

Le "Non", indiquant un interdit.

Le "Non pas maintenant" qui demande de patienter.

Le "Oui c'est bien" de félicitation, caresse verbale.

Le "Stop", arrêt sur place.

Le "Assis" pour mettre le collier et non en faire un chien de cirque.

Le "C'est fini" indiquant une cessation d'activité ou l'inutilité d'espérer plus dans une situation donnée.

Tout cet enregistrement sur son disque dur est déjà beaucoup et remarquable en un mois, pour un petit crâne qui tient dans la paume de ma main.

 

… J'en oublie peut-être. Je passe aussi sur le "Fais pipi" ou "Une petite crotte" en extérieur, nécessaires pour la propreté en intérieur. 

Bref un peu tous les messages verbaux déjà utilisés chez les Lutins pour le reste de la meute, les éléments de l'éducation de base pour vivre en harmonie et se comprendre, sans jamais oublier dans mon comportement d'humain d'être cohérant sur toute la ligne. Je n'oublie pas de prononcer son nom avant chaque message envoyé à ses oreilles, le message non nominatif étant utilisé lorsque l'ensemble de la meute est concerné.

Le port du collier, la marche en laisse se passent bien. La voiture le rend un peu malade mais cela devrait s'améliorer.

Et puis il y a la découverte d'autres chiens, d'autres gens, d'autres lieux….d'autres bruits. Enrichir la vie du chiot par des situations diverses est primordial. 

Toute cette construction des dernières semaines se fait en douceur, naturellement, en exploitant les situations du quotidien ou parfois en en créant pour des cours de courte durée. C'est là que l'on mesure l'intérêt réciproque de vivre en permanence avec son chien.

Blou est un chiot attentif et intelligent (forcément!), facile à vivre, malgré ses moments de turbulence juvénile. Le caractère évolue avec l'âge mais le départ est très satifaisant. 

La fameuse passion du chiot pour la chaussure, proie imaginaire.

La fameuse passion du chiot pour la chaussure, proie imaginaire.

Un jour indéterminé, dans l'année, s'il le souhaite en se révélant intéressé, viendra son éducation spécifique pour m'accompagner à diriger le troupeau. Un jour!

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9 février 2019 6 09 /02 /février /2019 17:36

Fin de journée ordinaire ... chez les filles.

Temps beau et doux chez les Lutins ces derniers jours. Ils apprécient.

Une fin de journée ordinaire

Au soir, une heure avant la nuit, le troupeau se rapproche du coin dortoir.

Certaines en profitent pour faire le plein en magasin.

Une fin de journée ordinaire

D'autres préfèrent grapiller encore le peu de verdure encore disponible.

Une fin de journée ordinaire

Beaucoup se sont installées pour une nuit à la belle étoile, les abris n'étant utilisés qu'en cas de pluie ou de chute neige.

Une fin de journée ordinaire

Quelques unes préfèrent s'isoler un peu, comme Parcimonie.

Une fin de journée ordinaire

Plusieurs groupes se forment spontanément. Par exemple près du vieux poirier.

Une fin de journée ordinaire

Ou encore au pré.

Une fin de journée ordinaire

Seule Brina, une des deux plus vieilles brebis, a choisi un certain confort pour ses vieux os.

Une fin de journée ordinaire

Les "sorcières" font de même dans l'appartement volé aux Ouessant.

Une fin de journée ordinaire

Sauf Minie qui, malgré le volume de son ventre, trouve encore moyen (grâce à son balai?) de se percher pour profiter de quelques graines de céréales tombées des mangeoires servant à la distribution du matin.

A l'heure à laquelle la troupe se pose, la vie coule doucement chez les Lutins chaque soir, avec une senteur de printemps de plus en plus marquée.

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3 février 2019 7 03 /02 /février /2019 07:25

Dernièrement je faisais la remarque que les gestations n'étaient pas encore notables.

Depuis, en peu de temps, certaines brebis m'indiquent par leur profil et leur démarche qu'elles sont devenues plus lourdes.

Encore deux mois

C'est le cas de Rihanna si je ne me trompe pas.

Si tout se passe comme il faut, ayant été accouplée à un bélier Non agouti noir homozygote, elle donnera agneau ou agnelle de coloration Non agouti noir ou bien Agouti swiss markings (comme maman) noir. Dans les deux cas, le jeune sera porteur de la couleur maternelle brune récessive et alors cachée.

Il y a toujours suspens et surprise en rapport aux naissances quand on s'efforce de sauvegarder les diverses colorations du mouton d' Ouessant de type ancien. Un plaisir supplémentaire à l'élevage conservatoire de cet ovin singulier, tout en étant utile dans sa démarche. 

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2 février 2019 6 02 /02 /février /2019 13:05

De temps à autre quelques rats noirs remontant du hameau, où j'en observe régulièrement, arrivent chez les Lutins qui s'en trouvent éloignés de plusieurs centaines de mètres.

Le rat noir (Rattus rattus) est vraiment un bel animal. Dans son allure de très grosse souris à longue queue, avec sa robe noire incluant un gris bleuté, on pourrait le croire échappé d'une quelconque animalerie.

Rat noir mâle fraîchement mort (38 cm avec la queue)

Rat noir mâle fraîchement mort (38 cm avec la queue)

Moins commun que son cousin "Le" rat surmulot tant décrié, outre sa silhouette différente déjà décrite, le rat noir apprécie davantage les lieux secs et tend à vivre plus haut perché dans les bâtiments.

Comme tous les rongeurs commensaux de l'espèce humaine, on peut lui reprocher les dégâts qu'il commet dans les constructions, les réserves de grain, … Chez les Lutins, entre autres méfaits, sans tuer les pigeons au pigeonnier, il va grignoter un peu les jeunes au nid, leur provoquant des blessures anodines pour certains, mais quand elles sont répétées, d'autres en meurent.

La cohabitation est forcément difficile et nécessite malheureusement, malgré la présence des chats domestiques, de ne pas se laisser envahir si on veut pouvoir demeurer chez soi (d'autant que ces petites bêtes se reproduisent vite), et continuer à "avoir un toit".

En excluant le poison qui fait souffrir les animaux et qui ensuite se retrouve dans les chaînes alimentaires d'autres espèces, j'en suis réduit à utiliser les moyens mécaniques de capture classiques, la bonne vieille tapette.

 

Couvercle de poubelle rongé par le rat noir pour accéder au grain.

Couvercle de poubelle rongé par le rat noir pour accéder au grain.

Me voilà donc meurtrier à l'occasion par nécessité, mais c'est bien là sans doute la seule bestiole que je me retrouve devoir détruire (avec les souris domestiques, même problème, les chats n'étant plus ce que c'étaitsmiley!... et les parasites de mes animaux domestiques).

Cependant je peux mieux faire et envisage captures des rongeurs à la nasse dorénavant, pour déplacer les indésirables sans les tuer, être aussi sélectif en épargnant les innocents comme les musaraignes. Pourquoi ne pas s'améliorer quand on peut? Ce serait là une meilleure solution. D'autant que comme tout le monde je connais des personnes antipathiques chez qui les libérer … wink (gag évidemment)

Le rat noir

Pour la petite histoire, il y a quelques mois, ce rat noir en photo avait investi le box infirmerie des Lutins, y creusant galeries en litière tout comme dans le mur de pierres. Il avait pris l'habitude d'éventrer les sacs poubelles après avoir d'abord rongé la grande poubelle plastique les renfermant. De même par deux fois, il a rongé d'autres grandes poubelles fermées accueillant mes réserves de maïs (ne touchant pas à celles de blé!), afin d'en vider consciencieusement des dizaines de kilos qu'il transportait ailleurs (où?). Peut-être avec des copains!

Affaire à suivre.

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1 février 2019 5 01 /02 /février /2019 17:14
Le chamois

Une nouvelle venue dans le monde des caprins chez les Lutins.

Le chamois

Enola, de coloration dite chamoisée, bien que très largement masquée par l'étendue blanche du phénomène pie.

Sans pampilles (pendeloques) ni barbiche, comme je l'apprécie et le souhaite.

Le chamois

A deux ans et trois mois assurés, cette chevrette de 43 cm au garrot peut encore être amenée à se construire.

De par son gabarit, elle cadre cependant très bien avec le standard taille du Ouessant, et, si elle ne bouge plus vraiment d'ici ses trois ans, parfaitement avec le profil des Lutins moutons parmi lesquels elle ne jurera pas.

Le chamois

Néanmoins est déjà assurée cette construction remarquable comme je la recherche. Je n'avais jamais songé pouvoir un jour acquérir si beau spécimen, d'autant que dans mes souvenirs de quête, je n'ai encore jamais vu chèvre miniature aussi séduisante à mes yeux.

Un équilibre global remarquable dans son allure de petit animal sauvage avec un brin de ressemblance avec un autre caprin, le chamois. Equilibre que j'espère également présent dans les lignées et les souches qui l'ont construite, ses parents m'étant inconnus.

Enola est vraiment bien proportionnée dans le monde des chèvres de petite taille, ces dernières, il faut bien l'avouer, outre déjà le fait de ne pas être forcément toujours aussi petites qu'annoncé, étant plutôt souvent difformes d'une façon ou d'une autre de par, en place d'une réelle miniaturisation, un phénomène de "compression" de l'allure de la forme originelle ou encore des plus grandes races domestiques dont elles peuvent descendre.

Dans sa miniaturisation, Enola a conservé un rapport correct entre les différents segments qui la structurent, une tête petite et des pattes fines, un volume du tronc bien construit et proportionnel à sa taille.  Bref une allure encore assez naturelle comme chez le Ouessant.

 

Le chamois

L'acquisition d'Enola bouleverse mes précédentes perspectives d'élevage de cette espèce et en ouvre de nouvelles.

J'espère une vie longue pour cette chevrette et qu' elle saura me donner naissances pour lesquelles les qualités morphologiques maternelles seront fortement codantes. 

En cadeau de bienvenue, je lui offre pour février la présence d'un jeune bouc, Crusty, afin que, si elle le souhaite, elle en assure l'éducation sexuelle par la pratique et qu'au plus tard fin juillet elle donne descendance.

Le chamois

Mon enthousiasme face à cette petite merveille au travers de mon regard d'éleveur valait bien cette présentation détaillée.

Merci à son éleveuse qui s'en séparait d'avoir pensé à moi!

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30 janvier 2019 3 30 /01 /janvier /2019 15:47
Au boulot

Mes deux sorcières de chèvres n'autorisant pas l'accès du coin bergerie aux moutons, l'ayant déclaré leur et ne supportant pas trop la proximité ovine, pour palier à ce désagrément pour mes Ouessant, il m'a fallu envisager convertir la paire d'abris les plus proches de la zone dortoir habituelle, en cabanes plus douillettes face aux rigueurs toujours possibles de l'hiver.

Au boulot

Cela s'avéra une bonne initiative, l'hiver se montrant de mauvaise humeur ces dernières semaines et particulièrement colérique cette nuit avec une tempête assez violente et neigeuse. 

Au boulot

Après une fonte partielle en journée, il neige à nouveau à gros flocons depuis plusieurs heures et, cette nuit, les laineux vont pouvoir apprécier à nouveau leurs appartements d'hiver réaménagés.

Je ne sais pas si ce comportement de mes "sorcières" face à mes Ouessant correspond au profil caprin habituel ou si je suis tombé sur des cas.

Peut-être le fait de ne pas être nées chez les Lutins amène les biquettes à cette attitude à ne pas vouloir mélanger les torchons avec les serviettes. Par contre, je ne note pas ce comportement d'oppression des jeunes boucs à l'encontre des béliers.

Peut-être que la jeunesse caprine à naître ce printemps parmi les agneaux se construira avec plus de tolérance. Je l'imagine. Sinon, s'il s'agit uniquement de tempéraments caprins particuliers individuels, il me faudra envisager une sélection sur cet aspect relationnel, afin de rétablir la justice, que les Ouessant puissent continuer à être chez eux, comme ils l'étaient jusque là, et que la sérénité règne entre les ruminants sur le domaine des Lutins.

 

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